Un quartier en marge de la ville antique

2Le quartier Saint-Germain est situé en dehors de la ville antique et à plusieurs centaines de mètres à l’est du castrum du Bas-Empire [ill. 1]. L’emprise étudiée est située au pied d’un petit coteau, dans le lit majeur de la Vilaine, dont les basses terrasses périglaciaires ont été reconnues. Les premières traces d’occupation observées consistent en l’aménagement d’un chemin construit sur les graves. Il a fait l’objet d’un entretien régulier, dont témoignent plusieurs recharges de graviers mêlés de gravats. Des remblais qui lui sont liés ont livré une importante quantité de monnaies antiques. Cette abondance de monnaies, le brassage manifeste du matériel, ainsi que la nature des matériaux constituant les remblais dont elles proviennent, permettent de rapprocher ces objets de la découverte de plus de 30 000 monnaies, recouvrant la totalité de la période romaine, quelques dizaines de mètres en aval de la place Saint-Germain, lors de la canalisation de la Vilaine (Toulmouche, 1847). Ce dépôt particulièrement riche, issu du lit du fleuve, laisse penser qu’un franchissement existait durant l’Antiquité tout près de la fouille et que ces remblais sont liés à l’étalement de matériaux extraits lors de travaux d’entretien ou de réfection de l’ouvrage. On remarque par ailleurs que le tracé du chemin découvert sur le site s’incurve nettement vers le sud, en direction du point supposé de franchissement, ce qui valide par là même sa position.

4L’implantation d’une nécropole en bordure du chemin, au moins depuis le VIII^e siècle, valide l’hypothèse que ce chemin constitue un accès majeur à la cité du Bas-Empire, comme le laissent également soupçonner les nécropoles de Saint-Martin, au nord, au débouché des voies de Corseul et d’Avranches, et celle du Thabor à l’est en direction du Mans. De ce point de vue, la position de Saint-Germain est remarquable. Les derniers travaux sur la Rennes antique permettent de poser l’hypothèse d’un decumanus maximus entre les Portes Mordelaises à l’ouest et une Grande Porte connue par des textes tardifs au centre de la muraille orientale (Pouille, 2008 ; Esnault, 2016). Saint-Germain se situe dans l’axe de cette voie importante. La mise au jour de cette nécropole fait, par ailleurs, écho à la mention de découverte (Pouille, 2008) de sarcophages de calcaire, généralement datables des VI^e-VII^e siècles, en lien avec l’église Saint-Pierre-du-Marché, située devant la Grande Porte et aujourd’hui disparue. On peut dès lors proposer la présence d’une vaste nécropole ou de deux pôles funéraires distincts mais voisins, le long de la voie.

5Chacune des nécropoles anciennes est par ailleurs marquée par un lieu de culte du haut Moyen Âge, que ce soit l’abbaye Saint-Melaine à l’est, l’ancienne église Saint-Martin au nord ou Saint-Pierre devant la Grande Porte. On remarque que chacune est dédiée à un saint martyr, dans la tradition du premier Moyen Âge. On peut dès lors supposer la présence le long de la route d’Angers d’une nécropole abritant une basilique suburbaine dédicacée à Saint-Germain (évêque d’Auxerre - c. 380-448).

La création d’un nouveau bourg au XI^e siècle

6On retrouve une importante accumulation de limons de débordement au-dessus de la chaussée du chemin. Sa datation a pu être établie par ¹⁴C entre 720 et 895, fixant l’abandon du chemin antique durant cette période. Ce dépôt est lié à une brusque et importante remontée de la lame d’eau puis à sa stabilisation, confirmée par la présence de pollens de plantes aquatiques mis en évidence par l’étude palynologique. Ces observations laissent entrevoir l’aménagement d’une chaussée ou d’un barrage en aval du fleuve. En bordure occidentale de la fouille, ces niveaux sont recoupés par trois alignements de pieux ou de poteaux sur une largeur de 4 m environ. On peut également restituer des alignements transversaux, montrant une organisation par travées ou « palées ». La section des pieux et leur disposition permettent de les interpréter comme formant un nouveau pont.

