1L'intervention archéologique s'est déroulée sur une surface de 780  m², en plein centre de la commune d'Auby. Dans le cadre d'un projet de pôle culturel, l'ancien bâtiment de la salle des fêtes et le parking attenant ont fait l'objet d'un diagnostic. L'intérêt patrimonial du secteur est déjà bien documenté par les fouilles et diagnostics réalisés autour du site.

2Quelques structures sont attribuables aux périodes laténienne et gallo-romaine, début d’une occupation qui se clôt autour du xix^e s. À ces structures antiques succède une nécropole mérovingienne caractérisée par la présence d'environ 130 sépultures. Sauf de rares exceptions, ces dernières s'organisent selon une orientation NE-SO. Les pillages ou les perturbations postérieures ne laissent qu'un faible nombre d'individus préservés. Les quelques exemples intacts témoignent de gestes funéraires déjà connus comme le dépôt céramique avec restes fauniques auprès du défunt et notamment aux pieds. La présence d'objets d'armement (hache, fer de lance, scramasaxe,...), de parure ou d'habillement (boucle, plaque-boucle, boucles d’oreilles, colliers, etc.) demeure isolée et souvent anecdotique.

3Sur l'ensemble de l'emprise, recouvrant et souvent perturbant les inhumations mérovingiennes, différentes structures d’habitat (fosses, silos, latrines, puits, niveaux d'occupation, etc.) s'échelonnent depuis le xi^e jusqu'au xvii^e s. À l'heure actuelle, le découpage chronologique montre un premier état, daté des xi^e-xii^e s., rassemblant diverses fosses de part et d'autre d'un large fossé. Aux xiii^e-xv^e s., l'occupation se déplace vers le nord ; le même type de structures (fosses, silos, puits) est observable. Un petit pôle funéraire comprenant une dizaine de sépultures semble pouvoir être associé à cette phase. La fréquentation décline aux siècles suivants. Seuls des niveaux de remblais et un grand fossé de parcellaire attestent une activité autour des xvi^e et xvii^e s.

4Enfin, localisé dans la partie sud de l'emprise, le cimetière, attribué aux xviii^e-xix^e s., présente une densité variable à mesure que l'on progresse vers le nord et donc vers l'ancienne église. Sa limite basse est déterminée par le mur de l'enclos paroissial implanté parallèlement à un ancien fossé du xvi^e s. et sur une cave des xvii^e-xviii^e s., dont il remploie les blocs architecturés. 400 squelettes, plus ou moins complets, ont été repérés et fouillés, tous sont inhumés en cercueil selon une orientation NO-SE.

5La post-fouille actuellement en cours et l'ensemble des études entreprises (céramologie, anthropologie, géomorphologie, paléo-environnement, datations ¹⁴C, archéozoologie, etc.) permettront de clarifier la chronologie et de compléter les données déjà acquises sur le secteur pour une occupation dont la nature change en fonction des périodes, depuis l'époque gallo-romaine jusqu’à nos jours.

Auby, sépultures mérovingiennes.

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