Le syntagme le plus fréquent de Dieu, un pur rien, est peut-être : « c’est tout-à-fait traditionnel », avec cette variante : « ce n’est certes pas nouveau ». Alors, pourrait-on assez vite se dire : pourquoi consacrer un livre à un livre dont est rappelée sans cesse la récapitulation constante qui en fait la trame ? « En ce milieu du xviie siècle, le Silésien apparaît comme un récapitulateur, une de ses plus belles expressions, avant sa disparition ou ses mutations, de ce qu’on pourrait appeler une mystique “essentielle” » (Le Brun, 2019 : 31). La première réponse pourrait être qu’Angelus Silesius, comme tard venu, ressasse évidemment tous ceux qui l’ont précédé, du faux Tauler au vrai Eckart, en passant par l’Aréopagite, Ruusbroek et Sandæus, et que cette lumière crépusculaire est pour Jacques Le Brun une source de beauté – je me souviens de ce point de vue de ce séminaire sur Shakespeare dans lequel il avait dit : « L’une des dernières pièces de Shakespeare, et donc l’une des plus ...
Du sens de comme, entre théologie et poétique
Le Brun Jacques, Dieu, un pur rien. Angelus Silesius, poésie, métaphysique et mystique, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La librairie du xxie siècle », 2019.
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Référence papier
Pierre Antoine Fabre, « Du sens de comme, entre théologie et poétique », Archives de sciences sociales des religions, 188 | 2019, 217-222.
Référence électronique
Pierre Antoine Fabre, « Du sens de comme, entre théologie et poétique », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 188 | octobre-décembre 2019, mis en ligne le 08 janvier 2022, consulté le 12 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/assr/46926 ; DOI : 10.4000/assr.46926
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