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Vers une  représentation politique fidèle des quartiers défavorisés ?
Le lieu de résidence des parlementaires bruxellois, 1989 - 2009

Communiqué de presse

Notes de la rédaction

Ceci est le communiqué de presse relatif à l'article de Filip De Maesschalck publié le  22 novembre 2010. Accéder à la publication.

Dans le numéro 27 de Brussels Studies, Filip de Maesschalck s’intéressait aux quartiers d’où provenaient les élus communaux bruxellois. Cette fois, c’est sur le Parlement bruxellois issus des élections de 2009 qu’il se penche.

Dans une ville où la polarisation socio-spatiale est particulièrement forte, l’origine géographique des élus n’est pas innocente. Où habitent donc les parlementaires bruxellois ? Des différences entre partis peuvent-elles être constatées ? Quelle est l’évolution de la situation depuis la création de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles ce texte répond.

L’étude révèle que les quartiers les moins favorisés sont, d’une manière générale, de mieux en mieux représentés au Parlement ; au point que les parlementaires sont proportionnellement plus nombreux que la moyenne des Bruxellois à habiter un quartier en difficulté. Le mouvement n’est cependant pas général. En effet, au cours des vingt ans d’existence de la RBC, les Verts et les Sociaux-démocrates (PS et SP-a) connurent une hausse très spectaculaire du nombre de leurs mandataires vivant dans des quartiers défavorisés, suivis de très près par les Chrétiens-démocrates. À l’inverse, le FDF et l’Extrême-droite, s’ils suivirent le mouvement dans un premier temps, connaissent une évolution en sens contraire depuis 1999. Ils constituent les formations qui, aujourd'hui, représentent le moins les quartiers défavorisés.

Mais l’auteur ne s’arrête pas en si bon chemin et cherche à comprendre les logiques spatiales qui sous-tendent ces résultats. Quel type de quartier est davantage représenté par chaque parti et quelle est l’évolution du positionnement socio-spatial de chaque formation ?

Il ressort de l’étude l’image d’une ville dans laquelle chaque parti a ses ancrages géographiques privilégiés et ses zones de recrutement (notamment de candidats issus de l’immigration), mais où, également, les parlementaires se déplacent, quittent des quartiers défavorisés, investissent des quartiers en gentrification, etc.

Et l’auteur d’attirer l’attention sur les potentialités d’une telle situation : les quartiers défavorisés pourraient bénéficier de plus d’attention que par le passé et les quartiers centraux de Bruxelles s’en trouver revalorisés. Mais des dangers existent, ceux liés à l’arrivée, dans ces zones, d’élus qui pourraient être l’avant-garde d’une classe moyenne appelée à réinvestir certains territoires en voie de gentrification… avec toutes les conséquences que celle-ci peut avoir pour les occupants initiaux des lieux.

Cet article est également à mettre en relation avec celui de C. Kesteloot et M. Loopmans (EGB 15) sur les inégalités sociales à Bruxelles et la possibilité de mieux représenter les populations pauvres des quartiers centraux par un redécoupage des communes bruxelloises.

Pour citer cet article
 De Maesschalck, Filip, « Vers une  représentation politique fidèle des quartiers défavorisés ?
Le lieu de résidence des parlementaires bruxellois, 1989 - 2009 », Brussels Studies [En ligne], Collection générale, n°44, mis en ligne le 22 novembre 2010, URL : https://journals.openedition.org/brussels/820

Contact
Benjamin Wayens, Secrétaire de rédaction :
bwayens[at]brusselsstudies.be

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