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2010
43

Cureghem : de la démolition à la revitalisation

Notes de la rédaction

Ceci est le communiqué de presse relatif à l'article de Muriel Sacco publié le 25 octobre

2010. Accéder à la publication.

Cureghem est un quartier bruxellois emblématique, malheureusement pour de tristes raisons. Il est en effet fortement stigmatisé comme un lieu d’insécurité et de mauvaise qualité de vie. Il est ce qu’on appelle pudiquement un « quartier sensible ».

Dans le numéro 43 de Brussels Studies, Muriel Sacco s’est penchée sur le rôle des politiques publiques locales dans la fabrication d’un tel quartier. Quel est le passé de Cureghem ? De quelle attention fut-il l’objet de la part des autorités communales ? Comment se fait-il que, malgré les 6 contrats de quartier qui y ont été mis en œuvre depuis 1997, la situation soit encore ce qu’elle est ?

Isolé du reste de la ville par le canal, Cureghem fait partie de ces quartiers de transit où s’établissent temporairement les populations arrivant à Bruxelles. La désindustrialisation l’a frappé de plein fouet. Identifié comme une source de problèmes et comme peuplé d’une population assimilée à une classe dangereuse, il fut volontairement délaissé par les autorités communales. C’est ainsi que, jusqu’au milieu des années 1990, les deux plus importantes formations politiques de la commune d’Anderlecht s’accordèrent sur le maintien des interventions à un niveau minimal.

Cureghem fut donc abandonné à son sort. Il fut même envisagé de le démolir en partie pour laisser la place à une autoroute urbaine desservant le zoning industriel.

Il n’est dès lors pas étonnant que les contrats de quartier se heurtèrent à une forte inertie. Petit à petit, cependant, une nouvelle culture politique et administrative vit le jour à Anderlecht. Un nouveau personnel politique, l’accession au droit de vote d’une part importante des habitants du quartier, l’accumulation d’expérience par l’administration sont autant d’éléments qui ont contribué à rendre possible une modification des politiques publiques à Cureghem.

Cureghem mérite sans doute un autre regard que celui qu’on lui porte habituellement. Entre la stigmatisation et le rejet, d’une part, et l’ouverture aux problèmes des habitants et l’action volontariste, d’autre part, les choix des autorités communales ne sont pas sans conséquences. D’une manière plus large, l’article nous amène à reconsidérer notre conception des « quartiers sensibles ».

Pour citer cet article
Sacco, Muriel, « Cureghem : de la démolition à la revitalisation », Brussels Studies [En ligne], Collection générale, n° 43, mis en ligne le 25 octobre 2010, URL : https://journals.openedition.org/brussels/808


Contact
Benjamin Wayens, Secrétaire de rédaction :
bwayens[at]brusselsstudies.be

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