Saint-Émilion (Gironde). Saint-Émilion et sa juridiction. Genèse, architectures et formes d’un territoire
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Année de l'opération :
2013Numéro d’opération :
25792Sujets :
habitat groupé, architecture romane, enceinte, urbanisme, vaisselle de terre cuite, ossement animalTexte intégral
1L’inventaire thématique de l’architecture domestique médiévale à Saint-Émilion s’est poursuivi : sur 165 parcelles visitées par Agnès Marin, puis par David Souny, près de 130 ont révélé des vestiges d’architecture civile datables des xiie-xiiie s., ce qui fait de Saint-Émilion la ville présentant à ce jour la plus forte densité de vestiges d’habitat civil médiéval dans la région. Une vingtaine de ces unités, situées contre l’enceinte médiévale, ont permis de mieux comprendre le parti original adopté par les bourgeois avec une clôture faite de façades de maisons formant enceinte (fig.). L’exceptionnel état de conservation de quelques-unes d’entre elles a conduit à leur consacrer des analyses plus poussées : relevés du bâti, plan masse, relevé 3D par ortho-images (cellule Archéotransfert), prélèvements de charpente (Christelle Belingard, DTalents ingénierie), ainsi que des monographies archéologiques (« Garage Vauthier », cad. 457, « logis Malet », cad. 248, « Salle dite gothique », cad. 428, maison Lucu). Ces opérations offrent un large panorama des types de construction en cours à Saint-Émilion et de leur complexité, et révèlent toute l’importance d’un dynamisme urbain dont on ne soupçonnait pas l’ampleur.
2Les travaux entrepris par la commune de Saint-Émilion au printemps 2013 sur le site de la salle dite Gothique (en réalité une maison romane), ont fait l’objet d’un suivi qui en a facilité l’analyse archéologique. Un sondage-diagnostic a pu être mené dans une fosse située sous l’angle SO de l’édifice, creusée dans le substrat rocheux, en forme de tronc de pyramide au plan à peu près carré à la base, de 6 m de côté, aux parois convexes, et d’environ 6 m de profondeur. L’opération a permis de mieux comprendre les différentes fonctions de ce type d’aménagement que l’on ne peut pas confondre avec un silo, puisqu’il a servi à extraire de la pierre de construction, puis à collecter les eaux pluviales, avant d’être comblé à la fin du xive s. Des débris de verre et du mobilier céramique en ont été extraits, ainsi que plusieurs kilos d’ossements animaux de consommation. Principalement datée des xive-xve s., la céramique témoigne de l’évolution du vaisselier de la ville et de la place de celle-ci dans les réseaux d’approvisionnements régionaux.
Table des illustrations
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Titre | Enceinte de Saint-Émilion. Front ouest. |
Crédits | Relevés et restitutions : A. Marin ; ortho-image P. Mora 3D archéotransfert |
URL | http://journals.openedition.org/archeomed/docannexe/image/9166/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 953k |
Pour citer cet article
Référence papier
Frédéric Boutoulle, « Saint-Émilion (Gironde). Saint-Émilion et sa juridiction. Genèse, architectures et formes d’un territoire », Archéologie médiévale, 44 | 2014, 218.
Référence électronique
Frédéric Boutoulle, « Saint-Émilion (Gironde). Saint-Émilion et sa juridiction. Genèse, architectures et formes d’un territoire » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 44 | 2014, mis en ligne le 15 avril 2018, consulté le 02 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/9166 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.9166
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