1Ce PCR, engagé en 2004, s’est constitué autour de quatre chercheurs aux spécialités complémentaires : Sophie Liegard et Alain Fourvel (INRAP) d’une part et Fabrice Henrion et Stéphane Büttner (Centre d’Études Médiévales d’Auxerre) d’autre part. Ses objectifs sont multiples et concernent six thèmes principaux : caractérisation de la ou des zones de production ; étude des procédures de fabrication ; délimitation des zones de diffusion ; réflexion sur les modes de transport ; proposition d’une typologie (voire d’une chrono-typologie) ; étude des modes d’utilisations et de remplois.

2La première année a été principalement consacrée à la constitution des inventaires des lieux de découverte. Ce travail a porté sur dix départements (l’Allier, le Cher, la Côte-d’Or, la Creuse, l’Indre, la Loire, le Loiret, la Nièvre, la Saône-et-Loire et l’Yonne). Ces inventaires seront complétés l’an prochain et étendus à quelques autres départements (l’Ain, l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Puy-de-Dôme et le Rhône), afin de préciser les limites de diffusion de ces sarcophages.

3En l’état actuel des données, on constate qu’il semble exister deux zones de concentration des découvertes, la première dans l’Allier, autour du secteur de production bourbonnais (situé entre Buxières-les-Mines, Bourbon-l’Archambault et Coulandon), et la seconde en Bourgogne, entre Beaune (Côte-d’Or) et Cluny (Saône-et-Loire). Cette dernière pourrait être en rapport avec un secteur de production bourguignon qui reste à identifier et caractériser précisément.

4En 2004, une première série d’analyses pétrographiques a été réalisée sur des sarcophages découverts dans le département de l’Allier. Elle a permis de confirmer que les grès employés provenaient bien de niveaux du Permien, niveaux exploités, au moins depuis l’Antiquité, pour la fabrication de meules, de sarcophages et de pierres de taille.

5À partir de 2005, le collectif sera élargi à de nombreux autres chercheurs et amateurs (en archéologie mais aussi en géologie) souhaitant participer aux recherches et réflexions engagées sur ce thème. Les futurs travaux devraient permettre de corriger et compléter les inventaires, de multiplier les vérifications de terrain en vue des études typologiques et pétrographiques des sarcophages. L’accent sera également mis sur la recherche et l’inventaire des zones potentielles de production et sur la caractérisation des roches qu’elles abritent.

Les sarcophages en grès de la bordure septentrionale du Massif central.

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