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2023
Italie centrale

Gabies – campagne de 2021 du musée du Louvre

Responsable d’opération : Steve Glisoni

Entrées d’index

Établissement éditeur :

EFR

Année de lʼopération :

2021

Lieux :

Gabies
Haut de page

Notes de l’auteur

Date précise de l’opération : 14 juin au 9 juillet 2021

Autorité nationale présente :
Soprintendenza Speciale Archeologia Belle Arti e Paesaggio di Roma.

Composition de l’équipe de terrain : Steve Glisoni (archéologue, Inrap, musée du Louvre), Laura Favreau (cheffe du service d’étude et de documentation au département des AGER, musée du Louvre), Carlo Monda (architecte – responsable de la sécurité du chantier), Mehdi Belarbi (archéologue – topographe, Inrap), Cristina Molari (céramologue), Nadia Cipolli (céramologue), Véronique Matterne (carpologue, CNRS, MNHN) Sophie Barat (archéologue, spécialiste du mobilier en verre), Marjolaine Benaich (épigraphiste, doctorante, Sorbonne Université – Paris IV), Christian Décamps (photographe, département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre), Pierre Broutin (archéologue, Inrap), Samuel Desoutter (archéologue, Inrap) Johann Blanchard (archéologue, Inrap), Camille Colonna (archéologue – anthropologue, Inrap), Priscillia Debouige (archéologue, DHAAP/ville de Paris), Gwenaëlle Desforges (archéologue, Inrap), Yannick Fouvez (archéologue, Inrap), Antoine Valois (archéologue, Inrap), Pierre Thiolas (archéologue – topographe, Inrap), Élise Mousson (étudiante en archéologie, Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg), Jordan Voillot (étudiant en archéologie, École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg et Faculté des Sciences historiques, Université de Strasbourg), Euan Wall (doctorant, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, chargé d’études et de recherche, INHA), Maylla Bisson (étudiante en archéologie, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne), Louise Bruneau (étudiante en archéologie, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne).

Partenariats institutionnels :
Soprintendenza Speciale Archeologia Belle Arti e Paesaggio di Roma (n° de concession MIBACT n° 384 du 03/05/2021), Inrap, École française de Rome.

Organismes financeurs :
– Société des Amis du Louvre
– musée du Louvre

Établissement éditeur : EFR

Établissement porteur de l’opération : musée du Louvre

Texte intégral

Remerciements : Nous remercions la Surintendance spéciale de Rome et particulièrement la dott.ssa Daniela Porro, Soprintendente Speciale, ainsi que la dott.ssa Chiara Andreotti et le dott. Rocco Bochicchio, responsables du site de Gabies.
Nous remercions vivement la Société de Amis du Louvre pour son soutien à ce projet.

Données scientifiques produites :
– Daniel Roger, Charles-Édouard Sauvin et Aurora Taiuti, « Gabies », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Italie centrale, mis en ligne le 01 avril 2014, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/​cefr/​1151 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​cefr.1151.
– Steve Glisoni, Isabelle Hasselin-Rous et Daniel Roger, « Gabies », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Italie centrale, mis en ligne le 07 février 2017, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/​cefr/​1644 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​cefr.1644.
– Steve Glisoni, Isabelle Hasselin et Daniel Roger, « Gabies », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Italie centrale, mis en ligne le 03 avril 2018, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/​cefr/​1905 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​cefr.1905.
– Steve Glisoni et Sandra Zanella, « Gabies », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Italie centrale, mis en ligne le 29 novembre 2019, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/​cefr/​3980 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​cefr.3980.
– Steve Glisoni, « Gabies – Campagne de 2019 du musée du Louvre », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Italie centrale, mis en ligne le 25 novembre 2020, consulté le 16 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/​cefr/​4672 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​cefr.4672.
– Steve Glisoni, « Gabies – campagne de 2020 du musée du Louvre », Bull. Archéologique Éc. Fr. À L’étranger, 2021, en ligne, https://journals.openedition.org/​baefe/​4359 ; DOI : https://doi.org/​10.4000/​baefe.4359.

  • 1 Elle comprend une phase 1A (xe/ixe s. – viie s. av. J.‑C.) qui est essentiellement représentée par (...)
  • 2 Angelelli, Boscarini, Lugari 2012 ; Angelelli, Musco 2013.

1La mission archéologique du Louvre sur le site de Gabies a réalisé sa huitième campagne de fouilles du 14 juin au 9 juillet 2021 (fig. 1). Elle a permis de continuer la fouille des remblais de construction de la domus UA 2 et de mettre au jour des vestiges antérieurs à celle‑ci, correspondant à la phase 11 du site. Un nouveau sondage, le secteur D (fig. 2) a été ouvert au sud‑ouest dans le prolongement supposé de la domus, entre le chemin de desserte du site et un tronçon de la rue nord‑sud fouillée dans les années 2000 près du « forum » sous la direction de Stefano Musco2. Nous avons également pu achever la fouille du secteur nord‑est de la domus où des installations hydrauliques ont été mises au jour lors de précédentes campagnes. Dans le secteur du théâtre, les fouilles ont révélé les vestiges de la fosse d’un rideau de scène.

Fig. 1. Vue générale du chantier de fouille lors de la campagne de 2021.

Fig. 1. Vue générale du chantier de fouille lors de la campagne de 2021.

Cliché : Mehdi Belarbi.

Fig. 2. Plan général des vestiges (2013-2021).

Fig. 2. Plan général des vestiges (2013-2021).

Les périodes archaïque et alto‑républicaine

2Dans le sondage 1, une grande fosse, FS 39, située à un peu moins de 5 m vers le nord a pu être mise au jour jusqu’à son extrémité occidentale, son bord oriental étant déjà connu (fig. 3). Elle mesure 4,30 m de long et adopte un plan en « L » avec des bords quadrangulaires selon une orientation est-nord‑est/ouest-sud-ouest. Sa partie ouest, longue de 1,90 m, a été dégagée sur 0,45 m de large et sa partie ouest, longue de 2,40 m, sur 1,39 m de large. Elle est directement creusée dans le tuf et semble présenter des parois droites. Son bord occidental se place à environ 5 cm du mur MR 453. Sa morphologie indique une potentielle tombe à chambre avec, à l’ouest, un dromos. Si on estime avoir mis au jour cette fosse sur à peu près la moitié de son emprise, cela nous donne un creusement d’au moins 2,60 m de large pour la chambre et de 0,90 m de large pour le dromos.

Fig. 3. Plan des vestiges de la phase 1.

Fig. 3. Plan des vestiges de la phase 1.

DAO : Steve Glisoni.

  • 3 Evans 2018.

