Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne). Crypte de l’église Saint-Géraud
Entrées d’index
Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
24833Sujets :
prieuré, cimetière, église, tombe rupestre, crypte, transept, choeur (architecture), nef, Bénédictins, sculptureNature de l'opération :
archéologie du bâtiTexte intégral
1Le prieuré bénédictin de Monsempron semble avoir été créé au début du xie s., sous l’autorité de l’abbaye de Saint-Géraud d’Aurillac, mais les parties les plus anciennes de l’église ne dateraient que du xiie s. Cependant, la crypte semi-enterrée, qui provoque la surélévation du transept et du chœur, précède toutes les structures. L’église, modifiée à de nombreuses reprises, est classée au titre des Monuments historiques en 1848. C’est dans les années 1870, avant les grandes restaurations de 1896-1897, que l’accès à la crypte depuis le vaisseau central de l’église est rétabli, après le déblaiement du cimetière qui encombrait la nef. Toutefois, l’absence de mention de la crypte dans les sources montre que sa fonction religieuse était oubliée au moins depuis le xviie s.
2Dans le souci de rendre de nouveau la crypte accessible au public, la Conservation régionale des Monuments historiques d’Aquitaine a décidé sa mise en valeur. Des recherches documentaires et une étude du bâti, accompagnée de sondages localisés, ont ainsi été commandées à la société Hadès.
3L’analyse monumentale a confirmé qu’il existait bien une crypte primitive, sans doute du xie s., dont l’église supérieure a été arasée pour la construction de celle du xiie s. Mais on ne sait presque rien de ce bâtiment, hormis que son chevet était trilobé. Les piquetages ont permis d’établir une chronologie relative des modifications apportées à la construction. Elles sont étroitement liées aux travaux effectués dans l’église : les changements de parti dans l’édification de la croisée du transept ayant dû provoquer la crainte de l’écroulement du bâtiment, d’importants travaux de renfort dans la crypte ont sans doute ralenti l’avancement de la construction de l’église.
4La fouille n’a pas bouleversé cette analyse, mais elle a révélé l’existence d’un bâtiment plus ancien au plan inconnu, peut-être à relier à l’abside actuelle. Il pourrait être contemporain de quatre sépultures rupestres qui ont été perturbées par la construction de la crypte du xie s.
5Malheureusement, les chemisages des parements ont empêché d’établir avec certitude où et en quel nombre se trouvaient les accès à la crypte. D’autre part, la dissymétrie du plan semble ancienne et sans lien cohérent avec les circuits de circulation habituels dans ce type d’endroit. On remarque enfin l’absence étonnante de décors, alors que l’église foisonne de sculptures. Des sondages supplémentaires dans les maçonneries auraient peut-être été susceptibles de lever quelques doutes, mais ils risquaient de compromettre la stabilité de l’église.
Table des illustrations
Titre | La partie au sud de l’abside : les piliers, les arcs et les voûtes actuels chemisent une construction primitive, sans doute déjà une crypte. |
---|---|
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/47309/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 530k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Mélanie Chaillou, « Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne). Crypte de l’église Saint-Géraud » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 03 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47309 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47309
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page