Dossier thématique : Logement
Le logement représente un des enjeux majeurs de Bruxelles. Il soulève de très nombreuses questions, abordées dans une vingtaine d’articles et de notes de synthèse publiés depuis la création de Brussels Studies. Schémas directeurs et autres plans urbanistiques, gentrification, politiques de maintien des classes moyennes, co-habitat, logements sociaux, expulsions, sans-abrisme sont autant de thématiques étudiées. Le présent dossier thématique vous propose de retourner dans les archives de la revue et de (re)découvrir les réflexions et les résultats publiés autour du thème du logement.
État des lieux
BERNARD Nicolas, ZIMMER Pol et SURKIN Johan, 2009. Le logement, la maîtrise foncière et l’espace public, in : Brussels Studies, Notes de synthèse – États généraux de Bruxelles no 6, 19/01/2009. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/924 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.924
Cette première note de synthèse issue des États généraux sur Bruxelles tenus en 2009 pose un certain nombre de constats : les loyers ponctionnent toujours plus le budget des ménages, le nombre de logements sociaux est dramatiquement insuffisant, de très nombreux logements restent vides, la Région bruxelloise possède une maitrise foncière très limitée… Les auteurs y évoquent également des pistes d’action politique.
DESSOUROUX Christian, BENSLIMAN Rachida, BERNARD Nicolas, DE LAET Sarah, DEMONTY François, MARISSAL Pierre et SURKYN Johan, 2016. Le logement à Bruxelles : diagnostic et enjeux, in : Brussels Studies, Notes de synthèse, no 99, 06/06/2016. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/1346 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.1346
Cette note de synthèse met à jour les constats de 2009. Elle révèle, en variant les approches (démographiques, juridiques, politiques, sociologiques), les diverses facettes de la problématique du logement à Bruxelles. Elle offre un panorama des connaissances et des enjeux. Elle met en évidence les différentes dimensions du logement dans le contexte de la croissance démographique et de la fragmentation sociale, révèle les controverses et débats à son sujet et pointe les principaux enjeux pour le futur.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3681
Politiques publiques
DECROLY Jean-Michel et VAN CRIEKINGEN, 2009. Le Plan de Développement International de Bruxelles (PDI). Promesses de développements immobiliers et d’inégalités croissantes ? In : Brussels Studies, Collection générale, no 25, 11/05/2009. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/646 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.646
Bruxelles, en tant que ville-région, élabore depuis plusieurs années des outils pour penser et planifier sa gestion. Ainsi en va-t-il du Plan Régional de Développement (PRD) qui propose un projet de ville global et démocratiquement défini. Fin 2007, est apparu un nouveau plan : le Plan de Développement International (PDI). Dans cet article, Jean-Michel Decroly et Mathieu Van Criekingen remettent en question la compatibilité de ces deux plans, pourtant présentés comme complémentaires par le Gouvernement. Pour eux, le PDI signale essentiellement la formalisation d’une stratégie misant sur la valorisation de portions importantes du territoire régional aux fins de développements immobiliers privés à caractère spéculatif et censés fonctionner comme nouveaux leviers de « revitalisation » urbaine.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3488
DELMOTTE Florence, HUBERT Michel et TULKENS Francois, 2009. Les schémas directeurs, et après ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 30, 12/10/2009. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/698 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.698
Sur la base d’une étude empirique de plusieurs cas, dont celui emblématique de la Cité administrative de l’état, Florence Delmotte, Michel Hubert et François Tulkens interrogent l’outil « schéma directeur », qui, à l’époque, était relativement récent. La complexité administrative, la divergence des intérêts entre secteurs public et privé et la difficulté à instaurer une participation réelle des habitant·es mettent à mal l’efficience d’un outil qui n’a, somme toute, aucune valeur contraignante. Loin de recommander pour autant l’abandon de l’instrument étudié, susceptible d’apporter les réorientations urbanistiques nécessaires au développement de certains espaces et fonctions critiques pour la ville, les autrices et auteurs esquissent des pistes susceptibles de permettre son amélioration.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3530