3Une tombe à chambre avec dromos d’époque archaïque a d’ailleurs été mis au jour à une trentaine de mètres à l’est, de l’autre côté de la rue VO 2 par la Surintendance spéciale de Rome en 20123. Encore visible aujourd’hui, elle est de même orientation que la fosse FS 39 et la chambre abrite deux sarcophages en tuf. De même, elles affichent une morphologie et des dimensions assez proches.

4Le mobilier céramique récolté dans les niveaux de comblement supérieurs de la fosse FS 39 indique l’époque archaïque comme terminus post quem pour son installation.

5Plusieurs autres fosses creusées dans le tuf ont été partiellement exhumées dans le voisinage de la fosse FS 39 et constituent autant de potentielles tombes même s’il convient de rester prudent étant donné le caractère très lacunaire de nos informations. La fosse FS 592 dans le sondage 1 contient quelques fragments de céramique dont les éléments les plus récents donnent un terminus post quem compris autour de la deuxième moitié du viie s. et le début du vie s. av. J‑C.

6Dans le secteur B, on peut signaler deux fosses (FS 847 et 848) très partiellement mises au jour à la faveur de la fouille d’une fosse d’époque impériale, FS 721, dans la pièce B4 de la domus UA 2. La fosse FS 848 qui recoupe FS 847 a livré un mobilier de surface qui permet de proposer une datation comprise entre 450‑425 et le début du ive s. av. J.‑C.

7Si l’hypothèse d’une tombe à chambre est la plus plausible en ce qui concerne FS 39, la nature exacte des autres fosses reste à définir et leur identification comme potentielles sépultures ne constitue pour l’heure qu’une piste de réflexion.

8L’extension du sondage 1 vers l’ouest a aussi permis de mettre en évidence la limite orientale du réseau de rainures US 591 découvert en 2018 et interprété comme des traces de havage matérialisant une activité d’extraction. Au nord, celles‑ci apparaissent clairement recoupées par la fosse FS 39 et elles se placent par ailleurs sous des niveaux datés de la période archaïque fouillés au cours de diverses campagnes. Il s’agit donc d’une activité d’extraction ancienne remontant au moins à la période archaïque.

9Un niveau d’occupation l’US 986, vraisemblablement un paléosol, recouvre directement le banc rocheux à l’est du réseau de rainures (fig. 3). Il est constitué d’un limon sableux peu compact et homogène brun moyen, très légèrement caillouteux d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur dont l’altitude varie entre 63,18 et 63,38 m. Hormis deux fragments intrusifs d’époque impériale, les éléments céramiques recueillis les plus récents datent du ve/ive s. av. J.‑C. Cette couche appartient donc à la même phase que les US 915/917, 918, 919 et 925 ainsi que, peut‑être, l’US 857, couche repérée en coupe sous le sol SO 22 lors de la fouille de la fosse FS 708. Elle a livré un bord de dolium daté du vieve s. av. J.‑C. De même, l’US 782 à l’angle du mur MR 840 et de la tranchée de spoliation de MR 783 est rattachée à cette même phase à la transition entre la période archaïque et la période républicaine.

10Aucune structure bâtie associée à ces niveaux n’a pour l’instant été mise au jour ; seule la présence d’un petit trou de poteau creusé dans le tuf, TP 989, témoigne de la possible présence d’un aménagement construit.

  • 4 Evans 2018.

11Une grande fosse quadrangulaire, FS 820, localisée à proximité immédiate des tombes SP 480 et 947, peut également être identifiée comme une potentielle tombe à chambre de la fin de l’époque archaïque ou du début de l’époque républicaine (fig. 3 et 4). Complètement dégagée en plan, elle est de forme presque carrée mesurant 2,40 m de long sur 2,30 m de large. Elle est apparue sous un remblai tardo-républicain, l’US 658, à 64,45 m d’altitude. Son comblement sommital a été exploré sur environ 0,50 m de profondeur et ses parois, creusées dans le substrat rocheux, sont droites. Le mobilier céramique recueilli fournit une chronologie comprise entre le dernier tiers du viie s. et la première moitié du vie s. av. J.‑C. comme terminus post quem. Dans ce cas encore, le rapprochement avec les résultats obtenus par l’équipe du Gabii Project dans l’area D apportent un éclairage sur une identification plausible de cette structure qui peut être comparée à la Tomb 1 (fig. 5) dont la chambre mesure 3,20 m de côté sur 2,10 m de profondeur et est bordée par trois loculi sur ses côtés nord, ouest. Un jeune individu de 12‑13 ans et deux hommes adultes, l’un dans la trentaine, l’autre dans la trentaine ou la quarantaine, y étaient enterrés4. Le mobilier céramique exhumé dans cette tombe date son implantation entre 525 et 400 av. J.‑C. Une deuxième tombe du même type a été retrouvée à proximité, la Tomb 2, avec une chambre de 2,50 m de long sur 1,80 m de large pour une profondeur de 1,30 m. Deux loculi sont insérés dans ses parois est et ouest et contenaient les restes d’un homme adulte âgé entre 40 et 60 ans et d’une femme adulte âgée de plus de 50 ans. Cette tombe est datée de la fin du vie s. ou du début du ve s. av. J.‑C.

12Ces résultats s’ajoutent à la découverte de la sépulture SP 480 en 20175 et de SP 908 et 947 en 20206 et mettent en évidence la présence d’une nécropole archaïque.

Fig. 4. Vue zénithale de la fosse FS 820 ; vue depuis le sud.

Fig. 4. Vue zénithale de la fosse FS 820 ; vue depuis le sud.

Cliché : Mehdi Belarbi.

Fig. 5. La Semi-Chamber Tomb 1 de l’area D.

Fig. 5. La Semi-Chamber Tomb 1 de l’area D.

D’après Evans 2018, fig. 7a.

La domus UA 2 d’époque médio-républicaine

13Des vestiges bâtis localisés au sud de la rue est-ouest VO 1 et du sanctuaire ont été dégagés sur une superficie de 360 m². Ils suivent une orientation différente de ce dernier et se rattachent principalement à une domus d’époque républicaine (UA 2) construite dans le courant du iiie s. av. J.‑C. et fouillée sur une superficie d’environ 300 m² dans les secteurs B et C, et d’environ 30 m² dans le secteur D. Elle est délimitée au nord par un long mur de façade orienté est‑ouest. À l’ouest, un long mur latéral, mis au jour sur une vingtaine de mètres de long, correspond peut‑être à la limite occidentale de la maison et constitue ainsi un mur mitoyen entre deux édifices distincts. Ce mur, qui a connu diverses réfections et adjonctions, comprend les tronçons MR 454, 453, 70 et 874 (fig. 2).

