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AccueilNuméros36Chronique des fouilles médiévales...III. – Constructions et habitats...III 1. – Sites fouillésVendôme (Loir-et-Cher). Château

Chronique des fouilles médiévales en France en 2005
III. – Constructions et habitats fortifiés
III 1. – Sites fouillés

Vendôme (Loir-et-Cher). Château

Responsable d’opération : Simon Bryant

Texte intégral

1Le château de Vendôme se situe au sud de la vieille ville, en haut du coteau très escarpé du Loir. L’enceinte castrale occupe un espace plus ou moins carré délimité par le ravin de Saint-Lubin à l’ouest, le coteau du Loir au nord et des fossés au sud et à l’est. Les fortes pluies de l’année 2001 ont provoqué l’éboulement d’une tour et d’une partie de la courtine sud du château, datables du xiie au xive s. Une autre tour et un tronçon de la courtine étaient laissés en très mauvais état. La première phase des travaux sur le talus a été accompagnée d’un suivi archéologique en juin 2002 tandis que les travaux de 2005 visaient à la consolidation des fondations et du sommet des murs. L’intervention archéologique porte sur un tronçon de 6 m de la courtine orientale dont l’extrémité nord s’articule avec une tour en forme de « D », la tour de Poitiers, qui domine les deux tours de la porte orientale du château, plus au nord. Le retour vers l’ouest de cette courtine forme un saillant triangulaire de 6 m de côté.

2Les observations archéologiques réalisées pendant les travaux ont montré que ce saillant était contemporain de la courtine primitive, datable du dernier tiers du xiie s. Il est flanqué par deux archères à niche de 2,65 m de large sur 2,70 m de haut, munies d’une fente de tir de 1,50 m de haut à l’extérieur. Le sommet de la courtine a été arasé et rebâti sur une hauteur de 1 m environ, la reprise étant visible sous la forme d’une rupture dans les assises et d’une différence de composition du liant. Cette réfection, contemporaine de la construction (ou reconstruction) du dernier étage de la tour de Poitiers, comprend également la condamnation de l’archère qui flanquait le côté oriental du massif saillant. Elle est datable du xiiie ou du xive s. Des vestiges des merlons et créneaux ont été observés au sommet, juste à côté de la tour de Poitiers. D’une hauteur de 3,50 m environ, ils protégeaient un chemin de ronde qui communiquait avec la tour au moyen d’une porte qui s’ouvrait dans la façade sud.

3Les négatifs de plusieurs éléments de bois ont été enregistrés et permettent de restituer les défenses sommitales de la courtine. Vers l’extérieur, on observe deux niveaux superposés de poutres saillantes de 0,16 m de section avec un écartement de 0,35-0,40 m. Ces bois sont encastrés dans la maçonnerie sur une profondeur de 1,25 m, posés sur une double sablière, également prise dans le mur. Il s’agit des solives pour la coursive extérieure des hourds. À l’arrière du mur, d’autres assemblages de poutres noyés dans la maçonnerie indiquent les éléments de support pour les pièces verticales destinées à soutenir le toit des hourds. Finalement, le massif saillant a été aménagé en véritable plateforme de tir par un radeau de charpente de plan triangulaire, composé de poutres saillantes de 0,15 m de section avec un écartement de 0,50 m. Ces bois reposaient sur des sablières encastrées dans l’épaisseur du mur, parallèles aux parements. Aucun morceau de bois n’a été observé, empêchant toute datation fiable. Néanmoins, il est à espérer que le suivi des futurs travaux sur le reste de l’enceinte pourra apporter des précisions.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Simon Bryant, « Vendôme (Loir-et-Cher). Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 36 | 2006, mis en ligne le 15 mai 2023, consulté le 11 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/48884 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.48884

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Auteur

Simon Bryant

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Responsable d’opération

Simon Bryant

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