Metz (Moselle). 3, rue de la Hache
Texte intégral
1Les immeubles sont situés dans le quartier d’Outre-Seille, une zone sensible archéologiquement et peu à peu documentée par des diagnostics d’élévations architecturales récemment prescrits (33, rue des Allemands) ou des fouilles de sauvetage plus anciennes, comme celle de l’îlot de la Visitation (23, rue des Allemands). Dans la parcelle traversante (no 26), quatre bâtiments sont disposés autour d’une cour centrale. Le bâtiment (C), de plan rectangulaire, est situé en fond de parcelle. Sur les côtés de la parcelle, deux bâtiments (B et D), implantés dans le sens de la longueur, se font face. En devant de parcelle, le bâtiment (A), au plan irrégulier, est le plus vaste (145 m²).
2Cet édifice offrait plusieurs particularités justifiant l’ouverture de sondages dans l’élévation mitoyenne de la parcelle, orientée SE-NO et commune aux bâtiments A et B (1000-5000), sur une section ininterrompue de plus de 30 m. Son étude a révélé des faits archéologiques peu denses, mais structurés. Pour la période médiévale, les vestiges d’un arc segmentaire étonnent par sa position relativement haute par rapport à la rue et au niveau du plancher, induit par les supports de la cave. Dans l’élévation mitoyenne qui lui fait face (3000), les installations domestiques sont moins limitées. Des parois banchées sont bien conservées dans la section centrale du mur. Au rez-de-chaussée, les traces d’une cheminée monumentale mutilée, d’un placard et même le piédroit d’une porte « gothique » jalonnent cette élévation. Enfin, la datation dendrochronologique de la cave planchéiée sur poteaux à chapeaux confirme une installation datant du 3e tiers du xiiie s. Ces marqueurs se rapportent à deux phases distinctes de la période médiévale au moins, puis à des remaniements peu intrusifs et difficiles à caractériser datés de la période moderne.
3La construction de l’aile B, qui ne peut être intervenue avant le xixe s., cause un très léger retrait de la façade sur cour du bâtiment A, opérant un réalignement de la façade médiévale.
4L’élévation mitoyenne du bâtiment D, orientée N-S, a été étudiée sur une vingtaine de mètres, jusqu’au droit de la façade du bâtiment C. Le rez-de-chaussée a livré des vestiges extrêmement stratifiés et complexes : placard, cheminée, fantôme de poutraison, chéneau et même le reliquat d’un décor en relief à la chaux. Ces faits se rapportent à deux phases médiévales d’une maison dont le volume est induit par la présence d’un chéneau en place, et de négatifs visibles à la même altimétrie. Au rez-de-chaussée, une porte charretière en plein cintre implique un axe de circulation vers la parcelle voisine (288).
5La configuration actuelle de la parcelle est fixée avant 1867 (plan Maurice).
Table des illustrations
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Titre | Metz, 3, rue de la Hache. |
Crédits | DAO Nathalie Nicolas, Inrap |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/7207/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 406k |
Pour citer cet article
Référence papier
Patrice Pernot, « Metz (Moselle). 3, rue de la Hache », Archéologie médiévale, 46 | 2016, 184.
Référence électronique
Patrice Pernot, « Metz (Moselle). 3, rue de la Hache » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 46 | 2016, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/7207 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.7207
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