La Rochelle (Charente-Maritime). Les céramiques de raffinage du sucre à La Rochelle : caractérisation et variété des approvisionnements de la fin du xvie s. au xviiie s.
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Année de l'opération :
2013Numéro d’opération :
205798Lieux :
France métropolitaine, Nouvelle-Aquitaine, Département de la Charente-Maritime, La Rochelle (Charente-Maritime)Chronologie :
époque moderneNature de l'opération :
prospection archéologiqueTexte intégral
1La poursuite en 2013 de la prospection thématique collective sur la commune de La Rochelle a permis d'identifier 17 sites supplémentaires (opérations anciennes et actuelles), dont huit ont livré des céramiques de raffinage. Ces sites sont essentiellement localisés sur des secteurs rochelais reconnus pour leur activité liée à l'industrie sucrière : le quartier Saint-Nicolas ainsi que la partie nord de la commune.
2L’étude du matériel de raffinage confirme des tendances déjà observées. Les pots à mélasse à pied annulaire sont tous façonnés sans exception avec une pâte similaire – dont seule la couleur de la glaçure varie – probablement d'origine de l’orléanais. Ces groupes techniques, identifiés dès la fin du xvie et le début du xviie s., sont par ailleurs observés pour les pots à mélasse polypodes de grand volume, destinés à recevoir des formes dites « bâtardes ». Une autre provenance actuellement possible pour les céramiques de telles dimensions est l'atelier de Sadirac, en Gironde, dont la production débute au milieu du xviie s. Les exemplaires aquitains mis au jour à La Rochelle étant issus de contextes chronologiquement peu fiables, la question demeure ouverte quant à un changement d’approvisionnement ou une mise en concurrence de ces deux pôles raffineurs.
3L’identification de deux nouveaux groupes techniques, dont l’analyse pétrographique est en cours, pose la question de la multiplicité des approvisionnements, qu’aucun timbre de potier, ni aucun document d’archives actuellement dépouillé n’ont permis de préciser.
4Par ailleurs, la mention d’une exportation de céramiques de raffinage au départ de La Rochelle à destination de la Guadeloupe en 1674 relance l’intérêt de l’étude comparative du corpus constitué avec le mobilier antillais, dont les origines de fabrication pour certaines très certainement exogènes, demandent encore d'être déterminées.
5La problématique concernant cette production céramique demeure d’actualité. Certainement associée à la diffusion du savoir-faire, de la main-d’œuvre qualifiée et des apports de capitaux, la comparaison du mobilier issu de contextes xvie s. - première moitié du xviie s. avec le matériel néerlandais est à envisager. Les variations dans le degré de finition de ces céramiques peuvent constituer un indice discriminant entre les terres cuites importées et celles façonnées dans le royaume. Enfin, la mise en évidence de céramiques classées dans des groupes techniques similaires aux poteries de raffinage et issues des mêmes contextes offre une piste supplémentaire afin de retracer les échanges. La comparaison typologique avec le mobilier fabriqué sur les aires de productions extrarégionales est à mener.
Pour citer cet article
Référence papier
Sébastien Pauly, « La Rochelle (Charente-Maritime). Les céramiques de raffinage du sucre à La Rochelle : caractérisation et variété des approvisionnements de la fin du xvie s. au xviiie s. », Archéologie médiévale, 44 | 2014, 316.
Référence électronique
Sébastien Pauly, « La Rochelle (Charente-Maritime). Les céramiques de raffinage du sucre à La Rochelle : caractérisation et variété des approvisionnements de la fin du xvie s. au xviiie s. » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 44 | 2014, mis en ligne le 15 avril 2018, consulté le 19 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/9453 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.9453
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