Lion-d’Angers (Le) (Maine-et-Loire). Église et prieuré Saint-Martin-de-Vertou
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Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
183823Sujets :
église, tombe en pleine terre, voie romaine, cheminée, prieuré, nef, transept, porte, plancher, charpente, sarcophage, technique de constructionNature de l'opération :
opération de diagnosticTexte intégral
1Un diagnostic archéologique a été réalisé aux abords de l’église Saint-Martin-de-Vertou préalablement au réaménagement des abords de l’édifice. La nef et le transept de l’église ont été construits au plus tard au début du xie s. Toutefois, la découverte de trois sarcophages conduit à s’interroger sur l’existence d’un édifice religieux antérieur. Une voie présumée romaine allant d’Angers à Rennes et vers Château-Gontier, encore évoquée en 1068, la présence probable d’un pont sur l’Oudon près de sa confluence avec la Mayenne, pourraient justifier une certaine importance du site. D’autre part, au sud de la nef, deux murs recoupés par une tranchée d’assainissement pourraient appartenir à un bâtiment identifié sur un plan de 1872 comme étant une église dédiée à saint Georges, dont l’origine n’est pas connue.
2Des sépultures en pleine terre, plus récentes, ont été mises au jour à l’ouest et au sud de l’église. Elles ont été fortement arasées par des remaniements modernes et contemporains, notamment le décaissement réalisé autour de l’église.
3Le projet prévoyait également d’aménager un porche au rez-de-chaussée du bâtiment construit dans le prolongement du bras nord du transept. Cet édifice, apparemment sans caractère, occupe néanmoins l’emplacement de l’ancien prieuré, ce qui a justifié une rapide étude de bâti. La partie concernée offre un volume intérieur de 11,5 m sur 5,3 m, organisé sur deux niveaux transformés en logement au xixe s.
4Le mur gouttereau oriental conserve sur 4 m de long et près de 7 m de haut les témoins d’un premier état qui remonte vraisemblablement à une période comprise entre le xie et le xiiie s. Le piédroit sud d’une cheminée installée au rez-de-chaussée subsiste au milieu du mur. À l’étage, une porte sans doute desservie par un escalier extérieur a conservé son encadrement en bois. Le mur gouttereau occidental peut être daté de la fin du Moyen Âge, vraisemblablement du xive s. La majorité des pièces de bois du plancher de l’étage, ainsi que l’intégralité de la charpente sont également à rattacher à ce deuxième état. Le mur a ultérieurement été très fortement remanié, ce qui a notamment entraîné la destruction d’une ancienne cheminée à l’étage et la modification de toutes les ouvertures. Le plancher a été amputé de quelques pièces ; cependant, les mortaises qui subsistent permettent de restituer les dispositions d’origine. Les solives, de forte section, reposaient sur une lierne longitudinale et une lambourde soutenues par des poteaux avec aisseliers rythmés en fonction de la cheminée. La pièce de l’étage montait sous la charpente caractérisée par une structure à chevrons-porteurs avec des contrefiches courbes et des faux-entraits. Le contreventement avec faîtage et sous-faîtage, renforcé de liens courbes, constitue une disposition caractéristique du xive s.
5Ce bâtiment qui apparaît comme un vestige de l’aile est de l’ancien prieuré se prolonge dans la propriété voisine. Le traitement architectural de l’état tardi-médiéval présente de nombreuses analogies avec les demeures seigneuriales laïques contemporaines.
Pour citer cet article
Référence électronique
Jean-Yves Hunot, « Lion-d’Angers (Le) (Maine-et-Loire). Église et prieuré Saint-Martin-de-Vertou » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 11 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47284 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47284
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