Bois-Plage (Le) (Charente-Maritime). Rue Aristide-Briand et 54 rue Saint-Exupéry
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Année de l'opération :
2015Numéro d’opération :
206222Sujets :
mort, espace funéraire, cimetière, cimetière paroissial, édifice religieux, lieu de culte, église, chapelle, contenant funéraire, cercueil, voirie, habitat ruralLieux :
France métropolitaine, Nouvelle-Aquitaine, Département de la Charente-Maritime, Le Bois-Plage-en-RéChronologie :
époque moderneNotes de la rédaction
Rapport final d'opération : http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/12345/0138281
Texte intégral
1La commune du Bois-Plage, née en 1790 d’un regroupement de nombreux hameaux, est située au centre de la côte sud de l’île de Ré et son peuplement demeure relativement méconnu. Suite au projet de réaménagement du centre bourg, un diagnostic archéologique a été prescrit à l’emplacement de bâtiments préalablement démolis et situés à l’ouest et au NO de l’église dédiée à Saint-Barthélemy. Sa construction est récente (1832) et le cimetière de la paroisse nouvellement créée (1790) est maintenu au chevet jusqu’au milieu du xixe s. Auparavant, le lieu dépendait de la paroisse de Saint-Martin, comme cela est mentionné dans des registres paroissiaux de la seconde moitié du xviie s. Il y est notamment indiqué que les inhumations avaient lieu dans la « chapelle du village du Bois, paroisse St Martin en l’Isle de Ré » (AD 17, 5 Mi 1358). Ainsi, une chapelle précède la construction de l’église. Sa dénomination évolue au cours du xviie s. : chapelle Notre-Dame du Bois puis Sainte-Marie du Bois avant d’apparaître sous le vocable actuel en 1663. L’église a-t-elle supplanté ce premier édifice ? En l’état des connaissances, il n’est pas possible de davantage documenter cette question.
2Cinq tranchées de diagnostic ont été réalisées dans l’emprise du projet. Celles-ci confirment l’occupation funéraire développée au chevet de l’église, situé à l’ouest. Les sépultures y sont relativement nombreuses (44 identifiées) en dépit d’importantes perturbations intervenues dans la seconde moitié du xixe s. En effet, l’abandon du cimetière et son déplacement ont sans doute nécessité un assainissement des lieux afin d’y accueillir des constructions. Les remblais de nivellement, vraisemblablement issus du cimetière, présentent de nombreux restes d’ossements humains témoignant de cet important terrassement imposé par les travaux de construction. Ainsi, seuls les premiers niveaux d’inhumation, observés au contact du substrat, sont préservés. Les sépultures en cercueil de bois sont relativement récentes (xviie-xviiie s.) et bénéficient d’un très bon état de conservation (ossements et architecture funéraire).
3L’aire sépulcrale ne semble pas s’étendre au NO de l’église, où des bâtiments ont été identifiés. Ceux-ci sont régulièrement entretenus comme en témoignent les niveaux de sols régulièrement réchappés depuis la fin du xive jusqu’au xixe s. Si la nature de l’occupation n’a pas pu être précisée dans le cadre de l’opération, celle-ci a persisté jusqu’à la démolition récente des bâtiments maintes fois réaménagés, comme en attestent les niveaux de sols successifs identifiés sur une épaisseur de près d’1,40 m. Ils confirment, par ailleurs, la vocation résidentielle de cette partie du site, en confrontation de la voirie qui semble régler cette première grande phase d’occupation, contemporaine des premières mentions de la chapelle (début du xve s.). La relation avec cette dernière n’a pas pu être établie dans le cadre de cette intervention.
4Ce diagnostic archéologique confirme donc l’occupation funéraire relativement tardive des abords de l’église Saint-Barthélemy. La présence de vestiges en relation avec la chapelle Notre-Dame du Bois, mentionnée dès la fin du Moyen Âge n’a pas été reconnue. Toutefois, un habitat a été identifié au NO de l’emprise, le long d’une des rues, qui semble cristalliser le développement du bourg. Les sols témoignent d’une occupation relativement longue et ancienne qui pourrait relever d’un premier pôle d’habitat. Cette problématique pourrait être précisée dans le cadre d’un dégagement plus exhaustif.
Pour citer cet article
Référence papier
Emmanuel Barbier, « Bois-Plage (Le) (Charente-Maritime). Rue Aristide-Briand et 54 rue Saint-Exupéry », Archéologie médiévale, 46 | 2016, 286.
Référence électronique
Emmanuel Barbier, « Bois-Plage (Le) (Charente-Maritime). Rue Aristide-Briand et 54 rue Saint-Exupéry » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 46 | 2016, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 19 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/8049 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.8049
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