Dépensières, les communes bruxelloises ?
Une analyse comparative des budgets des principales communes urbaines de Belgique
Notes de la rédaction
Ceci est le communiqué de presse relatif à l'article de Magali Verdonck, Michèle Taymans, Nathalie Van Droogenbroeck publié le 9 mai 2011. Accéder à la publication.
Les communes bruxelloises sont-elles dépensières ? Depuis longtemps, la recherche a mis en évidence un sous-financement structurel de la Région bruxelloise. Ce constat peine pourtant à passer dans certains discours public et est notamment contré par des affirmations relatives à une supposée mauvaise gestion de Bruxelles. En ligne de mire principale, la division de la ville en 19 communes, épargnées par la fusion des communes qui s’est déroulée en Belgique entre 1975 et 1983 et qui font de Bruxelles une mosaïque.
Dans ce contexte, trois économistes, Magali Verdonck, Michèle Taymans et Nathalie Van Droogenbroeck (FUSL/CERB), ont mené une analyse approfondie des dépenses des communes, dans le but de savoir ce qu’il en était du supposé gaspillage de deniers publics. Pour ce faire, l’ensemble des communes bruxelloises est comparé à cinq autres unités comparables : Anvers (19 communes), Gand (5), Charleroi (10) et Liège (14).
Il en ressort qu’il n’est pas possible de mettre en évidence des manquements significatifs, alors qu’apparaissent très clairement des contraintes spécifiques aux communes bruxelloises. Si les communes bruxelloises se distinguent, ce n’est donc pas par leur mauvaise gestion, mais bien par des caractéristiques objectives. Il en découle une situation budgétaire particulièrement délicate et le fait que ces communes ne peuvent consacrer autant de moyens que leurs homologues aux subsides aux ménages et aux entreprises, à l’aide sociale, à la culture, à l’éducation populaire, au sport, etc. C’est ainsi par exemple que le financement par élève dans l’enseignement communal bruxellois est largement inférieur à celui observé dans les autres entités retenues pour la comparaison.
L’image qui se dessine est donc celle de communes globalement bien gérées et économes, mais dont la population souffre du sous-financement.
En outre, les perspectives budgétaires sont sombres pour les communes bruxelloises qui ne peuvent réduire davantage leurs dépenses et n’ont pour l’instant que peu de perspectives d’un meilleur financement, un financement qui prendrait en compte leurs spécificités, celles de leur population et les charges particulières qui en découlent.
Pour citer cet article
Verdonck, Magali, Taymans, Michèle et Van Droogenbroeck, Nathalie« Dépensières, les communes bruxelloises ?Une analyse comparative des budgets des principales communes urbaines de Belgique », Brussels Studies [En ligne], Collection générale, n°49, mis en ligne le 9 mai 2011, URL : https://journals.openedition.org/brussels/860
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