14À l’est le bâtiment est délimité par le mur MR 935 (secteur B) dans le prolongement duquel on retrouve la fondation de mur MR 997 (secteur D). L’édifice, situé au carrefour de deux rues, VO 1 et VO 2, adopte un plan trapézoïdal qui s’est adapté à la trame viaire. La présence du chemin de desserte du site nous empêche de mieux cerner le plan de la partie sud‑est de la domus mais la présence d’une pièce bien centrée, C9, permet, même si elle demeure partiellement fouillée, d’identifier clairement un tablinum avec, très vraisemblablement, une pièce à l’est implantée selon l’axe de symétrie nord‑nord-ouest/sud-sud‑est de part et d’autre duquel s’organisent les pièces du bâtiment.

  • 7 Il regroupe MR 902, 903 et 904. Il est initialement un peu plus au nord formant un angle avec le m (...)
  • 8 Glisoni 2021, § 34.
  • 9 La domus mise au jour dans la zone C du quartier urbain oriental par l’équipe du Gabii Project pos (...)

15Le tracé du mur qui délimite le tablinum et les pièces adjacentes est désormais établi7 tandis que notre connaissance de l’espace situé au sud de celui‑ci demeure très partielle, car hors emprise, et son identification comme espace arrière, de cour ou de jardin, de la domus8, bien que très plausible9, reste hypothétique.

  • 10 Une distance de 74 m (soit 250 pieds) s’étend entre le mur de façade de la domus UA 2 et la rue pr (...)

16Jusqu’au mur MR 902, le bâtiment mesure 16,40 m de large au nord et 19 m de large au sud, pour 23,60 m de long à l’ouest et 25,20 m de long à l’est. À cette partie s’ajouterait un espace au moins en partie hypèthre de 11,80 m de large sur 23,50 m de long, la limite sud de l’UA 2 étant hypothétiquement placée au milieu de l’insula10.

  • 11 Sur la domus à cauaedium cf. Jolivet 2011.

17Grâce aux données de fouille on peut donc restituer, à l’époque de sa plus grande extension, un édifice de 430 m² pour la partie d’habitation à laquelle s’ajoute un espace de cour ou de jardin estimé à 255 m², soit 685 m². Il présente un plan tout à fait canonique11 avec le dispositif central cruciforme puisqu’on peut restituer un atrium dans son axe de symétrie, flanqué par des exèdres (alae) avec, au sud dans l’axe central, le tablinum, qui contrairement aux pièces mitoyennes, est totalement ouvert sur l’atrium.

18Il est désormais possible de proposer un phasage de ses différents états de construction depuis la période médio-républicaine jusqu’à l’époque impériale. Les pièces situées à l’ouest du mur MR 70/453 (B7, C3, C6, C7, C8) appartiennent a priori à un édifice mitoyen, possiblement une autre domus.

Le premier état : deuxième quart/milieu du iiie s. av. J.‑C.

  • 12 A. Coutelas dans Roger, Sauvin 2016, p. 111‑112.

19L’extension des fouilles dans le secteur du tablinum et l’élargissement du sondage 1 (fig. 6) – du fait que les sols en béton de la domus ne sont pas ou très mal conservés dans cette partie du bâtiment – ont mis en évidence un premier état de construction qui n’avait pas encore été perçu lors des précédentes campagnes (fig. 7). Celui‑ci est caractérisé par l’emploi de deux variétés de tuf orangé, certainement du Tufo Lionato12 : un tuf orange foncé tirant sur le caramel avec de nombreux nodules blancs (type 1), sans doute des inclusions calcaires qui rendent cette roche volcanique très friable, et un tuf orangé (type 2) de bonne qualité à texture fine (fig. 8).

Fig. 6. Le sondage 1 et les vestiges bâtis du premier état de construction de la domus UA 2 ; vue depuis le sud.

Fig. 6. Le sondage 1 et les vestiges bâtis du premier état de construction de la domus UA 2 ; vue depuis le sud.

Cliché : Mehdi Belarbi.

Fig. 7. Plan du premier état de construction de la domus UA 2 .

Fig. 7. Plan du premier état de construction de la domus UA 2 .

DAO : Steve Glisoni.

Fig. 8. Les différents types de tuf employés dans les murs en opus quadratum de l’UA 2.

Fig. 8. Les différents types de tuf employés dans les murs en opus quadratum de l’UA 2.

20L’édifice s’organise déjà autour d’un cauaedium bordé par deux alae et une pièce ouverte au sud, caractérisant une partie centrale de plan cruciforme. La structure de ce plan évoluera peu même s’il sera amené à connaître diverses modifications, notamment la pars postica.

  • 13 Johnston et al. 2018.

21Les deux pièces qui bordent l’atrium à l’ouest, B5 et C2, n’en forment qu’une seule à l’origine même si cette grande pièce de 26,50 m² semble déjà pourvue de deux entrées, dispositif qui rappelle la pièce 11 du grand édifice de la zone F dans le quartier urbain oriental construit vers le milieu du iiie s. av. J.‑C.13

Murs et remblais de construction

22La reprise de la fouille des remblais situés sous la préparation US 21 du niveau de sol SO 22 a permis de préciser leur chronologie et leur nature (fig. 9). À l’ouest, l’US 48, un remblai limono-sableux brun orangé à clair d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur recouvre les vestiges de la période antérieure (fig. 10), tandis qu’à l’est du puits PTS 27, l’US 922, postérieure à la précédente et lié au deuxième état de la domus, recouvre directement le niveau d’occupation US 986.

Fig. 9. Coupe de la berme nord du sondage 1.

Fig. 9. Coupe de la berme nord du sondage 1.

Relevé : Euan Wall et Maylla Bisson.

Fig. 10. Le remblai US 48 dans l’angle nord-ouest de la pièce C1.

Fig. 10. Le remblai US 48 dans l’angle nord-ouest de la pièce C1.

Cliché : Euan Wall.

  • 14 Le remblai US 48 regroupe peut‑être plusieurs niveaux de différentes natures qui ne sont pas disce (...)

23Le sommet de l’US 48 se place à la même altitude que le bas de la première assise du mur MR 463, posée sur le tuf le long du bord occidental de la fosse FS 39. La surface de la couche correspond également à celle de la margelle US 746 du puits PTS 222, sauf à l’est de la dalle US 104 où elle semble recouvrir en partie la dalle mais la relation stratigraphique entre les US 47 et 48 est à cet endroit peu claire. La position altimétrique et stratigraphique de l’US 48 penche en faveur d’une identification comme remblai lié au premier état de construction de la domus14 et destiné à niveler le terrain. La présence de fragments de mortier dans une fosse, FS 959, et dans l’US 48 elle‑même suggère qu’il pourrait s’agir d’éléments liés à la construction du puits PTS 222 dont la paroi, qui traverse FS 39, est enduite au mortier de chaux.

24La céramique exhumée dans l’US 48 comprend du mobilier résiduel dont la chronologie s’étale de l’âge du Fer à l’époque archaïque ainsi que des fragments datés de l’époque médio-républicaine qui permettent de proposer la première moitié du iiie s. av. J.‑C. comme terminus post quem.

