Compiègne (Oise). Abbaye Saint-Corneille
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Sujets :
abbaye, église, basilique, cloître, sépulture, clocher, cellier, modénature, incendie, marbreNature de l'opération :
surveillance de travauxTexte intégral
1De l’abbaye Saint-Corneille à Compiègne, ne sont conservés que le mur méridional de l’église et la totalité du cloître, classé Monument historique en 1964, et la souche du clocher. Au sud, contre le cloître, une bibliothèque a été construite en 1959 en remplacement des bâtiments conventuels qui se dressaient au-dessus d’un vaste cellier, également inscrit Monument historique en 1944. Les travaux de modernisation de cet édifice, intégrant le cloître, ont entraîné une intervention archéologique mineure, suivant un diagnostic réalisé par l’Inrap en 2004, et le suivi des réseaux et le relevé de la souche du clocher que le programme architectural masquera.
2Une fouille archéologique pratiquée en 1972 dans le cloître par Joachim Klein-Bardadji a mis au jour des sépultures et des niveaux d’incendie. Des fragments de marbre antique découverts par ailleurs sont mis en relation avec l’ancienne basilique carolingienne dédiée à Notre-Dame en 877, basilique qui était associée à une résidence impériale. Cette zone essentielle de la ville de Compiègne a également fait l’objet d’une fouille sur « la Place des Hallettes », au nord de l’abbaye, où Martine Petitjean a notamment découvert, il y a une douzaine d’années, d’autres plaques de marbre. L’intervention archéologique réalisée fin 2006 début 2007 a été gracieusement pratiquée par le Service départemental d’archéologie de l’Oise, en urgence, faisant suite à la découverte de nombreux éléments architectoniques non localisés, mis au jour dans la cour du cloître et déposés depuis, sans inventaire, au Musée Antoine Vivenel. Le relevé du clocher a été effectué par l’INRAP, début 2007.
3Concernant la tranchée (10 m de long sur 1 m de large et 1 m de profondeur), un nettoyage des parois et un relevé stratigraphique ont mis en évidence un mur NS, de pierres équarries liées dans un mortier sableux et terreux brun (largeur : 0,75 m ; hauteur conservée : 0,80 m au-dessus de son assise) ; et à l’ouest de ce mur, une zone de sépultures entremêlées. La présence d’une tranchée fossoyée, antérieure au mur du cloître, laisse supposer l’existence d’un aménagement très particulier, malheureusement indéterminable en l’état (une limite de fossés ou d’enceinte ?).
Pour citer cet article
Référence électronique
Georges-Pierre Woimant, « Compiègne (Oise). Abbaye Saint-Corneille » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 21 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47179 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47179
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