1Un programme triennal de sondages concernant des zones périphériques de la ville antique a entraîné la fouille d’une parcelle située au SE du cœur de l’agglomération antique.

2Des sondages mécaniques, sous forme d’une tranchée principale orientée dans le sens de la pente, d’autres lui étant perpendiculaires, impliquent une part d’incertitude quant à l’articulation et la chronologie exacte des structures mises au jour. Les vestiges, nombreux, se rattachent à plusieurs périodes, montrant une occupation presque continue du début du i^er s. jusqu’au viii^e s.

3Les vestiges antiques, essentiellement du I^er s., concernent une voirie, des épandages et fosses détritiques, ainsi que les abords d’un bâtiment. Au cours de l’Antiquité tardive, ces horizons antiques sont remblayés. Au haut Moyen Âge, cette parcelle reprend vie  : une batterie d’une quinzaine de silos, formant des alignements très nets et témoignant d’une véritable organisation, semblent s’orienter selon les axes contraints par un probable édifice dont quelques trous de poteau de gros calibre ont été retrouvés. D’autres trous de poteau, au sein desquels se dessinent de nets alignements, sont eux aussi altomédiévaux. Un vaste niveau d’utilisation, immédiatement sous-jacent à la terre arable, délicat à appréhender en plan mais visible en coupe, semble contemporain de l’utilisation de toutes ces structures.

4Les pieds d’un squelette ont été aperçus et laissés en place pour un dégagement complet ultérieur. Une datation radiocarbone permet de fournir pour ce défunt une datation au vii^e-viii^e s. Les éléments et la densité d’occupation, alliés à une datation assez assurée, permettent d’envisager un village d’époque mérovingienne.