Compains (Puy-de-Dôme). Les Yvérats
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Année de l'opération :
2014Numéro d’opération :
37645Sujets :
habitat, habitat groupé, vie quotidienne, feu, structure de combustion, bâtiment agricole, grange, cour, assainissement, drainage, vaisselle de terre cuite, couteau, quincaillerie, habitat ruralNature de l'opération :
fouille programméeTexte intégral
1La fouille a mis en évidence un petit hameau situé au cœur du massif du Sancy, à 1 100 m d’altitude, comprenant six structures semi-enterrées formant une grappe autour d’une structure plus vaste. La structure 1 occupe une place centrale. Elle est composée de plusieurs unités (fig.). L’unité 1 est un vaste bâtiment de 10,6 m par 4,3 m, sans division intérieure apparente, au sol grossièrement dallé. L’abondance du mobilier céramique et la présence d’une plaque foyère indiquent que cet édifice était destiné au séjour des hommes. L’unité 3 est un bâtiment connexe de 27 m². La fouille a révélé l’absence de tout vestige mobilier et d’aménagement. La faible largeur de l’entrée et l’absence de dispositif de drainage permettent d’écarter l’hypothèse d’un espace de stabulation (étable ou écurie). Celle d’un bâtiment réservé au stockage (grange) paraît plus vraisemblable. L’unité 4 est une vaste cour desservant les autres unités et donnant sur l’extérieur de la structure. La fouille a montré que le sol a été creusé de façon à obtenir une surface horizontale, mais pas aplanie, gardant des irrégularités, dotée d’un dispositif de drainage.
2La structure 2 est située à faible distance. Il s’agit d’un bâtiment unique. La fouille de sa moitié orientale a montré l’existence d’un couloir d’accès courbe de 4,8 m.
3L’architecture de l’ensemble des édifices est globalement identique. La construction a débuté par un creusement de la partie interne du bâtiment, sur un mètre environ, pour atteindre le substrat rocheux. Les murs ont ensuite été édifiés par empilement de blocs assez imposants reposant directement sur le substrat, sans fondations ni mortier. Les pierres locales ont été utilisées à l’état brut, avec un choix de modules offrant une face plane qui a été tournée vers l’intérieur. L’abondance des blocs erratiques dans l’environnement immédiat a offert une grande facilité d’approvisionnement, tout en contribuant à l’épierrement des abords. Les déblais extraits de l’intérieur ont été placés à l’extérieur des murs, en épais bourrelets, dans le but de les renforcer et de les isoler. Toutes ces spécificités, que l’on retrouve dans les constructions médiévales étudiées dans la moyenne montagne cantalienne, répondent assurément aux besoins de solidité et d’isolation thermique liés à l’altitude.
4Les vestiges découverts (céramique, couteaux, clous, fers) sont typiques d’un habitat rural vernaculaire. Leur datation a été assurée par deux 14C qui situent l’occupation du hameau au xiie s. La contemporanéité des structures 1 et 2 semble assurée.
Compains, les Yvérats, plan des structures 1 et 2, après la fouille de 2014.
5[Image non convertie]
Levé et report F. Surmely et J.-B. Chalin.
Pour citer cet article
Référence papier
Frédéric Surmely et Jay Franklin, « Compains (Puy-de-Dôme). Les Yvérats », Archéologie médiévale, 45 | 2015, 172-173.
Référence électronique
Frédéric Surmely, Jay Franklin, « Compains (Puy-de-Dôme). Les Yvérats » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 45 | 2015, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 22 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/7562 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.7562
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