25Dans la pièce C4, un remblai lié à ce premier état, fouillé lors de la campagne de 2020, est constitué d’un limon sableux compact et homogène brun orangé d’environ 0,17 m d’épaisseur. Sa surface se situe à la même altitude que celle de l’US 48 autour de 63,50 m.

26À cet endroit, le bloc US 175 positionné en boutisse débordante, perpendiculaire à MR 70, appartient à cette première phase de construction. Il devait s’insérer à l’origine dans un mur en tuf orangé qui prolongeait MR 453 jusqu’à l’angle avec le mur MR 871. Il a ensuite été substitué par un segment de mur en lapis Gabinus (MR 70 et MR 874) par suite d’une réfection.

27Le mur MR 871 ne se trouve d’ailleurs pas dans l’alignement du mur MR 453 et forme un léger décroché d’environ 0,52 m vers l’ouest tout comme le bloc MR 967, un bloc quadrangulaire en tuf orangé de même facture de 0,52 m de large mis au jour dans le secteur D, également désaxé par rapport au mur latéral du bâtiment (fig. 2, 7, 11 et 12). Ces deux murs venaient contre le mur arrière des pièces au sud de l’atrium qui se situe donc plus au nord à cette époque. On peut ainsi restituer un premier mur perpendiculaire à MR 871 formant un angle avec l’extrémité nord de ce dernier et passant dans l’axe du renfort MR 870. Ce mur a ensuite été oblitéré lors de la mise en place du mur arrière matérialisé par les tronçons MR 902, 903 et 904 (fig. 2 et 22).

Fig. 11. Vue aérienne oblique du secteur D et de la rue VO 2 ; vue depuis le sud.

Fig. 11. Vue aérienne oblique du secteur D et de la rue VO 2 ; vue depuis le sud.

Cliché : Mehdi Belarbi.

Fig. 12. Les maçonneries de la partie sud du secteur D ; vue depuis le sud.

Fig. 12. Les maçonneries de la partie sud du secteur D ; vue depuis le sud.

Cliché : Gwenaëlle Desforges.

28Une série de remblais précèdent l’installation de MR 967 (fig. 13). L’US 981 est une couche constituée d’un limon sableux brun orangé contenant de nombreux fragments et blocs de tuf. Elle est recouverte par une couche limono-sableuse brun‑gris, l’US 1004 sous une couche de remblai sablo-limoneux brun, l’US 995. Ces trois niveaux ont livré de la céramique qui donne le iiie s. av. J.‑C. comme terminus post quem, plus particulièrement la première moitié du siècle pour l’US 995 et le deuxième quart pour l’US 1004 dans laquelle a été récolté un fragment de casserole de type Dyson CF 12 dont la chronologie oscille entre 275/250 – 175/150 av. J.‑C., élément datant le plus récent.

Fig. 13. Les remblais du premier état de construction de la domus UA 2 dans le secteur D.

Fig. 13. Les remblais du premier état de construction de la domus UA 2 dans le secteur D.

Cliché : Gwenaëlle Desforges.

29La fouille des remblais de construction du premier état de l’UA 2 dans les pièces C1, C4 et dans le secteur D permet donc de dater la construction de la domus UA 2 à partir du deuxième quart du iiie s. av. J.‑C., voire vers le milieu de ce siècle.

30Dans cette première phase, jusqu’au mur arrière de la pars postica, l’UA 2 mesure 22,50 m de longueur à l’ouest et 24,30 m à l’est. Au nord, la pièce B6 ne fait pas encore partie de l’édifice qui mesure 18,70 m de long au sud (fig. 7).

31D’autre part, le désaxement de l’espace D1 pourrait indiquer que celui‑ci ne fait pas encore partie de l’UA 2 à cette époque mais appartiendrait à un édifice mitoyen, peut‑être une domus. Cette hypothèse implique soit la présence d’un deuxième édifice plus grand de ce côté‑ci de l’îlot urbain le long de la rue VO 2 jusqu’à la via Gabina, soit l’existence d’un troisième édifice intermédiaire puisque la dimension de l’îlot à l’est, 74 m de long, permet potentiellement d’intégrer trois édifices d’environ 24,60 m de long, dimension très proche de la longueur de l’UA 2 jusqu’au mur arrière originel de la pars postica.

La pars postica

32Dans le secteur sud‑ouest de l’édifice, une grande pièce de 38,50 m² (C11, regroupant les futures pièces C4, C5 et une partie de C9) est délimitée au nord par le mur MR 67, partiellement conservé et monté avec des blocs de tuf orangé de type 1 à l’ouest et un bloc de tuf orangé de type 2 à l’est, situé dans l’alignement du mur MR 880 du futur tablinum.

33Le sol de la pièce, SO 1021, partiellement mis au jour, est aménagé en terre battue et consiste en une couche très indurée de tuf orangé concassé de 7 cm d’épaisseur (fig. 14). Un niveau caillouteux compact brun clair semble constituer la préparation de ce sol. SO 1021 présente une surface, plane et lisse, située à 63,53 m d’altitude. Ce niveau de sol passe sous le mur MR 880 en partie spolié au sud. À l’ouest, SO 1021 s’appuie contre un lambeau de mur, MR 1031, matérialisé par un bloc de tuf orangé très dégradé qui se place dans l’axe central de l’édifice.

Fig. 14. Le sol en terre battue SO 1021.

Fig. 14. Le sol en terre battue SO 1021.

Cliché : Maylla Bisson.

34Cette pièce empiète ainsi sur une partie de la pièce C9, alors plus réduite et qui constitue de ce fait peut‑être plus un couloir dans ce premier état qu’un tablinum au sens propre. Néanmoins, la connaissance de toute la partie localisée au sud‑est de l’atrium nous fait défaut et il est aussi envisageable que le tablinum ait été initialement décalé par rapport à l’axe de symétrie du bâtiment.

Le réseau hydraulique

35L’édifice est, par ailleurs, équipé d’un système hydraulique avec une citerne souterraine accessible par les puits PTS 27, 222 et 227 repérés dès la campagne de 201315.

36Un tronçon de canalisation a été mis au jour sous le remblai US 922, CN 1012 (fig. 9). Depuis le puits PTS 27, auquel il sert d’exutoire, il se dirige vers le sud‑est puis opère un coude vers le sud, adoptant ainsi un tracé curviligne à cet endroit (fig. 6, 7, 15 et 16). La présence de pierres en surface à l’est du coude indique un possible embranchement. La conduite entaille l’US 986 et son creusement entame également le banc de tuf. Ses parois sont constituées de tuiles plates inclinées et de moellons de tuf bruts. La couverture est faite de petites dalles de tuf et de travertin non équarries parmi les lesquelles s’insèrent des pierres et des fragments de tuiles. Le fond de la canalisation présente une pente de 3,3 % vers le sud.

