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Résumés des journées 2025

Le potentiel des analyses isotopiques du soufre pour étudier les modes de vie néolithiques dans la vallée de l’Escaut (Belgique)

The potential of sulphur isotope analysis to investigate the lifeways of the neolithic populations from the Scheldt Valley (Belgium)
Prudence Robert, Philippe Crombé, Pascal Boeckx, Samuel Bodé et Isabelle De Groote

Texte intégral

1Ce projet présente les premières analyses isotopiques du carbone (C), de l’azote (N) et du soufre (S) effectuées sur les populations humaines néolithiques de la vallée moyenne et haute de l’Escaut, en particulier sur les sites de Ename-Stuw et de Oudenaarde-Donk Neo 1. Ces sites, situés à proximité du fleuve, ont livré des restes humains et animaux datés du Ve au IIIe millénaires av. J.-C. Cette période couvre le Néolithique moyen (culture de Michelsberg), la transition vers le Néolithique final (culture campaniforme) ainsi que l’âge du Bronze. Il est, par ailleurs, rare dans cette région de trouver des restes osseux suffisamment bien préservés pour permettre ce type d’étude. Les analyses isotopiques précédemment réalisées sur des individus néolithiques de la vallée de la Meuse ont suggéré une consommation plus importante des ressources fluviales durant le Néolithique moyen, en comparaison avec le Mésolithique ancien et le Néolithique récent. Des analyses récentes de résidus sur des céramiques viennent appuyer cette hypothèse pour la vallée moyenne et haute de l’Escaut. L’analyse isotopique du soufre, appliquée aux restes osseux humains et animaux, est de plus en plus utilisée en archéologie, car elle fournit un indice complémentaire à celui de l’azote, permettant de distinguer les régimes alimentaires basés principalement sur des protéines terrestres de ceux incluant une proportion notable de protéines issues de ressources marines ou fluviales. L’objectif de ce projet est d’examiner le potentiel des isotopes du soufre pour identifier la consommation de ressources aquatiques dans la vallée de l’Escaut au début de l’Holocène, tout en recherchant d’éventuels motifs chronologiques. Cela vient en complément des analyses isotopiques du carbone et de l’azote. Ces approches combinées fourniront des informations précieuses sur les pratiques alimentaires et les modes de vie des premiers agriculteurs de la vallée de l’Escaut.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Prudence Robert, Philippe Crombé, Pascal Boeckx, Samuel Bodé et Isabelle De Groote, « Le potentiel des analyses isotopiques du soufre pour étudier les modes de vie néolithiques dans la vallée de l’Escaut (Belgique) »Bulletins et mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris [En ligne], 37(S) | 2025, mis en ligne le 16 janvier 2025, consulté le 10 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/bmsap/15339 ; DOI : https://doi.org/10.4000/133pf

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Auteurs

Prudence Robert

Département d’Archéologie, Université de Gand, Gand, Belgique ; Département de Chimie Verte et Technologie, Université de Gand, Gand, Belgique ; prudence.robert[at]ugent.be

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Philippe Crombé

Département d’Archéologie, Université de Gand, Gand, Belgique

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Département de Chimie Verte et Technologie, Université de Gand, Gand, Belgique

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Département de Chimie Verte et Technologie, Université de Gand, Gand, Belgique

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Droits d’auteur

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