Castels (Dordogne). Prieuré de Redon Espic dépendant de l’abbaye de Sarlat
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Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
24790Sujets :
prieuré, chantier (bâtiment), église, logis abbatial, cloître, sépulture, galerie, aménagement du reliefLieux :
France métropolitaine, Nouvelle-Aquitaine, Département de la Dordogne, Castels et Bézenac, CastelsTexte intégral
1Le prieuré de Redon Espic se situe au sud du département de la Dordogne, dans la commune de Castels. Les bâtiments sont implantés sur un relief curviligne dominant la confluence de deux vallons secs, dont le toponyme Rotundo Spino, « éperon arrondi » tirerait son origine. L’église est le seul édifice dont les élévations sont entièrement conservées, mais d’importants vestiges de construction sont encore visibles au sud de celle-ci. L’ensemble a été classé au titre des Monuments historiques en 1999. Les travaux de restauration actuellement dirigés par Philippe Oudin, architecte en chef des Monuments historiques, expliquent la prescription par le SRA d’Aquitaine d’une étude archéologique et historique. La première partie des opérations archéologiques consistait à surveiller les travaux de terrassement entrepris à la base de la façade orientale de l’église pour la réalisation d’un drain. Dans la continuité, la présence d’échafaudages ceinturant l’église a permis une étude sommaire de l’ensemble des élévations. La suite comprenait deux sondages réalisés manuellement au sud de l’église, à l’intérieur de l’emprise des bâtiments. Dans le même délai, la fosse d’une sépulture déjà fouillée clandestinement a été nettoyée et relevée. L’étude a été conclue par un relevé topographique de l’ensemble des structures.
2La première mention de Redon Espic date de 1327 à l’occasion d’une levée de subside pontificale, document dans lequel il est précisé qu’en 1321, Jean de Roquecorn, évêque de Sarlat, unit l’oratoire de Redon Espic à l’office de prieur claustral. La fondation est évidemment antérieure. Le lieu n’apparaissant pas dans les bulles de confirmation – envoyées par les papes Eugène III en 1153 et Alexandre III en 1170 – des possessions de l’abbaye de Sarlat, elle se situerait donc au plus tôt vers la fin du xiie s.
3Quatre phases de construction ont plus ou moins été cernées. L’analyse des élévations a révélé une construction simultanée de l’église, d’un appentis contre le mur nord, d’une galerie contre le mur sud et d’un corps de logis (phase I). Des maçonneries repérées dans le sondage visant à vérifier l’existence de galeries de cloître restent d’interprétation incertaine. S’agit-il de murs bahuts ou de vestiges d’un autre bâtiment ? La nature conventuelle de l’implantation n’est pas attestée ; ce prieuré pourrait être un lieu de repos ou de résidence de l’évêque de Sarlat. La construction de l’aile sud et d’un mur clôturant l’espace au sud de l’église intervient au cours d’une seconde phase. Peu après ou dans un même temps, un bâtiment a été ajouté à l’est de l’aile orientale (phase III ?). La phase IV est représentée par une reconstruction de l’édifice précédent avec une modification apportée à une porte. La chronologie des diverses campagnes de construction n’a pas encore été déterminée. L’étude du mobilier céramique effectuée par Rémi Carme suggère une occupation plus ou moins continue entre le xiiie et le xvie s., mais l’absence d’indicateur chronologique postérieur n’autorise pas encore à situer la phase d’abandon (phase V) à une même échéance puisque l’église aurait été utilisée jusqu’au xviiie s.
Table des illustrations
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Titre | Castels. Prieuré de Redon Espic dépendant de l’abbaye de Sarlat. Plan avec proposition de phases. |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/47104/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 185k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Patrick Bouvart, « Castels (Dordogne). Prieuré de Redon Espic dépendant de l’abbaye de Sarlat » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 27 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47104 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47104
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