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La réparation du mobilier céramique par des attelles en plomb : l’expérimentation réalisée sur un dolium

The repair of ceramic by lead splints: the experiment carried out on dolium
Laurent Savarese
p. 147-167

Résumés

La réparation des céramiques dans l’Antiquité eut largement recours à l’usage du plomb. La solution la plus fréquente afin de limiter l’aggravation de fissures, tant sur de la vaisselle de table que sur des grands conteneurs (jarre, dolium), fut l’applique d’une ou plusieurs attelles, réalisées avec ce métal. Découvertes en fouille, ces dernières sont souvent dissociées de leur support par le bris complet du vase, mais restent aisément reconnaissables, même à l’état de fragments. Identifier le procédé de réalisation de ce type de renfort pose en revanche des questions sur la méthode et sur la détermination du matériel utilisé. Aborder les principes de cette technique de réparation repose sur l’observation d’objets archéologiques en bon état de conservation. Les collections de l’oppidum de Ruscino (Château-Roussillon, Perpignan) offrent de nombreux exemplaires d’attelles de toutes tailles qui permettent d’entreprendre cette démarche. Pour initier cette approche, l’expérimentation se concentre sur les attelles de grandes dimensions retrouvées sur les dolia. Les tests de coulées en plomb que nous présentons, réalisés avec diverses essences végétales endémiques, ont pour but de comparer les négatifs de tiges de plantes aux empreintes conservées sur les attelles des dolia. En nous appuyant sur l’hypothèse la plus probable que nous retenons, l’emploi de Poacées de type canne nous a permis de reproduire des attelles identiques aux exemplaires archéologiques.

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Plan

1. Considérations générales
2. Définition et présentation d’un lot d’attelles en plomb à des fins comparatives
3. L’exemple des dolia RUS 1988. 115 et RUS 1980. I 20 : description et hypothèses de fabrication des attelles
Observations de l’aspect définitif d’une attelle : premiers éléments d’interprétation sur la technique de la coulée
L’hypothèse d’une essence végétale en guise de moule
4. La démarche expérimentale
Tests de coulées réalisés sur les essences végétales les plus probables
La détermination problématique des Poacées de type « canne »
La mise en pratique sur un dolium
5. Observation des traces et comparaisons avec les modèles antiques
6. Conclusion

Aperçu du texte

1. Considérations générales

La documentation archéologique illustrant notre propos provient uniquement des collections de l’oppidum de Ruscino (Château-Roussillon, Pyrénées-Orientales) qui se situe à 4 km à l’est de Perpignan et à 6 km de la Méditerranée (figure 1). Pour rappel, il s’agit de l’ancien chef-lieu de la peuplade indigène des Sordones, révélée par les textes (Barruol, 1980). Dès le ve siècle avant notre ère se mirent en place des circuits commerciaux entretenus avec le monde méditerranéen. Le site s’inscrivit dans une sphère culturelle rattachée au nord-est de la péninsule Ibérique en grande partie dynamisée par le comptoir grec d’Ampurias. Devenu capitale administrative du Roussillon à partir du changement d’ère, le site est abandonné à la fin du ier siècle de notre ère. Suit un long hiatus d’occupation avant de voir la fixation d’un peuplement dans le courant du viie siècle (Rébé et al., 2014).

Figure 1 : Localisation de l’oppidum de Ruscino (Château-Roussillon, Perpig...

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Pour citer cet article

Référence papier

Laurent Savarese, « La réparation du mobilier céramique par des attelles en plomb : l’expérimentation réalisée sur un dolium »ArcheoSciences, 46-2 | 2022, 147-167.

Référence électronique

Laurent Savarese, « La réparation du mobilier céramique par des attelles en plomb : l’expérimentation réalisée sur un dolium »ArcheoSciences [En ligne], 46-2 | 2022, mis en ligne le 02 janvier 2025, consulté le 11 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/archeosciences/11368

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Auteur

Laurent Savarese

Centre Archéologique R. Marichal, oppidum de Ruscino (ville de Perpignan), associé équipe TESAM UMR 5140 (savarese.laurent@mairie-perpignan.com)

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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