Comines (Nord). Rues d’Hurlupin et du Château
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Année de l'opération :
2016Numéro d’opération :
158132Sujets :
milieu urbain, organisation de l'espace, limite des terres, fossé parcellaire, dépotoir, vie financière, numismatique, monnaieNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme responsable de la fouille : Archéopole
Texte intégral
1Dans le cadre de la construction de logements et de commerces en plein centre-ville de Comines et à l’issue d’un diagnostic, l’intégralité du projet dit des « Jardins de saint Chrysole » a fait l’objet d’une prescription pour une fouille archéologique sur une surface approximative de 3 200 m2.
2D’après les multiples sources iconographiques, l’emplacement est situé, probablement depuis la période médiévale, à l’intérieur de l’enceinte de la ville, à proximité de l’église, du beffroi et du château. La parcelle est longée au sud par un cours d’eau, le Hoccart, relevé sur différents plans, cadastres et représentations d’époque moderne. À son contact avec la rue d’Hurlupin, s’élevaient une porte fortifiée et un moulin qui n’a pu être attesté du fait de sa potentielle localisation à un emplacement non accessible.
3En l’état actuel, l’ensemble des vestiges mis au jour concerne des fossés (limites de parcelle, drainage, etc.), de nombreuses fosses (rejets, activités…) et des trous de poteau. Aucun bâti ne semble se dessiner en dehors de l’hypothèse d’une concentration en bordure des rues, en accord avec les différentes représentations. L’arrière des parcelles serait donc voué aux jardins, aux pâturages et/ou aux cultures. Les structures les plus anciennes localisées au nord du secteur, vers la rue du Château, remonteraient aux xe-xie s. S’ensuivent une succession de creusements à partir du xiie s. et jusqu’au xve s., fourchette chronologique mise en valeur par différentes monnaies dont un denier tournois de la fin du xiiie s. et deux doubles mites au nom de Philippe II de Bourgogne de la fin du xive s. (étude de Jean-Patrick Duchemin). Ainsi, à l’exception de quelques remaniements, l’organisation générale mise en place probablement depuis le début du Moyen Âge classique perdure pendant des siècles, certainement jusqu’aux xvie-xviie s., période à laquelle le comblement définitif du cours d’eau ancien, un vaste niveau de remblai et quelques spécimens monétaires (liards de cuivre de Louis XIV) peuvent être associés.
4Les maçonneries repérées sont attribuables à des phases d’occupation plus récentes comme l’attestent les différentes versions du cadastre napoléonien. Quelques traces de la première guerre mondiale, qui a causé de nombreux dégâts et a entraîné la reconstruction du centre-ville, ont également été relevées sous la forme de trous d’obus et de tranchées (caches d’armes ?) contenant encore quelques vestiges du conflit (caisse de munitions).
5La post-fouille et les études spécialisées commencent à peine et ne permettent pas d’aller, pour le moment, plus loin dans le travail de phasage, de description et d’interprétation. Les principaux objectifs sont de replacer cet espace dans son contexte historique en précisant l’occupation initiale ainsi que son évolution confrontée à l’image donnée par les multiples illustrations modernes et contemporaines.
Pour citer cet article
Référence papier
Delphine Cense-Bacquet, « Comines (Nord). Rues d’Hurlupin et du Château », Archéologie médiévale, 47 | 2017, 147-148.
Référence électronique
Delphine Cense-Bacquet, « Comines (Nord). Rues d’Hurlupin et du Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 47 | 2017, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 17 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/6811 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.6811
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