Lyon (Rhône). La cathédrale : flanc sud de la nef principale
Texte intégral
1La campagne d’archéologie du bâti menée en 2004 sur la cathédrale de Lyon a concerné le flanc sud de la nef principale. Elle a porté sur trois domaines architecturaux : la relation du niveau étudié avec la tour sud du chevet, le clair étage et les arcs-boutants. Elle a permis d’établir la chronologie relative des parties hautes de la nef et de la raccrocher à celle des parties orientales. Elle a donné ses bases à la restitution du chantier de cette partie de la cathédrale où ont été mis au point de nouveaux paramètres de contrebutement ; les césures, les repentirs et les vestigia, d’une très grande diversité, témoignent d’une part des efforts des constructeurs lyonnais, « romans » de formation, à intégrer les données des techniques du nouvel art, d’autre part des méthodes de transmission d’un savoir venu de l’extérieur ; une fois de plus, l’archéologie du bâti a donné à voir ce que les textes sont impuissants à transmettre : l’organisation des travaux, parfois dans leur fréquence quasi quotidienne, et les inventions techniques. Cette campagne d’archéologie du bâti a enfin mis en évidence les éléments d’une évolution stylistique à la fois dans les importations de formes et les élaborations locales ; l’étude des marques lapidaires, toujours aussi nombreuses, a affiné cette analyse des formes. La dimension proprement archéologique de cette analyse esthétique relève des techniques de sculpture employées ou adaptées et leur relation avec les exigences du chantier, notamment les problèmes d’écoulement des eaux atmosphériques.
Pour citer cet article
Référence électronique
Nicolas Reveyron, « Lyon (Rhône). La cathédrale : flanc sud de la nef principale » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 35 | 2005, mis en ligne le 15 juillet 2023, consulté le 21 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/50520 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.50520
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