7Une trentaine de pieux sont datés par dendrochronologie entre 1008 et 1128. Ces datations permettent de restituer deux phases principales d’aménagement, la première entre 1008 et 1050, la seconde entre 1075 et 1128. L’analyse montre par ailleurs de fréquents réemplois de bois dans les réparations. L’absence de datation postérieure à 1128 ne signifie pas l’abandon de l’ouvrage. La fouille a mis en évidence une importante accumulation sédimentaire sous et en amont du pont, dont les études micromorphologiques, carpologiques et palynologiques montrent la composition d’origine à la fois anthropique (rejets de déchets) mais aussi naturelle (dépôts de crues) ; ces sédiments ont provoqué un envasement rapide et le développement de prairies humides. Des travaux sont alors entrepris pour tenter de drainer davantage les eaux de ruissellement sous le pont et limiter les dépôts. Finalement, on préfère remblayer la partie du pont située sur la berge et la transformer en chaussée vers le milieu du XII^e siècle. Les poteaux sont conservés pour renforcer et stabiliser les remblais.

8En amont du pont, les prairies humides sont progressivement asséchées et colonisées depuis le nord. Des fossés et des clôtures divisent l’espace en parcelles, des maisons sur poteaux de bois sont construites. Il reste difficile cependant de restituer des plans cohérents de bâtiments. Le milieu particulièrement favorable a permis la conservation d’un abondant mobilier céramique, métallique, mais également organique qui manifeste la présence d’artisans bouchers et d’équarisseurs, mais également de cordonniers dont plusieurs modèles montrent une façon propre à Rennes au XI^e siècle. On note encore des traces d’activités textiles et de batellerie. Les restes de nourriture révèlent une alimentation relativement variée et un milieu social assez élevé.

9Ces éléments permettent donc d’entrevoir la mise en place d’un nouveau quartier au début du XI^e siècle et son développement progressif. Il est évidemment notable que cette création est contemporaine de la fondation de l’abbaye Saint-Georges, située à quelques centaines de mètres à l’est. La fondation de cette abbaye par Alain III pour sa sœur Adèle reste mal datée mais elle se situe certainement entre 1008 et 1032 (Delabigne-Villeneuve, 1875 ; Guillotin de Corson, 1884). Ces deux fondations, globalement contemporaines, semblent être initiées par leur père, le duc Geoffroy Ier, mort en 1008. Il est possible de voir dans ces deux « équipements structurants » une volonté politique de développement urbain vers l’est, le long de la Vilaine [ill. 2]. Dans ce cadre, l’église Saint-Germain, probablement préexistante, accède sans doute au statut paroissial, comme le suggère une charte de confirmation du pape Alexandre iii (1159-1181). L’organisation du quartier centré sur l’église implantée au débouché du pont, au carrefour des rues de Corbin à l’est, de Derval au nord et de l’ancienne rue de la Baudrairie vers la Cité antique à l’ouest, plaide en faveur de cette hypothèse.

Le développement du quartier au bas Moyen Âge

10Le quartier Saint-Germain se développe durant les siècles qui suivent. La fouille ne livre que peu de plans des maisons qui s’y installent, mais les nombreux déchets retrouvés dans un dépotoir permettent de restituer la vie du quartier. Treize monnaies datent ce dépotoir des années 1420-1430. On y trouve des déchets d’assiette qui traduisent encore une fois une alimentation très variée, où les poissons de mer sont consommés en nombre et côtoient les volailles et le gibier d’eau ainsi que le bœuf, signes d’une population aisée. Mais ce sont essentiellement les déchets artisanaux qui nous renseignent sur les métiers présents dans le quartier. Les très abondants déchets de cuir trahissent la présence des cordonniers et des savetiers, bien sûr, mais également de selliers, de fabricants de fourreaux. On note également des déchets de fabrication de manches de couteau et de petits objets de bois tourné.

