Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-loire). Les Écoublères
Texte intégral
1Située en bordure d’anciens chemins, a été découverte une occupation agricole fréquentée principalement durant le xive s. Quelques traces attribuables au xiiie s. et à la période moderne ont été observées, mais demeurent anecdotiques.
2L’installation paraît s’être inscrite au sein d’un vaste dispositif fossoyé (13 500 m2) rassemblant secteur d’habitat et surface vivrière. Si le premier a pu être étudié dans sa quasi-totalité, la seconde ne l’a été que partiellement.
3Installé au NE du dispositif, l’enclos d’habitat, de plan approximativement trapézoïdal, occupe une surface d’environ 1 000 m2. Des fossés peu profonds (0,82 m) et dépassant rarement les 2 m de large le délimitent. À l’intérieur, les restes d’un dispositif fossoyé hémi-circulaire, d’un développement maximum de 11 m, semblent cantonner les vestiges d’une ou de plusieurs constructions légères. Comme sur le site de La Bouvinerie 2, l’espace domestique est traversé par des fossés rectilignes apparemment antérieurs à l’aménagement de l’enceinte, qui se développent vers le sud, sur la quasi-totalité de l’espace agricole.
4Cette zone comporte en effet de nombreux fossés rectilinéaires orientés N/S, dont certains pourraient délimiter de longues parcelles laniérées, évoquant une configuration déjà observée à l’est de La Bouvinerie 2 ; toutefois, larges de 5 et 7 m, ces parcelles s’avèrent plus étroites et moins régulières.
5Compte tenu de leur densité et de l’irrégularité relative de leur écartement, ces tronçons de fossés ne sont certainement pas tous contemporains, mais semblent relever de la même dynamique d’organisation spatiale. Perçu uniquement au travers les segments de ses façades nord, est et ouest, l’enclos agricole est constitué de fossés pouvant atteindre 2 m de large et 0,65 m de profondeur.
6En dehors des fossés, l’espace interne de l’enceinte vivrière n’a pratiquement pas livré d’autre structure, confirmant l’orientation prioritairement agricole dévolue à ce secteur. Il s’avère toutefois délicat de déterminer la nature des productions agricoles, même si, dans le cas présent, la découverte d’un pieu en schiste renvoie à la vigne, car les échalas en ardoise furent utilisés dans la viticulture locale jusqu’au début du xxe s.
7Le reste du mobilier, essentiellement du xive s., se compose de vases culinaires, vaisselle de table et récipients de stockage. Outre quelques objets en métal, on dénombre également une pierre à aiguiser ainsi que de nombreux fragments d’ardoises de couverture.
Pour citer cet article
Référence électronique
Frédéric Guérin, « Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-loire). Les Écoublères » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 34 | 2004, mis en ligne le 15 septembre 2023, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/51950 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.51950
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