1Le Service régional de l’archéologie des Hauts-de-France a prescrit une opération de diagnostic sur la commune de Crépy-en-Valois, à la limite NO de la ville médiévale, aux pieds des fortifications, sur la parcelle AC 51, dans le cadre d’un futur aménagement paysager. L’emprise de 23 235 m² s’ancre dans un contexte archéologique remontant au début de la période médiévale, puisqu’elle coïncide avec les anciens jardins de l’abbaye Saint-Arnoul qui abritaient son établissement piscicole.

2L’essentiel des structures mises au jour (14 sur 17) correspond à des murs en rapport direct avec le double vivier maçonné encore en eau aujourd’hui. Elles apparaissent entre 0,50 m et 1 m sous la terre végétale et les remblais qui recouvrent la zone. Ainsi, une partie des structures matérialise les limites réelles des bassins du vivier et l’autre, un possible autre bassin lié peut-être lui aussi à l’activité piscicole. Quant au mobilier découvert, il varie de la période médiévale à la période contemporaine ; cependant, il est présent en majorité dans les remblais qui sont issus d’un remaniement récent de la zone, certainement dans le courant du xx^e s. Ainsi, ces remblais ne permettent plus de dater stratigraphiquement le sol de l’emprise. De plus, aucun mobilier découvert ne témoigne de l’activité piscicole qui a été pratiquée dans les bassins. Seule une tranchée a livré du mobilier permettant de dater la destruction et l’abandon du possible autre bassin entre le xiii^e et le xv^e s., mais rien ne permet de confirmer sa fonction et de savoir s’il y a contemporanéité entre les différents viviers.