Aurillac (Cantal). Théâtre municipal
Texte intégral
1Le chantier archéologique, situé à l’emplacement de l’ancien couvent Notre-Dame d’Aurillac, a permis de retrouver les témoins d’une occupation urbaine proche de l’enceinte abbatiale. Les vestiges les plus anciens se trouvent dans une zone humide qui pourrait correspondre au comblement des fossés circulaires entourant l’enceinte abbatiale. La fouille a découvert un habitat tardif daté de la fin du xive-xve s., auquel succède un second bâtiment du xve s. perturbé par des constructions postérieures. Au xvie s., l’habitat est représenté dans cette rue par quelques maisons et boutiques disposant, en fond de parcelles, de jardins qui s’appuient sur l’enceinte.
2Les religieuses de Notre-Dame, installées dans cet îlot urbain vers 1624-1625, transforment en partie les bâtiments antérieurs en corps de logis pour leur usage, construisent une chapelle vers 1625 ainsi qu’un cloître dont le mur sud a été découvert, et des dépendances, ajoutées en arrière du couvent : boulangerie, lingerie, école, etc.
3Le site a connu au moins six états depuis la fin du Moyen Âge. Pour cette période une zone de dépotoir est installée dans un sédiment tourbeux qui pourrait être issu du comblement d’un large fossé appartenant à l’enceinte abbatiale et qui a permis la conservation d’un mobilier organique composé de bois (menuiserie et charpenterie) et d’un échantillon faunique (activité bouchère, viandes et salaisons).
4Le vaisselier comporte des pots non tournés montés au colombin puis travaillés au tour lent, des éléments de pichets et un couvercle glaçuré, tous de production de tradition limousine.
5Un premier bâtiment situé sur la rue de la Coste a pu être identifié, mais seule a été fouillée la cour dallée en schiste, installée en fond de parcelle, datée de la fin du xive-début xve s. Ce niveau, remblayé, permet l’installation d’un second bâtiment, daté du xve s., caractérisé par un sol carrelé limité par un mur et une cloison ou solin en argile.
6Au cours du xvie s., quelques murs sont construits et un caniveau assure le drainage du sous-sol. L’habitat se densifie progressivement, et de grandes parcelles installées entre la rue de la Coste et l’enceinte urbaine sont loties avec maisons et jardins. À partir de 1625, la parcelle est dévolue à la vie religieuse.
Pour citer cet article
Référence électronique
Michel Goy, « Aurillac (Cantal). Théâtre municipal » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 34 | 2004, mis en ligne le 15 septembre 2023, consulté le 06 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/51725 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.51725
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