Navigation – Plan du site

AccueilLes journées de la SAP37(S)Résumés des journées 2025Nouvelles données sur la nécropol...

Résumés des journées 2025

Nouvelles données sur la nécropole d’Abu Saiba à Bahreïn (Tylos, 300 av. J.-C.-300 ap. J.-C.) : lieu de passage, carrefour d’échanges, d’après les données archéologiques, archéothanatologiques et bioanthropologiques

New data on the Abu Saiba necropolis in Bahrain (Tylos, 300 BC-300 AD): place of passage, crossroads of exchange, based on archaeological, archaeothanatological, and bioanthropological data
Bérénice Chamel, Julien Cuny et Pierre Lombard

Texte intégral

1L’île de Bahreïn, située près de la côte ouest du golfe Persique, a toujours été un lieu carrefour de populations et de marchandises, par sa position privilégiée entre l’Arabie, l’Iran, et sa proximité avec le sous-continent indien. D’abord lieu emblématique de la culture de Dilmun à l’âge du Bronze, elle a ensuite été influencée par le monde hellénistique, puis romain, lors de la période de Tylos (300 av.-300 ap. J.-C.). La nécropole Tylos d’Abu Saiba, après avoir été partiellement fouillée en 1983 par une équipe bahreïnienne, fait depuis 2017 l’objet de nouvelles recherches par la Mission archéologique française à Bahreïn, ceci afin d’appréhender l’organisation de la nécropole. De forme circulaire, elle est composée de très nombreuses sépultures disposées en structure alvéolaire autour d’une "tombe fondatrice", et a jusqu’ici livré 110 tombes. L’analyse en cours du recrutement indique la présence d’adultes des deux sexes, et d’immatures de tous les âges. À l’exception des périnatals, qui sont inhumés en jarre, tous les individus sont déposés dans des tombes construites rectangulaires, et de facture plus ou moins soignée. Ces tombes sont ensuite fermées par des dalles de couverture, sur lesquelles un bol retourné, dans lequel on a fait brûler une substance végétale, est déposé ; les tombes sont recouvertes d’un tumulus de sable et de cailloutis, et certaines d’une couche de pierres. Bien que largement pillées, les tombes ont livré quantité d’objets, dont la plupart sont faits en matériaux exogènes, et dénotent d’influences mêlées. Depuis quelques années, des collaborations avec d’autres chercheurs ont permis de mieux caractériser la population de cette nécropole ; en effet, l’analyse des isotopes de l’oxygène δ18O semble pointer vers une origine étrangère pour cette population, renforcée par les analyses ADN qui indiqueraient une origine levantine, anatolienne ou caucasienne/iranienne pour l’un des individus inhumés.

Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Bérénice Chamel, Julien Cuny et Pierre Lombard, « Nouvelles données sur la nécropole d’Abu Saiba à Bahreïn (Tylos, 300 av. J.-C.-300 ap. J.-C.) : lieu de passage, carrefour d’échanges, d’après les données archéologiques, archéothanatologiques et bioanthropologiques »Bulletins et mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris [En ligne], 37(S) | 2025, mis en ligne le 16 janvier 2025, consulté le 13 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/bmsap/14719 ; DOI : https://doi.org/10.4000/133o1

Haut de page

Auteurs

Bérénice Chamel

Institut Français du Proche-Orient, MEAE, Beyrouth, Liban ; berenicechamel[at]gmail.com

Articles du même auteur

Julien Cuny

Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales, Paris, France

Pierre Lombard

Bahrain Authority for Culture and Antiquities, Manama, Bahreïn

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search