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Chronique des fouilles médiévales en France en 2012
I. – Construction et habitats civils – environnement rural et urbain
I 1. – Opérations de terrain

Rochelle (La) (Charente-Maritime). 21bis, rue Buffeterie

Responsable d’opération : Jean-Paul Nibodeau
p. 186

Texte intégral

1Au cœur d’un des plus anciens quartiers de La  Rochelle, celui de Cougnes, avec son église paroissiale Notre-Dame, inscrit dans l’enceinte urbaine dès le début du xiiie s., la fouille a concerné l’extrémité d’un îlot face à celui de l’Évescot (ancienne résidence de l’évêque), autour d’une cour en L assez étroite. Elle a permis de dégager une quinzaine de structures et de murs.

2Le substrat calcaire se rencontre entre 1,20 et 1,90 m de profondeur. Le paléosol témoigne de pratiques agraires entre le xie et le xiiie s. Durant cette période, il est ponctuellement décapé et des excavations sont réalisées dans la partie nord (carrières ?).

3Dans un second temps sont implantés deux bâtiments excavés. Le plus petit, de construction rudimentaire, est élevé à l’intérieur de l’îlot ; le second, bâti en bordure de rue, est plus soigné. Des remblais et un dépotoir permettent de placer cette phase entre la fin du xiiie s. et le xve s., avec un pic d’occupation pour la fin du xive s. et la première moitié du xve s. Des sols en marne et calcaire sont aménagés sur les extérieurs.

4Vers la fin du xve s. ou au xvie s., une nouvelle construction est élevée à proximité du petit bâtiment excavé, alors complètement arasé. Bâti au mortier de chaux, l’édifice est soigné et il possède une cave éclairée par un soupirail. De nouveaux sols extérieurs sont aménagés au sud. Des structures plus modestes s’intercalent spatialement et chronologiquement entre les différents bâtiments. Des massifs de maçonneries ou plots, plus ou moins circulaires, sont peut-être des supports pour des poteaux. Une fosse d’aisance voûtée est aménagée au sud du bâtiment qui longe la rue.

5Les bâtiments précédents sont détruits et remplacés par un espace ouvert. Un nouveau bâtiment, construit dans l’angle SO du terrain, se démarque des précédents par le mode de construction de ses fondations. Cette période se caractérise par des sols qui sont tous recouverts par d’épaisses couches de résidus de charbon de houille. Cette particularité ne permet pas de faire remonter au-delà du début du xviiie s. cette dernière phase de restructuration de l’espace. L’abondance de ces déchets doit correspondre à une activité artisanale bien précise. Elle est peut-être à rapprocher du nom de la rue des Cloutiers, également rue des Chaudronniers au xviiie s., qui borde l’îlot à l’ouest.

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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Paul Nibodeau, « Rochelle (La) (Charente-Maritime). 21bis, rue Buffeterie »Archéologie médiévale, 43 | 2013, 186.

Référence électronique

Jean-Paul Nibodeau, « Rochelle (La) (Charente-Maritime). 21bis, rue Buffeterie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 19 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/9897 ; DOI : https://doi.org/10.4000/archeomed.9897

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Auteur

Jean-Paul Nibodeau

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Responsable d’opération

Jean-Paul Nibodeau

Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

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CC-BY-NC-4.0

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