Fig. 15. La canalisation CN 1012 ; vue depuis le sud‑est.

Fig. 15. La canalisation CN 1012 ; vue depuis le sud‑est.

Cliché : Antoine Valois.

Fig. 16. La canalisation CN 1012.

Fig. 16. La canalisation CN 1012.

Cliché : Euan Wall.

37Le remplissage de la tranchée de fondation, légèrement débordante a livré du mobilier céramique qui fournit le ve/ive s. av. J.‑C. comme terminus post quem. La céramique exhumée dans l’US 986 fournit la même datation. Par ailleurs, un fragment de bord d’un bol à pâte sableuse claire de type Olcese datable entre le milieu du vie s. et le ive/iiie s. av. J.‑C. était pris dans la maçonnerie de la canalisation (fig. 17).

Fig. 17. Fragment de bol à pâte sableuse claire.

Fig. 17. Fragment de bol à pâte sableuse claire.

Cliché : Christian Décamps.

  • 16 Calcul effectué à partir du modèle photogrammétrique tridimensionnel.

38Cette canalisation est mise hors service lors des travaux du deuxième état de construction tandis que la citerne souterraine et le puits PTS 27 demeurent en service. Contrairement à ce dernier, le puits PTS 222 est condamné et scellé par une épaisse dalle de tuf (US 104) posée au‑dessus de l’ouverture sur la margelle du puits, l’US 746 – une dalle de tuf orangé de type 2 visible sur toute sa longueur en coupe et sur toute sa largeur en plan (fig. 18). Elle mesure 1,80 m de long sur 0,96 m de large et 0,18 m d’épaisseur et sa surface se place à 63,42 m d’altitude. Elle présente une feuillure lisse au centre tandis que les bords sont juste épannelés. Le bord ouest mesure 25 cm de large et le bord sud 13,5 cm de large. Des traces de pic sont encore apparentes sur le côté sud de la dalle. L’ouverture du puits mesure 0,45 m de diamètre16.

Fig. 18. La margelle du puits PTS 222 (US 746) dont l’ouverture est scellée par un bloc de tuf (US 104) ; vue depuis le sud.

Fig. 18. La margelle du puits PTS 222 (US 746) dont l’ouverture est scellée par un bloc de tuf (US 104) ; vue depuis le sud.

Cliché : Mehdi Belarbi.

39Cet aménagement est semblable au puits mis au jour dans la cour de la maison de la zone B du quartier urbain oriental construite dans les années 280‑260 av. J.‑C.17. Cette margelle de tuf dont l’ouverture est également scellée plus tard par un bloc présente la même morphologie avec deux dalles rectangulaire accolées que des bords rehaussés par une feuillure centrale (fig. 19). Le sol de cour de cette maison est lui‑même très similaire au sol SO 1021.

Fig. 19. La cour de la maison de la zone B dans le quartier urbain oriental fouillé par l’équipe du Gabii Project.

Fig. 19. La cour de la maison de la zone B dans le quartier urbain oriental fouillé par l’équipe du Gabii Project.

Une margelle en tuf encadre la bouche du puits qui est scellée par un bloc. Au premier plan à gauche, un creusement indique peut‑être l’emplacement d’un ancien bassin.

D’après Opitz et al. 2016, fig. 5.

40Il est possible que l’UA 2 ait été équipée d’un bassin central dès l’origine, ce qui expliquerait le caractère décentré du puits PTS 27. La maison de la zone B était elle‑même peut‑être pourvue d’un type d’aménagement similaire qui aurait été ensuite récupéré, comme en témoigne un creusement dans la cour de l’édifice à proximité du puits et que les fouilleurs interprètent comme le possible négatif d’un ancien bassin18 (fig. 19).

41La proximité des puits PTS 27 et 222 semble s’expliquer par des usages différents, le premier étant destiné à fournir un accès pour l’entretien du réseau hydraulique, identifiable grâce aux échelons creusés dans sa paroi de tuf, le second servant au puisage de l’eau, tout comme le puits PTS 227 dans la pièce C11. La présence de ce dernier, donnant un accès direct à une source d’eau, indique un possible espace de cuisine.

Les états de construction successifs

42Le rehaussement des niveaux de sols, avec l’emploi du béton de tuileau, ainsi que la mise en œuvre du lapis gabinus dans les maçonneries caractérisent un deuxième état de construction dont le terminus post quem est fixé au milieu du iiie s. av. J.‑C. Un apport de nouveaux remblais a été mis en évidence dans l’atrium (C1) avec les US 47, 922 et 46 qui recouvrent le puits PTS 222 dont l’ouverture est condamnée, tandis qu’une petite margelle (US 45) est posée autour de l’ouverture du puits PTS 27 pour accompagner l’exhaussement du niveau de sol (fig. 9).

43Tout le tronçon sud du mur latéral ouest de la domus est refait, très probablement pour des raisons de statique (fig. 20). Les murs du premier état, peu fondés à cet endroit et sur des remblais de terre, ont vraisemblablement dû être en partie refaits avec des fondations plus puissantes comme en témoignent les murs MR 874 et 876, ce dernier venant renforcer l’angle avec le mur MR 871. Cet angle est d’ailleurs de nouveau renforcé lors d’un troisième état caractérisé par des murs utilisant un mortier de terre (fig. 21).

Fig. 20. Plan du deuxième état de construction de la domus UA 2.

Fig. 20. Plan du deuxième état de construction de la domus UA 2.

DAO : Steve Glisoni.

Fig. 21. Plan du troisième état de construction de la domus UA 2.

Fig. 21. Plan du troisième état de construction de la domus UA 2.

DAO : Steve Glisoni.

44Le mur MR 880 sépare le tablinum (C9) de la pièce adjacente (C5) jouxtée par le couloir C4. Il est conservé sur une assise de blocs de tuf grisâtre soigneusement équarris et mesure 0,43 m de large ; il s’appuie sur le mur MR 67 dont seul un bloc de tuf orangé est conservé à cet endroit. La pièce C9 devait logiquement accueillir un sol en béton qui n’a pas été conservé à cet endroit, peut‑être récupéré après l’abandon du bâtiment.

45Un impluuium en lapis Gabinus, BS 18, est implanté au centre de l’atrium19. Son rebord sud‑ouest est légèrement saillant au niveau de l’ouverture du puits PTS 27, indice de sa postériorité. Un nouveau puits, PTS 879, est aménagé contre l’angle sud‑est de l’impluuium étant donné que le puits PTS 222 est condamné.

  • 20 Sur le plan proposé pour l’état 3, D1 forme un seul espace rectangulaire en l’absence d’informatio (...)

