Salins-les-Bains (Jura). Plateau de Château
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Année de l'opération :
2015Numéro d’opération :
94082Sujets :
château, site de hauteur, défense, bâtiment militaire, fortification, rempart, porte de ville, tour, édifice religieux, lieu de culte, église, mort, contenant funéraire, sarcophage, sépulture, tombe en coffre, art, arts décoratifs, vitrail, vie quotidienne, vaisselle de pierreChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen ÂgeNature de l'opération :
projet collectif de rechercheTexte intégral
1Depuis 2010 des fouilles programmées sont effectuées sur le plateau de Château dans le cadre d’un PCR sur les établissements de hauteur de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge en Franche-Comté (ive-ixe s.).
2Ce vaste établissement perché est localisé à 3,5 km à l’ouest de Salins-les-Bains, une agglomération caractérisée par l’exploitation d’émergences d’eau salée durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge. La partie sommitale du plateau, entourée de fortes pentes et de falaises, couvre une superficie d’environ 25 ha. Deux secteurs distincts, séparés de 800 m, sont occupés sur une superficie d’un à deux hectares durant le haut Moyen Âge.
3La fouille programmée porte principalement sur le Camp du Château, situé dans la partie centrale du plateau. En 2015, l’étude du rempart a été poursuivie. D’une largeur moyenne de 1,3 m et de 200 m de longueur, il barre le plateau qu’il sépare en deux. Les résultats des analyses du radiocarbone datent cette construction du début du viie s., datation qui correspond bien à la chronologie des autres structures fouillées dans ce secteur. Le rempart se caractérise par la présence de deux portes à chacune des extrémités, en bord de rupture de pente, et d’une tour semi-circulaire. La construction d’un rempart maçonné au début du viie s. trouve peu de comparaison dans les royaumes francs. La fouille d’un édifice funéraire, à proximité du rempart, a été réalisée en 2015. De 14,35 m sur 18 m et couvrant une superficie de 258 m2, cette église orientée, à nef unique, est caractérisée par un plan en tau avec chevet carré, galeries sur trois côtés et couverture en tuiles. Construite au point culminant du plateau et visible dans un très large rayon, le choix de son emplacement reflète la volonté d’afficher un pouvoir. Le rôle funéraire est assuré par des formae, des sarcophages et des tombes maçonnées de plan naviforme. Des inhumations y sont effectuées du début du viie au ixe s.
4L’étude de l’autre pôle, Notre-Dame de Château, à l’extrémité ouest du plateau, a débuté en 2015. Sous les ruines d’un monastère probablement fondé vers l’an mil et occupé jusqu’à la Révolution, un site du haut Moyen Âge est attesté par quelques sondages. Le mobilier (vitrail, récipients en pierre ollaire) indique la présence d’une élite dans la fourchette vie-ixe s.
Pour citer cet article
Référence papier
Philippe Gandel, « Salins-les-Bains (Jura). Plateau de Château », Archéologie médiévale, 46 | 2016, 281.
Référence électronique
Philippe Gandel, « Salins-les-Bains (Jura). Plateau de Château » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 46 | 2016, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 15 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/7478 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.7478
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