ROMAINVILLE Alice, 2010. À qui profitent les politiques d’aide à l’acquisition de logements à Bruxelles ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 34, 25/01/2010. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/739 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.739
Cet article se penche sur les politiques de soutien à la propriété mises en place par la Région bruxelloise pour canaliser l'investissement privé vers certains quartiers populaires qu'elle aimerait voir réinvestis, à la fois par les promoteurs privés et par une population à revenus plus élevés. Il ressort de l’analyse que ces mesures sont fondées sur des objectifs flous. Ainsi, les objectifs d’attractivité résidentielle et de mixité sociale sont-ils interprétés de manière variable, entraînant des fluctuations dans les politiques mises en œuvre qui s’adressent tantôt aux ménages à revenus moyens, tantôt à ceux disposant de ressources très modestes. Cette hésitation s’accompagne d’une dualisation géographique des effets de ces mesures. Les outils qui s'adressent aux « revenus moyens » sont principalement utilisés dans les quartiers centraux, et en particulier le long du canal, tandis que les mesures qui s'adressent aux ménages les plus pauvres provoquent plutôt des migrations depuis les espaces centraux vers l'ouest de la Région.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3572
BERNARD Nicolas et LEMAIRE Valérie, 2015. La régionalisation du « bonus logement » : vers une politique adaptée au contexte bruxellois ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 83, 26/01/2015. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/1251 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.1251
La sixième réforme de l’État a octroyé aux Régions la compétence fédérale liée à la fiscalité des prêts hypothécaires afférents à la maison « propre et unique ». Communément appelé « bonus logement », le système bénéficie à de très nombreux contribuables. Il s’expose néanmoins à diverses critiques analysées dans cet article.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3550
ANANIAN Priscilla, 2016. La production du logement à Bruxelles : la ville de proximité à l’épreuve de la densification urbaine, in : Brussels Studies, Collection générale, no 107, 19/12/2016. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/1457 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.1457
La densification de l’habitat en Région de Bruxelles-Capitale est devenue depuis quelques années un enjeu et un outil de développement urbain pour faire face à l’essor démographique et à l’accroissement de l’écart entre l’offre et la demande en logements sociaux et moyens. Le choix de la localisation est crucial pour répondre à ces défis, identifiés notamment dans le projet de Plan régional de Développement durable. Pourtant avec un parc de 39 000 logements sociaux et plus de 45 000 ménages candidats locataires, les opérateurs immobiliers publics ne semblent pas considérer la localisation comme critère prioritaire pour décider des nouvelles opérations de logement sur le territoire régional. Dans cet article, Priscilla Ananian analyse la production résidentielle publique et privée depuis 1989 en regard de l’évolution du projet de ville.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3716
BERNARD Nicolas et TRAVERSA Edoardo, 2022. Faire construire les logements sociaux par le secteur privé. Les leviers insoupçonnés de la Région bruxelloise en matière de TVA, in : Brussels Studies, Collection générale, no 164, 23/01/2022. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/5869 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.5869
La Région bruxelloise manque dramatiquement de logements sociaux, on le sait. Si le régime de la TVA avantage incontestablement la production publique des logements sociaux (par l’octroi d’un taux réduit : 6 %), il n’aide en rien les opérateurs privés ni les associations qui, pareillement, ont pour vocation de mettre à disposition des logements à un tarif modeste (sans passer par une agence immobilière sociale). En plus, ce système différencié de TVA heurte deux principes juridiques fondamentaux : l’égalité de traitement et la neutralité fiscale (suivant lequel deux opérations semblables quant à leurs résultats doivent connaître un régime fiscal lui-même semblable). Cet article détaille les leviers d’action que possède la Région bruxelloise bien que cet impôt relève des compétences de l’autorité fédérale.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/5933