46Au sud de la pars postica, l’espace D1 est divisé en deux au cours d’un troisième état20, qui se place entre la seconde moitié du iiie s. et le iie s. av. J.‑C., avec la mise en place du mur MR 973, lié au mortier de terre qui matérialise un espace rectangulaire de 4,85 m de profondeur (longueur équivalente à celle des alae). Cette technique de construction est également employée pour le mur MR 337 qui sépare les pièces B5 et C2 ainsi que pour le mur 902 qui renforce l’angle sud‑ouest du bâtiment et le mur MR 968, perpendiculaire au mur MR 867 et qui délimite au nord un espace annexé par la domus dans le prolongement de D2.

  • 21 Angelelli, Boscarini, Lugari 2012 ; L’implantation d’un mur de terrasse et d’un escalier peuvent ê (...)

47Le bâti du secteur D connaît des changements notables au cours du quatrième état perceptible avec la construction de murs montés au mortier de chaux (fig. 11 et 22). Le long de la rue nord‑sud VO 2 a été découvert un mur de terrasse en opus incertum, MR 969. Il forme vers le nord une intersection en « L » avec le mur MR 966 avec lequel il est chaîné. Au regard de sa typologie, ce mur est probablement d’époque tardo-républicaine, peut‑être contemporain du premier état de construction du forum daté du ier s. av. J.‑C. et représenté notamment par un long mur périmétral, également en opus incertum21. Un escalier d’angle, ESC 965, prend appui contre le mur MR 966 (fig. 23). Il comprend une volée de quatre marches en tuf calées avec des pierres et des fragments de terre cuite architecturale. Un fragment de statue en marbre a été exhumé dans un niveau de remblais qui scelle cet escalier. Il représente une main tenant un tronc d’arbre tandis que des traces d’agrafes voire de polychromie sont encore discernables (fig. 24).

Fig. 22. Plan du quatrième état de construction de la domus UA 2.

Fig. 22. Plan du quatrième état de construction de la domus UA 2.

DAO : Steve Glisoni.

Fig. 23. L’escalier d’angle ESC 965 dans le secteur D.

Fig. 23. L’escalier d’angle ESC 965 dans le secteur D.

Cliché : Johann Blanchard.

Fig. 24. Fragment de statue en marbre exhumé près de l’escalier ESC 965.

Fig. 24. Fragment de statue en marbre exhumé près de l’escalier ESC 965.

Cliché : Christian Décamps.

48La construction du mur MR 974 matérialise la réduction de l’espace D1 qui ne mesure plus qu’environ 3 m de large. L’espace D3 est lui‑même réduit avec la construction du mur MR 970 qui délimite au sud, une petite pièce rectangulaire d’environ 4,50 m².

  • 22 Sur l’identification de cet espace voir Glisoni 2021. L’analyse carpologique préliminaire conduite (...)
  • 23 Une étude d’Arnaud Coutelas réalisée sur des prélèvements de mortier de l’UA 1 et de l’UA 2 a mont (...)

49L’aménagement de la pièce B2 en un espace de cuisine et latrines22 s’opère vraisemblablement au cours de la même période23.

50Par la suite, un cinquième état marque la modification de l’atrium24 avec le démontage partiel de l’impluuium et la clôture de sa partie nord avec l’édification d’un mur en opus mixtum qui délimite la pièce B4.

Une lauatio ?

51La pièce nord‑est est divisée au cours d’un sixième état avec l’implantation de la pièce B8 par suite de l’effondrement de la galerie sous-jacente25. La vasque BS 705 est alors aménagée à l’est de la pièce B2 qui ne forme plus qu’un couloir en « L ». Le recul de la berme orientale en 2021 a permis de dégager complètement cette vasque (fig. 25).

Fig. 25. La vasque BS 705.

Fig. 25. La vasque BS 705.

Cliché : Pierre Broutin.

52Elle mesure ainsi 2,00 m de long sur 1,56 m de large pour 0,20 m de profondeur. Elle est de forme rectangulaire avec un bord arrondi à l’ouest. Le bord est formé d’un « boudin » de 0,38 m de large constitué de moellons bruts (de lapis Gabinus et de tuf orangé) liés à la terre et formant une sorte de noyau, recouvert par une couche de mortier gris clair, de 3 à 5 cm d’épaisseur, dans lequel on retrouve des éclats de TCA millimétriques à centimétriques. Le mortier tapisse le fond de la structure qui forme une cuvette concave. La partie interne mesure 1,55 m de long sur 1,00 m de large.

53À l’ouest la vasque s’appuyait contre le mur MR 935, dont l’assise d’élévation est totalement spoliée à cet endroit. Dans l’angle nord‑est, le rebord est rectangulaire aux bords arrondis. Sa surface présente des empreintes d’éléments de maçonnerie qui devaient être en pierre ou en terre cuite. Il est en saillie vers l’intérieur et se trouve légèrement désaxé par rapport au reste du rebord de la vasque qui est bombé. Une petite base demi circulaire de 0,25 m est adossée à celui‑ci à l’angle de la vasque. Un moellon de lapis Gabinus subsiste encore de l’ancienne maçonnerie.

  • 26 Broise, Jolivet 1991.

54La localisation d’un tel aménagement en béton de tuileau dans un espace vraisemblablement dédié à la cuisine et aux latrines indique qu’il s’agit peut‑être d’une lauatio. Il est possible de faire le rapprochement avec des structures interprétées comme telles mises au jour dans des maisons de Cosa soit dans le même espace que la cuisine, soit dans une pièce attenante comme dans la maison du squelette26.

La pièce C10

55Une nouvelle pièce (C10) a partiellement été mise au jour sur une superficie d’environ 1,30 m² lors de la campagne de 2021 (fig. 26). Elle est attenante à la pièce B9 à l’est de l’atrium en vis‑à‑vis de la pièce C2. Le seuil d’entrée en lapis Gabinus a été totalement mis au jour. Il est en forme de « T » à l’image des autres seuils de l’édifice. Il présente une feuillure vers l’intérieur de la pièce. Les cavités circulaires d’insertion des crapaudines sont conservées au droit du ressaut servant de butée aux vantaux de la porte.

Fig. 26. La pièce C10 vue depuis le sud.

Fig. 26. La pièce C10 vue depuis le sud.

Cliché : Pierre Broutin.

56Le sol en mortier ou béton de la pièce retrouvé contre le mur nord (MR 882) est très lacunaire. Dans le reste de l’espace, le long du seuil, a été mis au jour un dallage de lapis Gabinus, peut‑être la couverture d’une tombe.

