Gripperie-Saint-Symphorien (La) (Charente-Maritime). Les marais charentais au Moyen Âge et à l’époque moderne : peuplement, environnement et économie
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Année de l'opération :
2014Numéro d’opération :
205985Sujets :
site d'extraction, extraction de l'argile, acquisition de ressource naturelle, carrière (géologie), argile (atelier), tuilerie, voirie, réseau routier, céramologie, technologie de l'argile, atelier de potier, cuisson de l'argile, four de tuilierLieux :
France métropolitaine, Nouvelle-Aquitaine, Département de la Charente-Maritime, La Gripperie-Saint-SymphorienChronologie :
époque moderneNature de l'opération :
projet collectif de rechercheTexte intégral
1Le secteur prospecté se situe au SO de la Gripperie-Saint-Symphorien et partage avec la commune de Saint-Sornin la partie méridionale du marais de Brouage. C’est une dépression traversée par un ruisseau qui se jetait en mer lorsque celle-ci baignait le fond d’une baie profonde, scindée en deux parties par le promontoire de Broue. Il s'agit d'une région de landes et de brandes exploitées encore pour le sable et l’argile. La tuilerie de Grand Lande est déjà mentionnée au xviie s. ; la famille Mercier l’exploite depuis 1820.
2L’apport de la prospection est la découverte d’une zone de production inconnue dont l’activité pourrait dater de la fin du Moyen Âge ou du début de l’époque moderne. Les trois sites d’occupation repérés dans le bois livrent de la céramique du xiiie/xive s. ou du début de l’époque moderne. Les premières observations des carrières font connaître leur étendue qui pourrait atteindre plusieurs hectares et divers types d’exploitation restent à préciser. Sur les terres cultivées, les vestiges de deux tuileries sont évidents et le vaste épandage (3 ha) n’est pas expliqué. Deux autres fours sont connus par la littérature mais ils n’ont pas été localisés.
3Le second apport de la prospection est le repérage d’un réseau inattendu de chemins que la carte de Claude Masse (1706) n’explicite pas entièrement. La reconstitution partielle du réseau porte l’attention sur le croisement du chemin de Saint-Sornin à La Gripperie (peut être anciennement appelé Chemin de la Gripperie à Port Paradis [sur Seudre]) avec le Chemin de Saint-Sornin à Saintes passant par Le pont des Landes. Un autre axe de travail s’est intéressé à rechercher la liaison éventuelle entre deux sections de chemins ayant la particularité de former des limites franches entre des zones d’occupation et des espaces vides. La recherche dans des bois taillis, en réserve faunistique, n’a pas abouti.
4L’absence de découverte de céramique du haut Moyen Âge depuis deux ans contribue à dessiner un espace vide autour d’un secteur densément occupé par huit ateliers de potiers avérés, quatre fours de tuiliers isolés et treize autres sites médiévaux.
5Le bilan de la prospection est la réalisation d’une cartographie des fours de potiers et de tuiliers et des carrières d’argile classées en fonction des techniques d’exploitation employées (fosses, fronts de taille, exploitations modernes). Le mobilier provenant des ramassages sur les ateliers avérés permet d’établir un premier catalogue de formes (41 formes et variantes décrites en référence au répertoire publié dans Iceramm).
6La datation proposée pour les productions potières et tuilières de La Gripperie-Saint-Symphorien est la fin du haut Moyen Âge. Les ateliers paraissent s’installer sur des occupations de la fin de la première période du haut Moyen Âge.
Pour citer cet article
Référence papier
Pierre-Philippe Robert, « Gripperie-Saint-Symphorien (La) (Charente-Maritime). Les marais charentais au Moyen Âge et à l’époque moderne : peuplement, environnement et économie », Archéologie médiévale, 45 | 2015, 282.
Référence électronique
Pierre-Philippe Robert, « Gripperie-Saint-Symphorien (La) (Charente-Maritime). Les marais charentais au Moyen Âge et à l’époque moderne : peuplement, environnement et économie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 45 | 2015, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/7879 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.7879
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