BERNS Hannah, LENEL Emmanuelle, SCHAUT Christine et VAN HAMME Gilles, 2022. Pour un changement de paradigme dans la politique d’attractivité résidentielle en Région de Bruxelles-Capitale, in : Brussels Studies, Collection générale, no 172, 09/10/2022. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/6192 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.6192
Cet article se penche sur une des questions centrales de la Région de Bruxelles-Capitale depuis son origine en 1989 : celle de la migration de ses classes moyennes vers la périphérie. Après 30 ans, le constat de l’échec des politiques visant à fixer les ménages moyens au sein de la RBC est patent. Les autrices et auteurs montrent que cet échec résulte à la fois d’une erreur dans la cible (les ménages moyens avec enfants) et d’une erreur de moyens (l’accent mis sur la propriété), niant la réalité de la ville comme espace de transition : d’une part, les ménages moyens avec enfants ne représentent qu’une fraction modérée des départs et particulièrement difficile à maintenir dans un environnement urbain dense ; d’autre part, l’accès à la propriété ne semble guère un moyen efficace pour fixer les populations. Cet article propose dès lors un changement de paradigme : prenant acte de la ville comme espace de transition, il s’agit de s’interroger sur les groupes que la RBC pourrait chercher à attirer et les moyens pour y arriver.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/6258
Habiter
LELUBRE Marjorie, 2012. La féminisation du sans-abrisme bruxellois : une évolution à mieux définir, in : Brussels Studies, Collection générale, no 62, 29/10/2012. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/1110 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.1110
L’augmentation du nombre de femme sans-abri est en réalité, dans les années 2010, plus nette en nombre absolu qu’en part relative. La féminisation du sans-abrisme est donc une évolution qui doit être précisée, nuancée et contextualisée. Alors que la précarité touche les femmes autant que les hommes, la moindre présence relative des femmes en rue et dans les structures d’hébergement d’urgence peut être comprise au travers de plusieurs phénomènes concomitants. Le parcours résidentiel est distinct entre hommes et femmes en difficulté. Le recours des femmes au réseau informel est plus généralisé. En rue, elles recherchent une certaine invisibilité, ce qui rend leur comptabilisation plus difficile. L’organisation de l’action sociale fait que les femmes sont prioritairement dirigées vers des structures d’hébergement à long terme comme les maisons d’accueil, ce qui fait qu’elles sont plus souvent sans logement personnel que sans-abri.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3662
BILANDE Arnaud, DAL Cynthia, DAMAY Ludivine, DELMOTTE Florence, NEUWELS Julie, SCHAUT Christine et WIBRIN Anne-Laure, 2016. Tivoli, quartier durable : une nouvelle manière de faire la ville à Bruxelles ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 100, 13/06/2016. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/1354 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.1354
À Bruxelles comme ailleurs, la référence au durable fait son chemin dans les politiques publiques. Avec 400 logements, un parc et un pôle économique dédié aux « entreprises vertes », le projet de quartier durable Tivoli est un des plus ambitieux parmi ceux développés sur le territoire bruxellois. Cet article synthétise une partie des travaux d’un groupe de recherche sur les quartiers durables à partir de quatre thèmes : 1) les recompositions de l’action publique et de la gouvernance ; 2) la participation, au cœur du projet durable ; 3) les liens entre l’architecture et le modèle de la ville durable ; 4) l’appropriation de l’habiter durable dans deux autres projets bruxellois. Pour les autrices et auteurs, le projet Tivoli apparaît révélateur de (nouvelles ?) manières de faire qui interrogent plus largement les modes de fabrication de la ville contemporaine.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3698
