Pour introduire cette étude, je souhaiterais rappeler la définition de la dramaturgie proposée par Bernard Dort. Il s’agit, disait-il, « d’une conscience et une pratique... [qui rassemble] tout ce qui se passe dans le texte et tout ce qui se passe du texte à la scène ». C’est dans le cadre de cette double approche que je développerai mon interrogation dans ces pages : dans la pièce de Calderón Amar después de la muerte, serait-il possible de parler d’une dramaturgie de la porte, envisagée à la fois comme signifiant, signifié et objet scénique ?
La porte dans sa matérialité la plus triviale enrichit l’amplitude spatiale de la pièce en suggérant les trois dimensions, dedans, dehors et ailleurs, dont la combinaison caractérise le spectacle théâtral. Elle crée de fait le hors-scène qui est la projection imaginaire et invisible de l’espace diégétique. Sa fonction est d’abord cognitive quand elle structure l’espace de la fiction et délimite les changements de lieux qui régissent la topolog...
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