Esches (Oise). Église Saint-Rémi
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Année de l'opération :
2006Sujets :
église, peinture murale, enduit peint, nef, colonne, corniche, corbeau (architecture), chapiteau, sacristie, dallage, masque, terre cuite architecturale, représentation de partie humaineNature de l'opération :
surveillance de travauxTexte intégral
1Des travaux très importants concernant les élévations et les sols ont été engagés pour la mise en valeur de l’église Saint-Rémi dans le cadre du Programme d’intérêt départemental (PID) de la Communauté de communes des Sablons.
2Des lambeaux de peinture murale ont été mis au jour dans la nef, des colonnes dégagées des murs, des éléments de corniches extérieures retrouvés dans les soupentes de la sacristie, ainsi que des corbeaux ; enfin, à la jonction du seul bras de transept, la partie basse d’une pile, comportant colonnette, colonne et pilastre engagés, a été restaurée ; elle est décorée d’un chapiteau historié de masques humains stylisés, sculptés sur une corbeille rehaussée de lignes cannelées ondées ; des traces d’enduits peints subsistaient sur le fût.
3Le suivi archéologique de ce chantier, non programmé, comme souvent pour ces opérations de restauration, était motivé par la décision de créer un chauffage intégré au sol. Le décaissement de la partie de la nef concernée par ces travaux a montré une succession de dallages et de carrelages, des niveaux de béton, des radiers de silex conservés sur 0,40 m de hauteur ; rien ne permet d’y reconnaître des niveaux anciens.
4Un sondage entrepris avant notre intervention, au niveau de la pile du transept, afin d’en retrouver la base, a été repris dans le cadre d’une intervention archéologique qui portait sur un peu moins d’1 m de large et 2 m de long, sur deux des côtés, sud et est. Une stratigraphie assez volumineuse a été relevée sur 1,36 m d’épaisseur, avec une succession de couches qui, sous une chape de béton carrelée coulée sur un lit de gros silex de 0,38 m d’épaisseur, se compose de 0,52 m de limon beige, d’un sol de carreaux en terre cuite, de 0,25 m de calcaire mêlé de sables et chaux, d’un sol de carreaux en terre cuite sur un mortier de chaux et sable, de 0,16 m de limons noirâtres, enfin d’un sol de carreaux en terre cuite reposant sur d’autres limons noirâtres très humides.
5La base de cette pile est assez bien conservée ; Arnaud Timbert l’attribue à la première moitié du xiiie s., vers 1230-1240, au regard de la scotie surcreusée, la plinthe et le tore supérieur ondulé, avec un usage soigné de la gradine. Le reste du pilier présente des reprises sur les côtés latéraux qu’il est difficile d’identifier, faute d’avoir pu compléter le sondage. Des aménagements de grosses pierres laissent envisager une séparation du chœur dans les parties les plus anciennes.
6L’église est située dans un fond de vallée et a dû subir à de nombreuses occasions des inondations et des coulées de boues qui ont motivé le surhaussement fréquent des sols.
7La commune a envisagé de conserver le sondage ouvert et aménagé, pour permettre de visualiser la colonne sur toute sa hauteur.
Pour citer cet article
Référence électronique
Georges-Pierre Woimant, « Esches (Oise). Église Saint-Rémi » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 02 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47214 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47214
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