1En 2011 et 2012, les espaces intérieurs et extérieurs du château de Gien ont fait l’objet de plusieurs opérations qui ont concerné le rez-de-chaussée bas de l’aile sud du château et le belvédère ouest, espace extérieur situé entre les logis Renaissance et l’ancienne collégiale Saint-Étienne (actuelle église Jeanne-d’Arc).

2Les premiers résultats permettent de renouveler considérablement la connaissance du logis renaissance tout comme la chronologie de l’installation médiévale sur la plateforme dominant la Loire.

3La première occupation, sur le bord SE de la plateforme, est constituée par au moins deux bâtiments sur poteaux, situés à l’emplacement du rez-de-chaussée bas du château Renaissance. Ils s’inscrivent dans une chronologie des x^e-xi^e s., voire antérieure (céramique en cours d’étude). Leur vocation semble être domestique au regard de l’importance des ossements animaux retrouvés. Cette occupation médiévale suit le fort pendage naturel de la plateforme vers le SE et la Loire.

4L’installation du mur d’enceinte sur le flanc sud de la plateforme, face à la Loire, puis sa réutilisation comme soubassement des logis Renaissance (chantier d’Anne de Beaujeu 1482-1507) réduisent ensuite fortement la fenêtre d’observation et donc la lecture de la stratigraphie médiévale intermédiaire.

5L’espace fouillé entre les logis Renaissance (1482-1507) et l’ancienne collégiale Saint-Étienne (reconstruite après-guerre), plus élevé de 3 m que les niveaux fouillés dans le rez-de-chaussée bas a révélé une stratigraphie d’occupation dense du x^e au xx^e s. Les niveaux les plus anciens correspondent à un ou des bâtiments sur poteaux dans une chronologie similaire à ceux fouillés au rez-de-chaussée bas de l’aile sud du château. Une vaste construction maçonnée comprenant de multiples états, succède ensuite à ce ou ces bâtiments. Une activité artisanale métallurgique caractérise vraisemblablement un de ces états (possible forge). La plateforme est fermée au sud par le mur d’enceinte retrouvé ici arasé dans la continuité du soubassement des logis.

6Un des derniers états de bâtiment maçonné lisible correspond vraisemblablement à une aile de logis ayant fonctionné avec les logis Renaissance, peut-être en articulation avec l’église. Cette aile est abandonnée pour des raisons indéterminées avant le xviii^e s. Cet espace accueille ensuite plusieurs bâtiments liés aux nouvelles fonctions du château : préfecture-prison, puis musée.

Gien, le château.

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