QUITTELIER Benoit et HORVAT Nicolas, 2019. Personnes sans-abri et mal logées en Région Bruxelles-Capitale, in : Brussels Studies, Fact Sheets, no 140, 04/11/2019. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/3944 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.3944
Cette fact sheet fait état du cinquième dénombrement des personnes sans-abri et mal logées en Région de Bruxelles-Capitale. Les résultats issus de cette enquête viennent compléter une étude qui s'étale aujourd'hui sur dix ans. Cet article présente la méthodologie employée et les grandes tendances observées. Il propose également quelques éléments d'analyse susceptibles d'éclairer l'évolution du phénomène.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3984
LENEL Emmanuelle, DEMONTY François et SCHAUT Christine, 2020. Les expériences contemporaines de co-habitat en Région de Bruxelles-Capitale, in : Brussels Studies, Collection générale, no 142, 10/02/2020. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/4172 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.4172
Depuis quelques années, les projets de co-habitat fleurissent à Bruxelles, en particulier dans les quartiers centraux populaires, avec le soutien du milieu associatif et de certains acteurs politiques. Cet article interroge tout d’abord les raisons de leur succès. S’appuyant ensuite sur une enquête de terrain de deux ans auprès de 9 projets de co-habitat, il analyse également d’une part, les typologies architecturales qui leur sont attachées et les principes idéologiques qui les sous-tendent, et d’autre part, les usages qui en sont faits par les habitants. L’article met notamment en lumière les décalages qui peuvent exister entre les espoirs fondés dans un vocabulaire spatial supposé favoriser la création d’une vie communautaire et les usages et attentes des publics précaires particulièrement ciblés.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/4265
GODART Pernelle, SWYNGEDOUW Eva, VAN CRIEKINGEN Mathieu et VAN HEUR Bas, 2023. Les expulsions de logement à Bruxelles : combien, qui et où ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 176, 12/02/2023. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/6434 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.6434
Combien de ménages sont-ils expulsés de leur logement chaque année à Bruxelles ? Que sait-on du profil des locataires expulsés et des bailleurs ayant requis une expulsion ? Certaines parties de la ville sont-elles plus touchées que d’autres ? Alors qu’elles constituent un cas extrême de privation du droit au logement, les expulsions de logement à Bruxelles y sont encore très peu documentées. Cet article vise à pallier ce manque de connaissances en fournissant une photographie complète des expulsions judiciaires sur une année (2018) pour l’ensemble de la Région bruxelloise.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/6658
CASIER Charlotte, 2023. Le coliving ou la financiarisation des maisons bruxelloises, in : Brussels Studies, Collection générale, no 179, 23/04/2023. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/6781 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.6781
Le coliving à Bruxelles consiste en la location, au sein d’un même bâtiment, de chambres accompagnées d’espaces communs et de services, opérée par des sociétés privées. Par sa formule tout-inclus meublée et flexible, cette offre de niche mais en croissance rapide s’adresse particulièrement aux jeunes expatrié·es présent·es à Bruxelles. La géographe Charlotte Casier analyse dans cet article le développement de cette offre immobilière récente.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/6854
Aurelie De Smet, Burak Pak, Yves Schoonjans et Geraldine Bruyneel, 2023. Le bon endroit. Trouver des lieux pour la cocréation de logements temporaires à prix modéré grâce au projet pilote Solidary Mobile Housing, in : Brussels Studies, Collection générale, n° 184, 24/09/2023. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/7040 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.7040
Ces dernières années, nombre de villes ont commencé à expérimenter l’usage temporaire d’« espaces en attente ». Certaines organisations de la société civile y voient une occasion de faire face à la nécessité urgente de disposer de logements à prix modéré plus nombreux et de meilleure qualité. Mais comment cela se passe-t-il en pratique ? À partir de l’expérience développée par un projet de recherche-action participative incluant des personnes sans-abri, il s’agit dans cet article d’examiner les possibilités et les limites de l’utilisation d’espaces inoccupés ou sous-exploités pour apporter une réponse immédiate (bien que partielle et à court terme) à la crise actuelle en matière de logements abordables.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/7098
