1Dans le cadre du réaménagement de la place du marché, dans le centre du bourg, la commune a acquis deux parcelles privées au nord de la place, des jardins, afin de compléter son projet. Elles sont situées sur une terrasse limitée à l’ouest par la falaise dominant le Coran, et où se dresse une tour médiévale. À l’est, on relève la présence des vestiges de constructions en terrasses surmontées d’habitations modernes.

2La fouille, sur 550 m², a révélé, au milieu de terres de jardin recouvrant d’épais remblais détritiques récents, les restes d’habitations modernes apparaissant sur le cadastre napoléonien. Ces maisons, détruites peut-être au début du xx^e s. et ayant servi de carrière, puis de décharge, recouvraient une occupation médiévale dont l’organisation nous échappe, mais qui a livré quelques éléments de sols et une probable citerne. Un mur de soutènement, renforcé dans un second temps par un contrefort, limite l’emprise à l’est. Il est assurément médiéval et relativement peu remanié. Un socle taillé dans la roche et large d’environ 1,20 m gardait des traces de mortier qui pourraient indiquer la présence, au-dessus, d’un mur de limite, peut-être un rempart.

3Un niveau de terre noire constitue l’occupation médiévale. Le mobilier, rare, remonte au bas Moyen Âge. On peut mettre ces découvertes en rapport avec les éléments d’occupation découverts en 2014 en avant de la tour, une série de trous de poteau et piquet datés des xiv^e-xv^e s.

4L’ensemble paraît correspondre aux vestiges d’un réduit fortifié auquel les tours se rattachaient (au nombre de deux, peut-être trois). L’entrée se faisait au sud. La destruction semble être intervenue durant la période moderne (xvii^e ou xviii^e s.).