11On le voit, c’est bien davantage la proximité du pont et le passage qu’il génère qui favorisent l’essor du quartier que la proximité de l’eau. Le pont Saint-Germain reste un des accès privilégiés à la ville comme en témoignent plusieurs enseignes jetées depuis le pont par les pèlerins à leur retour de périple, support de vœu ou offrande en remerciement d’un voyage sans encombre (Bruna, 2006, p. 186-191).

12Ce quartier dynamique et vivant est bouleversé au milieu du XV^e siècle par la construction d’une nouvelle enceinte urbaine [ill. 3]. Dès les années 1420, le duc Jean V lance la construction d’un rempart appuyé sur l’ancienne cité romaine à l’ouest, et incluant, dans un espace appelé la « Ville Neuve », l’abbaye Saint-Georges à l’est et le nouveau quartier en plein essor. La muraille n’est achevée qu’en 1448. Le quartier Saint-Germain est totalement reconstruit, après assainissement des terrains par un apport de plus de 1 m de remblai. Pourtant, sa structure générale reste inchangée. Une porte s’ouvre dans le rempart pour donner accès à un nouveau pont, dont au moins les piles sont construites en maçonnerie. Une nouvelle rue, large de 4,80 m, est implantée exactement sur l’axe de l’ancienne chaussée. Elle est constituée de remblais, contenus par deux longues maçonneries, et établie très rapidement, afin de ne pas couper trop longtemps l’accès à la ville. Des maisons sont construites dans un second temps, en bordure de la rue. Seuls les solins maçonnés supportant les structures à pans de bois subsistent, parfois très dégradés. On peut restituer la présence de boutiques ou d’ateliers en rez-de-chaussée, les étages étant dévolus à l’habitat.

13Le rentier établi en 1455 donne pour la première fois le nom de cette rue, dite du « Vau Saint-Germain »

14(Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2188) [ill. 4]. Il nous éclaire bien peu sur le statut social de ses habitants. En revanche, les fosses-latrines construites en fond de parcelles livrent d’abondantes informations. Les os de bœuf, de porc, de caprins, de lièvres, de poules, des restes de poissons de mer et d’anguilles, les noyaux et pépins de fruits et de légumes attestent une alimentation riche et variée d’une population au statut toujours assez élevé. La présence de courge d’Amérique, légume exotique et rare au XVI^e siècle, ainsi qu’une écuelle en étain retrouvée avec une série de pots à beurre et de fragments de verre à la façon de Venise, dans le comblement de condamnation d’une même fosse d’aisance, renforcent cette interprétation.

15Le développement d’un nouveau quartier au sud de la Vilaine, de l’autre côté du pont Saint-Germain, entraîne la construction d’une nouvelle enceinte pour protéger la « Nouvelle ville » dès les années 1460. La muraille longeant le quartier Saint-Germain perd toute utilité et est abattue moins de 30 ans après son achèvement. Cette destruction n’engendre pas de restructuration du quartier qui se retrouve alors au cœur de la ville close. S’il n’est plus un point d’entrée dans la ville, il reste très fréquenté, au débouché d’un des trois ponts sur la Vilaine dans l’enceinte urbaine. Une halle abritant un marché de viande de boucherie est construite sur le pont dès 1484, renforçant encore le rôle commercial du quartier.

Les mutations de l’époque moderne

16La fouille livre le témoignage d’importants travaux durant les XVII^e et XVIII^e siècles. Les vestiges en sont malheureusement souvent dégradés et leur datation relativement imprécise. La documentation écrite et iconographique, particulièrement riche, permet toutefois de pallier cette faiblesse, de restituer l’évolution du quartier et d’en préciser souvent le contexte.

