1Dans le cadre du réaménagement du centre bourg de la commune de Saint-Hippolyte, et tout particulièrement de la place de l’Église, une prescription de diagnostic archéologique a été faite par les services de l’État.

2Cette petite localité est située à un peu plus de deux kilomètres au sud de Tonnay-Charente. Il n’existe que peu d’informations tant à propos de son histoire que de son sous-sol. Néanmoins, son église, datée du xii^e s., est classée depuis 1995 et son architecture, mélangeant style roman et gothique, est à l’instar de nombreux édifices de la région, le résultat des conflits religieux qui ont sévi tout au long du xvi^e s. Le principal objectif du diagnostic était de déterminer la présence ou non d’inhumations et de retrouver tout élément ancien pouvant appartenir à l’église paroissiale ou au village originel.

3Huit tranchées représentant un peu moins de 8 % de la surface prescrite ont donc été ouvertes. L’ensemble s’est révélé positif mais malheureusement très peu intéressant si l’on exclut la découverte de sarcophages trapézoïdaux pouvant être en place. Pour le reste, il s’agit essentiellement de découvertes contemporaines.

4Cette absence de sépultures plus anciennes s’explique par le déplacement du cimetière dès 1896 a priori mais, d’après différents arrêtés municipaux, les exhumations avaient d’ores et déjà commencé en 1874. De plus, il s’est aussi avéré que les inhumations auraient perduré jusqu’en 1904 au moins. C’est ainsi que tout le sous-sol de la place s’est trouvé être complètement remanié, et ce, sur une période assez longue. Les découvertes d’une stèle funéraire épigraphiée au nom de « Cluzeau Le Jeune » ainsi que d’une croix monolithe portant la date de 1872 pour le décès d’un certain « François Pinson », illustrent bien ce remaniement.