1Le diagnostic archéologique, sur une emprise de 8 377 m², a révélé une remarquable densité de vestiges archéologiques témoignant de plusieurs grandes phases chronologiques. Ils autorisent une lecture diachronique de l’occupation en lien avec une agglomération antique d’importance. De vastes empierrements de sols en graviers et galets sont observés en contact direct avec les vestiges antiques. Ils semblent appartenir à une phase du haut Moyen Âge, du vi^e-vii^e s. au plus tôt, illustrée par des céramiques à pâte bistre et éventuellement quelques structures en creux (trous de poteau). L’occupation est beaucoup plus dense aux x^e-xii^e s. Elle est marquée par de très nombreux trous de poteau et fosses appartenant à des bâtiments de plain-pied. Un fragment de meule hydraulique dans ce contexte de bord de rivière pose la question de l’existence d’un moulin.

2Plusieurs bâtiments maçonnés attestent une occupation aux xiv^e-xv^e s. au centre de la parcelle et selon une orientation à laquelle se conforme encore le cadastre napoléonien. L’ensemble démontre une organisation concertée des terrains, en liaison avec la route de Montholier. Cette ultime phase d’occupation se prolonge vraisemblablement à la fin du xv^e-début du xvi^e s. comme en témoignent trois gobelets en verre recueillis dans une fosse, alors que l’enfouissement d’une carcasse animale marque l’abandon définitif des lieux autour des xvi^e- xviii^e s. Une rétractation progressive de l’occupation en direction du village semble s’amorcer, les terrains étant désormais dévolus à la culture et au pâturage.