In memoriam Benjamin Fabre (1929-2019)
Texte intégral
1Loin du monde religieux, dont il avait été très proche, et dont il restait intensément curieux dans toutes ses manifestations, Benjamin Fabre, mort le 9 septembre 2019 à 90 ans, fut dans les dernières années de sa vie un recenseur heureux des Archives de sciences sociales des religions. Heureux parce qu’elle lui donnait l’occasion de réarpenter, à distance mais de près, la vaste culture qui était la sienne, comme ancien professeur de philosophie, comme lecteur, mais aussi comme témoin et comme militant engagé dans bon nombre des grandes batailles du siècle. Heureux aussi parce que la forme de la recension convenait à merveille à l’élégance discrète qui était la sienne, jusque dans le coup de griffe bien ajusté. Il aimait les chats, détestait les chiens, et se battait encore dans ses tout derniers jours avec une poignée de jésuites hongrois dont il cherchait, pour un livre reçu par la revue, à démêler les fils de leurs inextricables démêlées avec le pouvoir communiste. Ainsi mourut-il, au travail et aux prises avec l’histoire de l’Europe.
Table des illustrations
![]() |
|
---|---|
Titre | Benjamin Fabre |
Légende | 2002 |
Crédits | Claire Angelini |
URL | http://journals.openedition.org/assr/docannexe/image/46680/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 68k |
Pour citer cet article
Référence papier
Pierre Antoine Fabre, « In memoriam Benjamin Fabre (1929-2019) », Archives de sciences sociales des religions, 188 | 2019, 19.
Référence électronique
Pierre Antoine Fabre, « In memoriam Benjamin Fabre (1929-2019) », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 188 | octobre-décembre 2019, mis en ligne le 08 janvier 2022, consulté le 14 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/assr/46680
Haut de page