1Les fouilles menées cette année dans l’abbaye cistercienne du Relec font suite aux sondages d’évaluation déjà réalisés dans la partie nord du cloître et dans une prairie adjacente.

2Le site est caractérisé par la présence de remblaiements importants. Dans le pré situé à l’ouest du cloître, on ne rencontre les occupations du bas Moyen Âge que 2,60 m sous le niveau de sol actuel. Ces niveaux d’occupation ont été observés sur une surface beaucoup trop restreinte pour être précisément identifiés, mais ils n’ont en tout état de cause rien à voir avec les jardins postérieurs. Le remblaiement de l’ensemble de ce secteur, dont la superficie est proche de celle du cloître, résulte vraisemblablement de la création, au xvi^e s., voire à la fin du xv^e s., d’un étang contigu. Le changement d’affectation des lieux date sans doute de cette époque, et nous n’avons actuellement la certitude de la transformation en jardin qu’à partir du xvii^e s. Plusieurs éléments de ce dernier ont été mis au jour : petit talus et fosses de plantation, allées sablées, base de fontaine de la fin du xvii^e s.

3Dans l’aile nord, et l’extrémité septentrionale de l’aile occidentale du cloître, la fouille s’est interrompue sur les niveaux xv^e-xvi^e s., correspondant à l’arasement d’un bâti médiéval antérieur. Bien que les recherches ne soient pas achevées, on peut déjà signaler le fort encaissement de l’aile nord par rapport aux niveaux de sols xii^e-xiii^e s. repérés dans la cour du cloître. L’importance de ce dénivelé (supérieur à 1,90 m), dans un lieu très humide, amène à envisager l’hypothèse d’un réfectoire initialement bâti au-dessus d’un espace vide (cave ?).

4Par ailleurs, les différentes phases de reconstruction et d’utilisation des bâtiments ont pu être précisées, depuis le xv^e-xvi^e s. jusqu’au début du xx^e s.