17Une nouvelle rue s’implante sur le tracé de l’ancienne enceinte. Elle n’apparaît pas encore dans les registres de réformation de 1557 mais figure sur le plan levé par Bertrand d’Argentré et publié en 1616 [Ill. 5]. Elle y porte déjà son nom actuel de « rue des Francs Bourgeois » et quelques maisons semblent la border, tant au nord qu’au sud. Il ne reste que bien peu de vestiges des constructions qui s’installent alors en bordure nord de la nouvelle rue, effacés par les aménagements postérieurs. Si l’angle mis au jour au sud de la fouille marque probablement la création du carrefour, aucune construction n’occupe encore le côté sud de la rue, comme l’attestent aussi bien la fouille que l’étude documentaire.

18Ces travaux semblent s’inscrire dans un programme urbanistique plus large. Ainsi, les documents permettent de replacer la création d’une place par l’élargissement du haut de la rue du Vau Saint-Germain vers l’ouest, puis de l’implantation d’une fontaine en 1613 (Arch. mun. Rennes, DD 226). Cette rénovation urbaine s’accompagne du percement d’un nouveau portail au sud de l’église, de style renaissance tardive et portant la date de 1606. Cette date pourrait marquer le commencement des travaux puisque nous savons par le journal d’un bourgeois rennais qu’il n’est parachevé qu’en 1623 par Germain Gautier, premier architecte du Parlement de Bretagne (Isbled, 1992). Au sud, l’ancienne porte de ville est transformée en logements, avant que ses deux tours soient remplacées chacune par une maison d’habitation.

19Au-delà de ces travaux de voirie et d’embellissement urbain, le XVII^e siècle voit une profonde mutation du quartier. La fixation définitive du parlement de Bretagne à Rennes en 1561, et plus encore la mise en chantier du Palais du Parlement à partir de 1618 incitent les parlementaires à s’établir dans la ville. L’étude documentaire montre comment la famille Godard, alliée aux Marot de la Garaye, se lance dans une lente mais continue politique d’acquisitions foncières pour l’établissement de leur hôtel particulier. Celui-ci est construit avant 1646. Il s’installe au nord de la rue des Francs Bourgeois, et est « composé de deux maisons en pierre de taille, maçonnerie, bois et torchis, comportant portail, cour entre les deux maisons, écurie, remise à carrosse et jardin » (Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 1 G 174/1). Cette description dans le terrier dressé en 1673 est tout à fait conforme aux vestiges partiellement exhumés. De même, la disposition générale de l’hôtel, avec ses deux maisons sur rue et son jardin à l’arrière, correspond parfaitement à celle portée sur le plan dressé par Forestier en vue des reconstructions après l’incendie de 1720 [ill. 6].

20L’examen des différents terriers dressés en 1673-1678 et 1721 (Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 A 83 et C 3328) permet de restituer un second ensemble aux mains des Marot de la Garaye, au nord de la rue du Vau Saint-Germain et nommé « le Bon Conseil » [ill. 7]. Cette mention explique des travaux de réunion de plusieurs maisons accolées, reconnus par la fouille. Un troisième hôtel, propriété du seigneur de l’Aubrière, occupe le côté occidental de la rue, au-delà de l’emprise de la fouille. Il semble que ces nouveaux habitants aspirent à la tranquillité d’un quartier résidentiel et ne goûtent guère l’agitation bruyante de l’activité commerçante. C’est ce que manifeste la plainte du seigneur de l’Aubrière en 1636, qui voit l’usage de la pompe de la place dévoyé par le « bas peuple ». Son bassin inférieur servirait autant de lavoir pour les buandières que de dépotoir pour les bouchères. Mais encore, l’endroit attirerait toute une « populace » dont le manque d’hygiène et la pollution sonore rendraient les maisons voisines « inhabitables pour les personnes de condition qui y peuvent loger ».

