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Chronique des fouilles médiévales en France en 2013
I. – Construction et habitats civils – environnement rural et urbain
I 3. – Projets collectifs de recherches

Autun (Saône-et-Loire). Traces d’occupation médiévale au sein du complexe monumental antique de la Genetoye

Responsable d’opération : Yannick Labaune
Notice rédigée avec Philippe Barral, Gilles Bossuet, Martine Joly, Clément Laplaige, Pierre Nouvel et Matthieu Thivet
p. 216-217

Texte intégral

1Un programme collectif de recherches sur le complexe monumental antique de La Genetoye, en périphérie de l’ancienne capitale des Éduens à l’époque romaine (Autun Augustodunum, Saône-et-Loire) a été mis en place en 2012. La première campagne de fouilles programmées s’est déroulée durant l’été 2013. Une occupation du Moyen Âge a pu être détectée au cours de ces investigations, très marquée aux abords immédiats du temple dit de Janus, plus fugaces à proximité du théâtre, en particulier le long du chemin de Bellevue dont l’origine remonte à l’époque médiévale.

2Concernant le temple dit de Janus, la découverte d’un système d’enceinte médiévale fossoyée réutilisant manifestement la cella de l’édifice pour y établir une sorte de castellum constitue une information intéressante pour mieux comprendre le devenir du complexe antique après l’effondrement des infrastructures romaines. On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi et dans quelles circonstances la cella du temple a été préservée. C’est son intégration dans un dispositif médiéval qui l’a sauvée, au même titre que d’autres édifices remarquables de la ville romaine. Il convient de s’interroger sur le moment où cet encastellement a été réalisé. Les dates fournies par les quelques éléments de mobilier recueillis dans les fossés paraissent bien tardives (xive-xve s.), au regard d’une entreprise de démantèlement et de récupération systématique des matériaux de construction des monuments engagée dès l’Antiquité tardive. Ce point devra être résolu dans les campagnes de fouilles à venir. La solution réside sans doute dans le secteur de l’entrée du temple, manifestement réutilisée par les aménagements post-antiques (le fossé de l’enceinte médiévale s’interrompt exactement dans l’axe de l’entrée du temple romain, deux trous de poteaux marquant l’emplacement de la porte sont nettement visibles sur les images radar), où l’on peut espérer trouver du mobilier en lien avec les occupations tardives.

3La fouille a permis également de dégager un petit transect d’une vaste structure fossoyée reliant l’Arroux à son affluent le Ternin, sorte de péribole délimitant un espace de 45 ha à la confluence, accueillant le complexe antique. À l’endroit de ce sondage (le long du chemin de Bellevue) et aux alentours de la période mérovingienne, des probables piles de pont sont sommairement aménagées à partir de blocs de grand appareil issus du démantèlement du théâtre tout proche afin de permettre le franchissement de cette imposante structure fossoyée.

4Enfin, les investigations ont porté sur un édifice proche d’une des entrées principales du théâtre extra muros entretenant un lien étroit avec l’édifice de spectacle, peut-être une taverne, qui est totalement abandonné à la fin du iiie s. Le site n’est pas réinvesti avant la fin du xive ou du début du xve s. L’occupation, très fugace, se caractérise par la création d’une plateforme à proximité du chemin de Bellevue, tronquant les niveaux les plus anciens et l’installation d’un semis de fosses circulaires, probablement des trous d’installation de poteaux porteurs. La fenêtre réduite n’a pas permis de dégager le plan d’un bâtiment (fig.).

Vue verticale de la fouille pratiquée au sud du théâtre du Haut-du-Verger : les fosses et trous de poteaux visibles à droite du cliché se rapportent à une occupation de la fin du Moyen Âge (xive-xve s.).

Vue verticale de la fouille pratiquée au sud du théâtre du Haut-du-Verger : les fosses et trous de poteaux visibles à droite du cliché se rapportent à une occupation de la fin du Moyen Âge (xive-xve s.).

Cliché : Agence Com’air

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Table des illustrations

Titre Vue verticale de la fouille pratiquée au sud du théâtre du Haut-du-Verger : les fosses et trous de poteaux visibles à droite du cliché se rapportent à une occupation de la fin du Moyen Âge (xive-xve s.).
Crédits Cliché : Agence Com’air
URL http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/9152/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 503k
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Pour citer cet article

Référence papier

Yannick Labaune, Philippe Barral, Gilles Bossuet, Martine Joly, Clément Laplaige, Pierre Nouvel et Matthieu Thivet, « Autun (Saône-et-Loire). Traces d’occupation médiévale au sein du complexe monumental antique de la Genetoye »Archéologie médiévale, 44 | 2014, 216-217.

Référence électronique

Yannick Labaune, Philippe Barral, Gilles Bossuet, Martine Joly, Clément Laplaige, Pierre Nouvel et Matthieu Thivet, « Autun (Saône-et-Loire). Traces d’occupation médiévale au sein du complexe monumental antique de la Genetoye » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 44 | 2014, mis en ligne le 15 avril 2018, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/9152 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.9152

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Auteurs

Yannick Labaune

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Responsable d’opération

Yannick Labaune

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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