Le bâtiment de scène du théâtre du sanctuaire de Junon Gabina

57Une superficie d’environ 40 m² a été décapée au nord‑ouest de l’emprise de fouille dans le prolongement du passage situé entre la cauea et le pulpitum (fig. 27). La présence de l’aqueduc de l’Aqua Marcia n’a pas permis de s’étendre plus à l’ouest, sa construction ayant de toute manière entraîné la destruction des vestiges présents sur son parcours. L’orchestra n’est, de ce fait, pas conservée mais l’annalema orientale (MR 604) a quand même été préservée sur toute sa longueur. Un bloc triangulaire marque son extrémité occidentale et forme un décroché avec deux dalles de tuf prises dans la berme septentrionale. Celles‑ci signalent sans doute le départ du dallage de la proédrie. Au sud, la pulpiti frons (MR 889) ainsi que le dallage SO 910 sont également préservés jusqu’au passage de l’aqueduc. Ces vestiges étaient recouverts par un niveau de démolition contenant un certain nombre d’éléments architecturaux en tuf, en marbre ou en travertin qui permettront à terme de proposer une restitution de l’élévation de la scaenae frons.

Fig. 27. Vue générale de l’aditus maximus oriental et du passage entre la cauea et le pulpitum.

Fig. 27. Vue générale de l’aditus maximus oriental et du passage entre la cauea et le pulpitum.

Cliché : Antoine Valois.

58La tranchée du rideau de scène a été mise en évidence à l’arrière du mur d’estrade qui la délimite au nord, tandis qu’elle est délimitée au sud par un mur très peu conservé (MR 1052) matérialisé par un alignement de trois blocs, deux de travertin et un de lapis Gabinus. Des fosses circulaires et rectangulaires creusées parallèlement à l’axe de la tranchée témoignent d’un premier état vraisemblablement associé à un système à fosse auquel succède un système à puits marqué par des blocs quadrangulaires mortaisés. Le premier état est rattaché à la période julio-claudienne tandis que le deuxième état est rattaché à la période flavienne.

Conclusion

59Dans le secteur C, cette campagne de fouille a permis de mieux appréhender le premier état de bâti de la domus UA 2. L’ouverture du secteur D met en lumière des travaux de réaménagements probablement contemporains de la première phase de construction du forum voisin. On remarque, comme c’est le cas dans le quartier urbain oriental, l’absence de vestiges construits identifiables pour le ive s. av. J.‑C. alors que l’on sait que la trame urbaine se met en place à la fin du ve s.

60Sur les autres secteurs les résultats obtenus s’inscrivent dans la continuité de ceux de 2020 avec la présence notable des vestiges de la machinerie du rideau de scène.

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Bibliographie

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Claudia Angelelli, Claudio Boscarini, Alessandro Lugari, « I rivestimenti marmorei del Foro di Gabii », in Federico Guidobaldi, Giulia Tozzi (éd.), Atti del XVII Colloquio dell’Associazione Italiana per lo Studio e la Conservazione del Mosaico (AISCOM), Teramo, 10‑12 marzo 2011, Tivoli, Scripta Manent Edizioni, 2012, p. 187‑199.

Angelelli, Musco 2013
Claudia Angelelli, Stefano Musco, « Mosaici inediti da Gabii », in Claudia Angelelli (éd.), Atti del XVIII Colloquio dell’Associazione Italiana per lo Studio e la Conservazione del Mosaico (AISCOM), Cremona, 14‑17 marzo 2012, Tivoli, Scripta Manent Edizioni, 2013, p. 727‑738.

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Henri Broise, Vincent Jolivet, « Le bain en Étrurie à l’époque hellénistique », in Les thermes romains. Actes de la table ronde organisée par l’École Française de Rome (Rome, 11‑12 novembre 1988), Rome, Collection de l’École française de Rome 142, 1991, p. 79‑95.

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Steve Glisoni, Isabelle Hasselin, Daniel Roger, « Gabies. Campagne 2017 du musée du Louvre et de la Surintendance de Rome », Chronique des activités archéologiques l’École française de Rome, 2018, en ligne, http://journals.openedition.org/cefr/1905.

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Steve Glisoni, Sandra Zanella, « Gabies. Campagne de 2018 du musée du Louvre et de la Surintendance de Rome », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome, 2019, en ligne, http://journals.openedition.org/cefr/3980.

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Andrew C. Johnston, Marcello Mogetta, Laura Banducci, Rachel Opitz, Anna Gallone, Jason Farr, Emanuele Casagrande Cicci, Nicola Terrenato, « A Monumental Mid-Republican Building Complex at Gabii », PBSR 86, 2018, p. 1‑35.

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Rachel Opitz, Marcello Mogetta, Nicola Terrenato, A Mid-Republican House From Gabii, University of Michigan Press, 2016, en ligne, https://www.fulcrum.org/concern/monographs/n009w229r.

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Roger, Sauvin, Taiuti 2014
Daniel Roger, Charles-Édouard Sauvin, Aurora Taiuti, « Gabies », Chroniques des activités archéologiques de l’École française de Rome, 2014, en ligne, http://cefr.revues.org/1151.

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Notes

1 Elle comprend une phase 1A (xe/ixe s. – viie s. av. J.‑C.) qui est essentiellement représentée par du mobilier résiduel recueillis dans des couches postérieures et une phase 1B (vie s. – ve s. av. J.‑C.).

2 Angelelli, Boscarini, Lugari 2012 ; Angelelli, Musco 2013.

3 Evans 2018.

4 Evans 2018.

5 Glisoni, Hasselin, Roger 2018.

6 Glisoni 2021.

7 Il regroupe MR 902, 903 et 904. Il est initialement un peu plus au nord formant un angle avec le mur MR 871 au niveau du mur MR 870, réfection plus tardive.

8 Glisoni 2021, § 34.

9 La domus mise au jour dans la zone C du quartier urbain oriental par l’équipe du Gabii Project possède à titre d’exemple un hortus sur le côté nord de l’édifice (Mogetta, Becker 2014, fig. 9).

10 Une distance de 74 m (soit 250 pieds) s’étend entre le mur de façade de la domus UA 2 et la rue principale de Gabies au sud (la via Gabina, plus tard via Prenestina) ce qui permet d’aligner, de manière hypothétique, deux domus de 37 m de long (soit 125 pieds).

11 Sur la domus à cauaedium cf. Jolivet 2011.

12 A. Coutelas dans Roger, Sauvin 2016, p. 111‑112.

13 Johnston et al. 2018.

14 Le remblai US 48 regroupe peut‑être plusieurs niveaux de différentes natures qui ne sont pas discernables à l’œil nu. Il est de ce fait possible que la base de la couche corresponde à une séquence d’occupation précédant la construction de la domus mais seule une analyse micromorphologique permettrait de le mettre en évidence.

15 Roger, Sauvin, Taiuti 2014, § 15 ; Glisoni, Zanella 2019, § 12.

16 Calcul effectué à partir du modèle photogrammétrique tridimensionnel.

17 Opitz, Mogetta, Terrenato 2016, fig. 5.

18 Opitz, Mogetta, Terrenato 2016.

19 Glisoni, Zanella 2019, § 11.

20 Sur le plan proposé pour l’état 3, D1 forme un seul espace rectangulaire en l’absence d’informations supplémentaires. L’existence de plusieurs pièces est bien entendu possible.

