1En 1883, à la suite de la construction d’un nouveau lieu de culte, l’ancienne église paroissiale Saint-Blaise fut vendue puis, au début du xx^e s., transformée en grange. C’est probablement à cette occasion que le clocher et le chevet de l’édifice furent partiellement détruits.

2En 2001, à la demande de la Conservation Régionale des Monuments Historiques, un sondage préventif avait été réalisé dans l’emprise de la chapelle sud et de la moitié sud du chœur. Cette intervention avait mis au jour des vestiges se rapportant à plusieurs chevets successifs, ainsi que des niveaux sépulcraux dont les plus anciens étaient associés à des sarcophages trapézoïdaux.

3En 2005, une campagne de fouille programmée a de nouveau porté sur le chevet de cette église. Cette fois, les investigations ont été étendues à l’ensemble du chœur et des deux chapelles qui l’encadraient. À l’issue de cette intervention, les observations effectuées permettent de rattacher les vestiges mis au jour à au moins sept états successifs d’aménagement du site ; le niveau de sarcophages trapézoïdaux étant le plus ancien, alors que les aménagements contemporains de la transformation de l’édifice en grange appartiennent au plus récent. À l’heure actuelle, les datations de chaque état ne sont pas toutes établies, d’autant que des perturbations récentes ont détruit les relations stratigraphiques entre les trois espaces étudiés. Néanmoins, il s’avère que le site abrite bien un édifice au moins à partir de la période carolingienne. À une date qui reste à préciser, deux sépultures privilégiées en sarcophages trapézoïdaux sont installées dans le chœur.

4Initialement, le site ne devait faire l’objet que d’une seule campagne de fouille programmée en 2005. Mais la lenteur des investigations dues à la présence de plusieurs négatifs de sols carrelés successifs et l’importance des découvertes effectuées ont conduit l’équipe à faire une nouvelle demande d’intervention programmée pour 2006, afin d’achever la fouille du chevet de cette église et des sépultures privilégiées qu’il renferme.