Apport de la microtomographie RX à la paléopathologie
Texte intégral
1Depuis son invention en 1982 par Jim Elliott, la microtomographie RX a pris une place de plus en plus importante dans le domaine des sciences archéologiques. Elle permet, en effet, d’analyser les structures internes des archéomatériaux à l’échelle microscopique, sans en altérer l’intégrité. Elle offre, de plus, une visualisation classique en coupes ou en reconstitution tridimensionnelle. En paléoanthropologie, son application à l’analyse des vestiges anthropobiologiques a fait progresser la connaissance des différents groupes d’hominines fossiles notamment par l’analyse de leurs structures dentaires. Son application au domaine de la paléopathologie est plus récente, datant de moins de 10 ans. Elle offre l’opportunité unique de reconstituer, au niveau micro-architectural, les processus pathologiques à l’origine des lésions macroscopiques et de ce fait, elle fournit une aide précieuse au diagnostic rétrospectif. L’objectif de cette présentation est d’illustrer l’intérêt de la microtomographie RX pour la paléopathologie, par différents exemples issus de nos recherches. Ils concernent plusieurs groupes nosographiques et notamment les pathologies infectieuses (bactériennes, virales et fongiques), les pathologies carentielles, les pathologies congénitales et les marqueurs d’activités. Pour ces exemples paléopathologiques, les analyses microtomodensitométriques avec reconstruction 3D ce sont avérées déterminantes dans l’analyse des lésions, la reconstruction des processus et la détermination du diagnostic sur ces vestiges anthropobiologiques.
Pour citer cet article
Référence électronique
Antony Colombo, Olivier Dutour et Hélène Coqueugniot, « Apport de la microtomographie RX à la paléopathologie », Bulletins et mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris [En ligne], 35(S) | 2023, mis en ligne le 14 janvier 2023, consulté le 23 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/bmsap/10884 ; DOI : https://doi.org/10.4000/bmsap.10884
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