Équipe
Culture matérielle et chronologie
Vérane Brisotto, Inrap
Anne-Françoise Cherel, Inrap, UMR 8546 « AorOc »
Klet Donnart, Éveha
Quentin Favrel, Université de Paris I, UMR 8215 « Trajectoires »
Caroline Hamon, CNRS, UMR 8215 « Trajectoires »
Xavier Hénaff, Inrap, UMR 8167 « Orient et Méditerranée »
Cécile Le Carlier, CNRS, UMR 6566 « CReAAH »
Océane Lierville, Éveha, UMR 6566, « CReAAH »
Muriel Melin, Conseil départemental du Morbihan, UMR 6566 « CReAAH »
Théophane Nicolas, Inrap, UMR 8215 « Trajectoires »
Julien Ripoche, Université de Paris I, UMR 8215 « Trajectoires »
Monde funéraire
Muriel Fily, Conseil départemental du Finistère
Mikael Le Maire, Université de Rennes II, UMR 6566 « CReAAH »
Clément Nicolas, Université de Paris I, UMR 8215 « Trajectoires »
Yvan Pailler, Inrap, UMR 8215, « Trajectoires »
Laurianne Tonnerre, Université de Rennes II
Habitat, base de données et cartographie
Maurice Gautier, Prospecteur aérien
Emeline Le Goff, Inrap
Thierry Lorho, Ministère de la Culture, UMR 6566 « CReAAH »
Serge Mentele, Inrap, UMR 6566 « CReAAH »
Patrick Pihuit, Inrap
Sandra Sicard, Inrap, UMR 6566 « CReAAH »
Institutions
Inrap
CNRS
Université
Ministère de la Culture
Conseil départemental du Finistère
Éveha
1Ce projet collectif de recherche a réuni une équipe pluri-institutionnelle d’une vingtaine de personnes. À l’issue d’un important travail de récolement de la documentation et des données, l’ambition du projet était de construire un référentiel chronologique régional, notamment à partir des productions céramiques. Il s’agissait également de constituer un premier corpus sur les formes de l’habitat et les occupations du sol, depuis la fin du IIIe millénaire jusqu’au début du Ier millénaire avant notre ère.
2À l’échelle de la Bretagne, la mise au jour d’importants ensembles mobiliers domestiques – en particulier d’éléments céramiques dont les découvertes se sont longtemps limitées aux structures funéraires – permet aujourd’hui d’aborder des questions comme celles touchant à la chronologie et plus largement à la culture matérielle des sociétés de l’âge du Bronze. Avec les apports récents de l’archéologie préventive, nous disposons en effet de corpus céramiques suffisamment représentatifs pour proposer un premier séquençage des productions sur la base des formes et des thèmes décoratifs. Conjointement, une campagne de datations 14C sur les suies ou sur les caramels alimentaires présents à la surface des récipients contribue à la mise en œuvre de cette chronologie.
3Les recherches menées sur l’habitat remettent bien sûr en contexte les différents ensembles mobiliers mis au jour. Les multiples données disponibles – provenant de diagnostics archéologiques, de fouilles et de grands décapages, mais aussi de prospections aériennes – permettent surtout d’établir un véritable catalogue des formes de l’habitat et plus largement des occupations du sol. L’implantation des différents types d’habitats dans le paysage, leur structuration, l’architecture des bâtiments, les systèmes agraires associés ou encore la hiérarchie entre les sites sont plus particulièrement étudiés.
4Mené durant deux triennales, le projet a connu différents ajustements pour s’adapter au mieux à l’évolution des recherches régionales. Ainsi, dans la mesure où l’habitat ne peut être totalement déconnecté de la question funéraire, les travaux ont en partie été réorientés vers cette thématique. Un inventaire exhaustif des monuments funéraires du Finistère couplé à une révision de leurs datations a donc été soutenu. D’autres problématiques de recherche, comme celles portant sur le macro-outillage et le travail des métaux, ont aussi bénéficié d’un soutien du PCR.
5Ce projet a permis d’impulser une nouvelle dynamique de recherche à l’échelle de la région. En témoignent notamment les publications de synthèses de ces dernières années. Sur le plan universitaire, plusieurs étudiants ont soutenu des sujets de Master I ou II portant sur la culture matérielle ou encore sur les monuments funéraires. Les bilans et synthèses produits dans le cadre du PCR ont aussi participé à la politique de prescription du service régional de l’Archéologie. Enfin, le colloque international « Les sociétés du Bronze ancien atlantique », que nous avons organisé à Rennes en novembre 2018, n’aurait sans doute pas eu le même succès sans cette dynamique de recherche.
6Nous pouvons aujourd’hui considérer que les objectifs initiaux du projet ont globalement été atteints. Pour les années à venir, il semble néanmoins très important d’entretenir et de développer la dynamique de recherche initiée. La publication des résultats encore inédits devra être poursuivie. Des collaborations à des programmes interrégionaux voire internationaux plus ambitieux vont aussi être recherchées, par exemple en direction de nouvelles thématiques comme les isotopes, l’interaction avec les espaces maritimes et plus largement autour des questions de mobilité.