21 Angelelli, Boscarini, Lugari 2012 ; L’implantation d’un mur de terrasse et d’un escalier peuvent être mis en parallèle avec l’implantation de l’édifice public qui a exigé d’importants travaux de décaissement de la pente du cratère afin d’obtenir une plateforme située à la même altitude que la rue principale de la ville, la via Gabina. Par voie de conséquence, cela a également entraîné l’abaissement du niveau de circulation de la rue VO 2 à cet endroit nécessitant l’implantation d’un mur de soutènement et d’un escalier d’accès.

22 Sur l’identification de cet espace voir Glisoni 2021. L’analyse carpologique préliminaire conduite par Véronique Matterne sur des prélèvements issus de la canalisation CN 794 a permis d’identifier des restes de diverses espèces domestiques (melon, figuier, mûrier noir, vigne, olivier, etc.) conservés à la suite d’un processus de minéralisation dont l’agent est le phosphate de calcium. Ce phénomène est caractéristique de contextes excrémentiels et de fumiers.

23 Une étude d’Arnaud Coutelas réalisée sur des prélèvements de mortier de l’UA 1 et de l’UA 2 a montré que les mortiers des murs en opus caementicium de l’édifice de scène datés entre le dernier tiers du IIe s. et la première moitié du ier s. av. J.‑C. sont semblable à ceux de deux des murs liés à une modification de la pièce B2 au cours de l’état 4. Il s’agit notamment du mur MR 852 situé dans le prolongement du mur MR 129, dont la construction réduit l’entrée de la pièce de manière concomitante avec l’installation des équipements de cuisine/latrines.

24 Glisoni, Zanella 2019, § 13 et 14.

25 Glisoni 2021, § 24.

26 Broise, Jolivet 1991.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1. Vue générale du chantier de fouille lors de la campagne de 2021.
Crédits Cliché : Mehdi Belarbi.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 472k
Titre Fig. 2. Plan général des vestiges (2013-2021).
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 522k
Titre Fig. 3. Plan des vestiges de la phase 1.
Crédits DAO : Steve Glisoni.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 459k
Titre Fig. 4. Vue zénithale de la fosse FS 820 ; vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Mehdi Belarbi.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 450k
Titre Fig. 5. La Semi-Chamber Tomb 1 de l’area D.
Crédits D’après Evans 2018, fig. 7a.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 126k
Titre Fig. 6. Le sondage 1 et les vestiges bâtis du premier état de construction de la domus UA 2 ; vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Mehdi Belarbi.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 496k
Titre Fig. 7. Plan du premier état de construction de la domus UA 2 .
Crédits DAO : Steve Glisoni.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 405k
Titre Fig. 8. Les différents types de tuf employés dans les murs en opus quadratum de l’UA 2.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 473k
Titre Fig. 9. Coupe de la berme nord du sondage 1.
Crédits Relevé : Euan Wall et Maylla Bisson.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 524k
Titre Fig. 10. Le remblai US 48 dans l’angle nord-ouest de la pièce C1.
Crédits Cliché : Euan Wall.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 522k
Titre Fig. 11. Vue aérienne oblique du secteur D et de la rue VO 2 ; vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Mehdi Belarbi.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 488k
Titre Fig. 12. Les maçonneries de la partie sud du secteur D ; vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Gwenaëlle Desforges.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 521k
Titre Fig. 13. Les remblais du premier état de construction de la domus UA 2 dans le secteur D.
Crédits Cliché : Gwenaëlle Desforges.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 517k
Titre Fig. 14. Le sol en terre battue SO 1021.
Crédits Cliché : Maylla Bisson.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 553k
Titre Fig. 15. La canalisation CN 1012 ; vue depuis le sud‑est.
Crédits Cliché : Antoine Valois.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-15.jpg
Fichier image/jpeg, 482k
Titre Fig. 16. La canalisation CN 1012.
Crédits Cliché : Euan Wall.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-16.jpg
Fichier image/jpeg, 542k
Titre Fig. 17. Fragment de bol à pâte sableuse claire.
Crédits Cliché : Christian Décamps.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-17.jpg
Fichier image/jpeg, 489k
Titre Fig. 18. La margelle du puits PTS 222 (US 746) dont l’ouverture est scellée par un bloc de tuf (US 104) ; vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Mehdi Belarbi.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-18.jpg
Fichier image/jpeg, 519k
Titre Fig. 19. La cour de la maison de la zone B dans le quartier urbain oriental fouillé par l’équipe du Gabii Project.
Légende Une margelle en tuf encadre la bouche du puits qui est scellée par un bloc. Au premier plan à gauche, un creusement indique peut‑être l’emplacement d’un ancien bassin.
Crédits D’après Opitz et al. 2016, fig. 5.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-19.jpg
Fichier image/jpeg, 533k
Titre Fig. 20. Plan du deuxième état de construction de la domus UA 2.
Crédits DAO : Steve Glisoni.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-20.jpg
Fichier image/jpeg, 462k
Titre Fig. 21. Plan du troisième état de construction de la domus UA 2.
Crédits DAO : Steve Glisoni.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-21.jpg
Fichier image/jpeg, 489k
Titre Fig. 22. Plan du quatrième état de construction de la domus UA 2.
Crédits DAO : Steve Glisoni.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-22.jpg
Fichier image/jpeg, 424k
Titre Fig. 23. L’escalier d’angle ESC 965 dans le secteur D.
Crédits Cliché : Johann Blanchard.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-23.jpg
Fichier image/jpeg, 467k
Titre Fig. 24. Fragment de statue en marbre exhumé près de l’escalier ESC 965.
Crédits Cliché : Christian Décamps.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-24.jpg
Fichier image/jpeg, 248k
Titre Fig. 25. La vasque BS 705.
Crédits Cliché : Pierre Broutin.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-25.jpg
Fichier image/jpeg, 495k
Titre Fig. 26. La pièce C10 vue depuis le sud.
Crédits Cliché : Pierre Broutin.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-26.jpg
Fichier image/jpeg, 455k
Titre Fig. 27. Vue générale de l’aditus maximus oriental et du passage entre la cauea et le pulpitum.
Crédits Cliché : Antoine Valois.
URL http://journals.openedition.org/baefe/docannexe/image/7196/img-27.jpg
Fichier image/jpeg, 483k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Steve Glisoni, « Gabies – campagne de 2021 du musée du Louvre » [notice archéologique], Bulletin archéologique des Écoles françaises à l’étranger [En ligne], Italie, mis en ligne le 03 mars 2023, consulté le 11 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/baefe/7196 ; DOI : https://doi.org/10.4000/baefe.7196

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Steve Glisoni

Département des antiquités grecques, étrusques et romaines du Musée du Louvre – INRAP, UMR 7041 ArScan

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