1Cette intervention est liée au projet de restauration de l’église Saint-Christophe de Champagne-Vigny. Cet édifice, inscrit à l’inventaire supplémentaire en 1926 puis classé au titre des Monuments historiques en 1990, fait l’objet d’un programme de restauration comportant notamment la création d’un système de drainage destiné à assainir les maçonneries. L’aménagement des abords de l’église est également prévu, entraînant son désenclavement par la création d’un petit jardin public sur son côté sud et d’un passage permettant d’en faire le tour.

2Lors de ce diagnostic portant sur les abords de l’église, cinq sondages ont été effectués. Ils se sont tous avérés positifs du point de vue archéologique, permettant de mieux caractériser l’environnement médiéval de cette église.

3L’identification d’une occupation antique aux abords immédiats et très probablement sous l’église est sans aucun doute le principal apport de ce diagnostic archéologique. Si la nature précise de cette occupation n’a pas pu être établie faute de données suffisantes, elle se caractérise toutefois par la présence d’au moins un bâtiment doté de sols en béton de tuileau et probablement de murs maçonnés. Les données stratigraphiques n’apportant pas de preuves directes, plusieurs structures semblent devoir se rattacher à une période large, entre la fin de l’Antiquité et la construction de l’église au xii^e s. Plusieurs sépultures sont très clairement antérieures aux fondations du chevet. D’autres sépultures, postérieures à la construction de l’église, ont été mises au jour ou identifiées dans tous les sondages, avec une densité extrêmement variable. Elles sont particulièrement nombreuses autour du chevet, apparaissant sur plusieurs niveaux dès 40 cm de profondeur. Le long du mur de la nef, elles semblent moins denses et plus profondément enfouies, tout au moins au nord où le sol a été rehaussé. Enfin, des sépultures plus récentes ont été observées aux abords de la partie occidentale de l’église, comme cela est suggéré par le plan cadastral de 1837 : elles apparaissent à faible profondeur (dès 40 cm) et sont relativement nombreuses.