Louvres (Val-d’Oise). Château d’Orville
Texte intégral
1La campagne de fouille 2003 s’est inscrite dans un programme trisannuel 2003-2005 qui permet de compléter l’exploration de ce vaste site (habitat du haut Moyen Âge et château médiéval) qui a débuté par des fouilles préventives sur le tracé de la Francilienne (cf. notices Arch. Méd. 1998 et 2000). Les différents secteurs ouverts en 2002 (cf. notice 2002) ont été poursuivis et élargis. Sur la plate-forme, le tracé de la courtine du xiiie s. a été complété avec la mise en évidence d’une tour à gorge ouverte, principal dispositif défensif qui domine le secteur marécageux côté sud. L’angle SE de la fortification reconstruit au xive s. est maintenant mieux perçu, il s’inscrit dans la continuité de la vaste muraille à contreforts située en contrebas de la butte. Il permet de mieux saisir l’ampleur des remaniements effectués à cette époque face une zone marécageuse en proie à des phénomènes de colluvionnement limoneux. Des aménagements antérieurs (larges murs en grès) remontant probablement au haut Moyen Âge ont également été observés, de même qu’une partie du corps de logis médiéval partiellement bouleversé par des carrières. Entre le corps de logis et la courtine, des niveaux de circulations recouvrent directement les structures du haut Moyen Âge, encore nombreuses dans ce secteur. La fouille des fossés de la tour-porte, côté NO, s’est poursuivie avec l’exploration d’un large tronçon jusqu’au niveau aquifère du fond des douves. L’étude architecturale de la tour-porte à partir des cônes d’effondrement incendiés de pierre de taille, moellons, tuiles et éléments métalliques a nettement progressé avec près de six cents blocs taillés exhumés. Parmi le mobilier métallique architectural, notons la découverte de l’épi de faîtage armorié surmontant initialement une des échauguettes de la tour-porte. Cet objet en tôle de bronze dorée et peinte surmontait un axe en fer garni d’une sphère (?) en plomb. Une face, partiellement lisible avant restauration, reproduit le blason de la famille d’Aunay qui possède le château de 1374 à sa destruction en 1438. La campagne d’archéologie expérimentale qui a débuté en 2002 en coordination avec le PCR sur l’habitat du haut Moyen Âge en Île-de-France s’est poursuivie avec la reconstitution d’un grenier carolingien dont les trous de poteau avaient été découverts sur le site. Enfin, l’étude géomorphologique de la vallée s’est poursuivie (J.-F. Pastre, CNRS) avec de nouveaux carottages réalisés face au château et dans le vivier médiéval situé en aval. Les travaux se poursuivront en 2004.
Table des illustrations
Titre | Louvres, Château d’Orville, dessin de l’épi de faîtage armorié avant restauration. |
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URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/52768/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 237k |
Pour citer cet article
Référence électronique
François Gentili, « Louvres (Val-d’Oise). Château d’Orville » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 34 | 2004, mis en ligne le 15 septembre 2023, consulté le 09 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/52768 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.52768
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