21Le grand incendie qui ravage le centre de Rennes durant 5 jours en 1720 ne s’étend pas au-delà de l’église Saint-Germain et épargne donc l’essentiel du quartier. Seules quelques maisons sont abattues préventivement, en tout ou partie, dont celles construites sur l’ancienne porte de ville. De même la vieille halle sur le pont disparaît alors définitivement. À la suite de l’incendie, un vaste projet d’urbanisme est établi par les architectes Roblin et Gabriel, et traduit dans un plan par Forestier en 1726. Ce projet déborde largement des quartiers détruits. À Saint-Germain, il prévoit l’élargissement de la rue et la création d’une place en gagnant sur l’hôtel du Bon Conseil. L’opposition de l’influente famille Marot de la Garaye fait capoter le projet (Arch. dép. Ille-et-Vilaine, C 286).

22Pour autant, le quartier n’est pas sans se transformer durant le XVIII^e siècle. La destruction progressive de l’enceinte médiévale brise le carcan qui enfermait la ville. De nouveaux axes de circulation sont dessinés le long des anciens remparts qui sont progressivement abattus et, surtout, de nouveaux ponts sont lancés sur la Vilaine. On en compte sept sur un plan dressé en 1782. Le quartier, résidentiel, n’est plus un passage obligé dans la ville. Le pont Saint-Germain semble négligé au point de n’être plus fréquenté que par les piétons ; il est totalement abandonné avant 1791. Le trafic passe davantage par la rue des Francs Bourgeois pour rejoindre un nouvel axe plus à l’est. L’angle avec la rue du Vau Saint-Germain est redessiné avant la Révolution. Deux nouveaux immeubles sont construits, en retrait du carrefour, sans doute pour faciliter la circulation. Ces transformations introduisent une nouvelle mutation sociale. Le plan des nouveaux édifices montre une distribution par un couloir et un escalier desservant les étages divisés en appartements. D’autres maisons de la rue subissent des transformations semblables, souvent associées à un allongement du bâti sur la cour à l’arrière. Ces transformations structurelles traduisent un changement profond de leur usage. Les anciennes maisons individuelles, abritant boutique au rez-de-chaussée et logement à l’étage, sont divisées en appartements distribués par ces nouveaux organes de circulation. Ainsi voit-on apparaître dans le quartier les premiers immeubles de rapport, à l’image de ceux reconstruits après l’incendie dans le centre-ville. On ne connaît pas le détail de la composition de ces immeubles, ni leurs occupants. Il est cependant probable que quelques commerces subsistent en rez-de-chaussée, notamment dans celui construit rue du Vau Saint-Germain, à l’angle de la rue des Francs Bourgeois. L’installation de caves semi-enterrées, les seules rencontrées dans le quartier, peut s’expliquer par la présence dès cette époque d’un débit de boissons, attesté par les documents fiscaux plus récents.

23Cette mutation s’affirme au XIX^e siècle. Avec la Révolution, les hôtels sont saisis, divisés en différents lots, revendus et transformés en appartements. On note toutefois dans les recensements de population du XIX^e siècle des disparités sociales entre la rue du Vau Saint-Germain, populaire, et la rue des Francs Bourgeois à la population plus aisée. Le projet de canalisation de la Vilaine, imaginé dès les reconstructions consécutives à l’incendie de 1720, voit enfin le jour dans les années 1840. Il entérine définitivement l’abandon du pont Saint-Germain au profit de nouveaux axes, à l’est et à l’ouest. Les nouveaux quais redessinent donc le centre-ville, avec un alignement d’immeubles neufs. Ces reconstructions touchent le côté occidental de la rue du Vau-Saint-Germain, qui est reculé de plusieurs mètres pour la création d’une véritable place. Un plan daté de 1846 atteste du projet d’un nouvel alignement de la rue à l’est qui ne sera pas réalisé. Il faudra attendre la destruction du quartier par un bombardement en juin 1944 pour voir enfin la mise en œuvre d’une place dans le cadre de la reconstruction en 1953. Elle est alors dédiée essentiellement au stationnement automobile.

24Les nouvelles problématiques de déplacement urbain du début du XXI^e siècle et la création d’une station de métro sur la place Saint-Germain replacent aujourd’hui le quartier au carrefour des nouvelles mobilités et ouvrent, sans doute, une nouvelle page de son histoire.