Pontarlier (Doubs). Place Saint-Bénigne
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Année de l'opération :
2015Numéro d’opération :
94101Sujets :
édifice religieux, lieu de culte, église, église paroissiale, mort, espace funéraire, cimetière, anthropologie funéraire, datation, datation isotopique, datation au radiocarbone, contenant funéraire, cercueil, sépulture, tombe en coffre, châteauNotes de la rédaction
Rapport final d'opération : http://dolia.inrap.fr/flora/ark:/12345/0137510
Texte intégral
1Le projet d’aménagement de la place Saint-Bénigne par la ville de Pontarlier est à l’origine d’une opération de diagnostic. Des sépultures et les traces d’un habitat antérieur sont apparues dans les trois sondages implantés autour de l’église Saint-Bénigne. Les squelettes se superposent sur une épaisseur de 1 m. Les plus anciens ont été inhumés au cours des xie-xiie s. (datation 14C) et le cimetière est sans doute resté en usage jusqu’au xixe s.
2Seules les sépultures les plus anciennes ont été fouillées (étude anthropologique : C. Fossurier). Une datation 14C, réalisée sur une des tombes les plus profondes, permet de les attribuer aux xie-xiie s. Les sépultures, dont certaines semblent comporter des logettes céphaliques, sont alignées, presque en rangées et suivent la même orientation. Les cercueils/coffrages sont majoritaires. Les défunts reposent sur le dos, membres inférieurs en extension. La présence de vêtements ou l’absence de dépôts est habituelle pour cette période. La représentation par âge et par sexe de la population inhumée paraît conforme à une population de type paroissial et les individus étudiés souffrent d’importantes carences alimentaires. La grande homogénéité des pratiques funéraires concorde bien avec l’image d’un cimetière paroissial en fonctionnement. Si la partie fouillée correspond sans doute à une phase très précise de son utilisation, elle n’est peut-être pas la plus ancienne du site. En effet, l’organisation très nette, les recoupements observés et la présence d’une réduction montrent que le cimetière est déjà dans une gestion normalisée et intensive.
3Selon la chronique de Saint-Bénigne de Dijon rédigée au xie s., une église était implantée à Pontarlier au viie s., mais aucun vestige n’en a été détecté. Elle pourrait être située sous l’édifice actuel (xve-xviiie s.) avec son cimetière qui se serait progressivement étendu vers le sud (la zone fouillée), peut-être à partir du xie s.
4Dans ce secteur situé au sud de l’église, une occupation antérieure au cimetière a été mise en évidence ; elle est matérialisée par des structures excavées dans le substrat glaciaire (deux fosses et deux trous de poteau) qui pourraient appartenir à un habitat en bois à poteau plantés. Leur comblement a livré des céramiques datables entre le ixe et le xie s. notamment un pot à cuire à fond bombé et lèvre en poulie en céramique sombre à pâte micacée.
Table des illustrations
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Titre | Pontarlier, place Saint-Bénigne, pot à cuire en céramique sombre à pâte micacée, ixe-xie s. |
Crédits | © S. Humbert |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/8067/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 127k |
Pour citer cet article
Référence papier
Valérie Viscusi, « Pontarlier (Doubs). Place Saint-Bénigne », Archéologie médiévale, 46 | 2016, 293.
Référence électronique
Valérie Viscusi, « Pontarlier (Doubs). Place Saint-Bénigne » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 46 | 2016, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 04 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/8067 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.8067
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