Pamiers (Ariège). 15 route de Foix
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Année de l'opération :
2016Numéro d’opération :
149131Sujets :
édifice religieux, logement des religieux, monastère, abbaye, lieu de culte, église, cathédrale, édifice religieux fortifié, mort, sépultureNotes de la rédaction
Organisme responsable de la fouille : Inrap
Rapport final d'opération : http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/12345/0141868
Texte intégral
1L’abbaye de Saint-Antonin de Frédelas, Sancti Antonini Fredelesio, fondée à l’époque carolingienne est citée pour la première fois en 961 dans le testament de Raymond Ier. En 1295 l’évêché de Pamiers est créé par démembrement de celui de Toulouse. L’église de l’abbaye, sous le patronage de Saint-Martin, là où se trouvaient les reliques de Saint-Antonin, est érigée en cathédrale et le site dénommé « forteresse du Mas Saint-Antonin » abrite désormais le château épiscopal. L’abbaye est décrite comme très dégradée autour de 1490, puis elle fut l’objet d’importants travaux entre 1570 et 1580. Elle est ravagée au cours des guerres de Religion et en partie détruite en 1586. La visite de 1610 atteste qu’elle est fortifiée à cette époque. Elle fut à nouveau détruite en 1621. Le site est alors abandonné et sert de carrière. Un diagnostic archéologique situé à moins de 50 m au nord de la présente opération (Viers 2014) avait permis de dresser un plan des vestiges bâtis de la forteresse épiscopale dont certains, encore en élévation en 2014, avaient fait l’objet de précédentes investigations (Alary, Soulet 1982, Trémolet 1983). Cette opération avait révélé la présence de sépultures datées entre le début du xie s. et la fin du xiie s.
2L’opération de 2016 montre une stratigraphie dont les couches supérieures sont tronquées, vraisemblablement à l’occasion de la création d’une aire de jeu pour enfants. Toute la partie méridionale, notamment, a été décapée jusqu’au substrat. Dans la partie septentrionale, ce dernier apparaît entre 0,90 et 1 m sous le sol actuel. Un sédiment limono-sableux brun sombre s’y superpose dans lequel on ne peut que difficilement distinguer de phases de sédimentation. Le niveau inférieur de cette couche livre cependant de la céramique du bas Moyen Âge. La totalité des structures découvertes sont des structures en creux : fondations de mur, trous de poteaux, vastes fosses et fossés répartis sur l’ensemble de la zone. Si la plupart d’entre elles livrent un mobilier de la fin du Moyen Âge, un sondage concentre des découvertes centrées sur la fin du xiie s. Il s’agit d’un fond de fossé orienté N-S et d’une petite fosse qui s’implantent au sommet d’un creusement beaucoup plus étendu dont la nature reste à déterminer (fosse ou fossé ?). Ces indices, bien que difficiles à appréhender, témoignent d’une activité bien présente en marge de l’abbaye.
Pour citer cet article
Référence papier
Catherine Viers, « Pamiers (Ariège). 15 route de Foix », Archéologie médiévale, 47 | 2017, 164.
Référence électronique
Catherine Viers, « Pamiers (Ariège). 15 route de Foix » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 47 | 2017, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 22 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/6840 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.6840
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