Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence). Quartier Saint-Pierre
Entrées d’index
Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
218130Sujets :
église, prieuré, abbaye, nef, crypte, abside, sarcophage, relique, remploi, céramique glaçuréeLieux :
France métropolitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Département des Alpes-de-Haute-Provence, Sainte-TulleChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderneNature de l'opération :
fouille programméeTexte intégral
1L’église Sainte-Tulle, située en dehors du village, est aujourd’hui un petit édifice à nef unique surmontant une crypte divisée en trois salles. Sa première mention date de 1119, elle fait alors partie d’un prieuré dépendant de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. C’est sans doute cette abbaye qui a lancé la construction d’un complexe monumental important, peut-être une église de pèlerinage, qui borde l’ancienne route qui reliait basse et haute Provence. Les sondages réalisés cette année accompagnent une étude d’élévation et une étude en archives, afin de permettre à l’association TETEA d’entreprendre la sauvegarde et la mise en valeur du bâtiment. Le plan d’ensemble n’a pas connu de modification, mais l’élévation a subi plusieurs remaniements. Dans un vaste quadrilatère, l’édifice médiéval et moderne comportait une église haute et une crypte. L’église haute comptait trois nefs, mais les deux collatéraux ont été détruits au milieu du xixe s. La nef centrale comprend encore l’abside voûtée en cul-de-four de l’époque médiévale. La crypte est conservée aujourd’hui dans son aspect d’origine, seuls les accès ont été remaniés. Les trois salles ont conservé leur voûtement en plein cintre et leurs ouvertures. Le passage de la salle centrale à la salle nord est constitué de volumineux blocs de réemploi (seuil, piédroits et linteau). Le sol de circulation primitif de la salle nord constitué d’un béton de tuileau a été cassé à une époque indéterminée, pour y installer au moins deux sarcophages de type ve-vie s. Dans les niveaux de recouvrement, on a trouvé des fragments de céramique glaçurée originaire de Saint-Quentin-la-Poterie, datée du xive s. On doit rapporter ces remaniements au culte de sainte Tulle, mentionnée dans la Vie de Consortia datée du viie-viiie s. La composition du texte hagiographique permet de douter de l’existence réelle du personnage, cependant un culte apparaît au xie s. Des reliques attribuées à la sainte sont transférées dans le village de Cucuron au tout début du xve s. (avant 1403). L’installation de nouveaux sarcophages correspondrait alors à une réinvention de reliques : une tradition attestée au xviiie s. rapporte que la sainte a fui Cucuron pour revenir dans son église.
Pour citer cet article
Référence électronique
Caroline Michel, « Sainte-Tulle (Alpes-de-Haute-Provence). Quartier Saint-Pierre » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 37 | 2007, mis en ligne le 27 mars 2023, consulté le 13 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/47429 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.47429
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page