Villejoubert (Charente). La Garenne (castrum d’Andone)
Texte intégral
1Après l’étude des élévations du castrum réalisée en 2003, cette ultime campagne avait pour but l’analyse du système fossoyé entourant l’enceinte de la fin de l’époque carolingienne. Un modèle numérique de terrain et la réalisation d’une nouvelle coupe du fossé principal ont permis de caractériser les anomalies topographiques subsistant dans le bosquet qui recouvre le site. À l’est du site, le fossé en U ouvert, large de 11,30 m à l’ouverture, présente une profondeur de 3,70 m par rapport au sommet de l’escarpe. Il semble plus réduit sur les faces ouest et nord. Les déblais tirés du creusement ont été partiellement utilisés pour réaliser un glacis en forte pente qui noie la base du parement interne de l’enceinte. Ce glacis est interrompu par d’étroits couloirs d’accès menant aux portes est et ouest du castrum. L’entrée orientale était complétée par un pont de bois franchissant le fossé. Cette structure reposait à la fois sur l’escarpe, sur des supports appuyés à un radier construit au fond du creusement et sur un remblai en demi-lune prolongeant la contrescarpe. L’existence d’un second fossé à la base de la butte d’Andone est uniquement attestée au NE du site, sans qu’il soit possible de le rattacher avec assurance à l’occupation des environs de l’an Mil. À la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne, la transformation de la butte en garenne à lapins et la récupération des matériaux de construction du castrum ont entraîné des transformations ponctuelles.
Pour citer cet article
Référence électronique
Luc Bourgeois, « Villejoubert (Charente). La Garenne (castrum d’Andone) » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 35 | 2005, mis en ligne le 15 juillet 2023, consulté le 21 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/51039 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.51039
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