Transformations sociales et immobilières des quartiers bruxellois
VAN CRIEKINGEN Mathieu, 2006. Que deviennent les quartiers centraux à Bruxelles ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 1, 12/12/2006. Disponible : http://journals.openedition.org/brussels/293 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.293
Mathieu Van Criekingen analyse dans le premier numéro de Brussels Studies la gentrification des quartiers populaires bruxellois : qui est attiré par ces quartiers, qui s’y installe ; qui les quitte, qui en est chassé, et pour aller où ? En faisant parler les chiffres de l’Enquête socio-économique de 2001, l’auteur dresse un portrait contrasté de ce phénomène qui repose notamment sur le déplacement des populations défavorisées.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/4347
BERNARD Nicolas, 2008. L’impact de l’Union européenne sur l’immobilier à Bruxelles : entre cliché et sous-estimation, in : Brussels Studies, Collection générale, no 21, mis en ligne le 08 septembre 2008, consulté le 17 mai 2023. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/609 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.609
S’il faut reconnaître la part de responsabilité de l’implantation de l’Union européenne dans la hausse des prix de l’immobilier, l’auteur nous invite, dans cette synthèse originale, à élargir la réflexion et à nous pencher sur les actions pouvant aider à remédier aux difficultés éprouvées par les moins nantis à la recherche d’un logement. Par exemple, les pouvoirs publics n’usent que peu – voire pas du tout - des leviers d’action dont ils disposent (imposition des immeubles abandonnés, droit de gestion publique, droit de réquisition, etc.). Bruxelles ne connaît en outre pas d’allocation-loyer ni de système de régulation des loyers. Et son parc immobilier social est extrêmement réduit.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3469
MARTENS Albert, 2009. Dix ans d’expropriations et d’expulsions au Quartier Nord à Bruxelles (1965‑1975) : quels héritages ?, in : Brussels Studies, Collection générale, no 29, 05/10/2009. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/685 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.685
Albert Martens, professeur émérite de la KU Leuven et acteur de la lutte du Quartier Nord au côté des habitants, analyse les caractéristiques de ce conflit. 11 000 personnes vivaient dans un périmètre de 53 hectares, à cheval sur les communes de Bruxelles, Schaerbeek et Saint-Josse-ten-Noode quand vit le jour un projet pharaonique impliquant de raser plus de 40 îlots. 80 tours de 18 à 162 mètres de hauteur devaient sortir du sol. Ce projet déboucha sur un conflit d’ampleur. Le politique et la presse, séduits par un projet moderniste grandiose – et sans doute subjugués par l’ampleur des intérêts en jeu – emboîtèrent le pas aux promoteurs. De leur côté, les habitants qui n’avaient pas les moyens de fuir se mobilisèrent pour sauver leur quartier ou, à tout le moins, obtenir un relogement. En vain.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3510
SACCO Muriel, 2010. Cureghem : de la démolition à la revitalisation, in : Brussels Studies, Collection générale, no 43, 25/10/2010. Disponible à l’adresse : http://journals.openedition.org/brussels/808 ; DOI : https://doi.org/10.4000/brussels.808
Cureghem est un quartier bruxellois emblématique, qui pâtit souvent d’une image négative. Il est en effet fortement stigmatisé comme un lieu d’insécurité et de mauvaise qualité de vie. Muriel Sacco s’est penchée sur le rôle des politiques publiques locales dans la fabrication d’un tel quartier. Comment se fait-il que, malgré les six contrats de quartier qui y ont été mis en œuvre depuis 1997, la situation soit encore ce qu’elle est ? Cureghem fait partie des quartiers de transit où s’établissent temporairement les populations arrivant à Bruxelles. La désindustrialisation l’a frappé de plein fouet. Identifié comme une source de problèmes et comme peuplé d’une population assimilée à une classe dangereuse, il fut volontairement délaissé par les autorités communales jusqu’au milieu des années 1990.
Lire le communiqué de presse : https://journals.openedition.org/brussels/3642