Le cheval de Séius n’est pas à l’origine d’œuvres de grand renom, contrairement à d’autres mythes littéraires. Bien que la réception de ce cheval antique ne fasse pas partie de l’objectif principal de la présente étude, il conviendra de se demander la raison pour laquelle cette figure équestre, pourtant extraordinaire à bien des égards, a été délaissée par les auteurs du Siècle d’Or.
Lors de la constitution du corpus, il est apparu que la présence du cheval de Séius dans la littérature des XVIe et XVIIe siècles n’est qu’occasionnelle. Le passage le plus développé est l’épître de fray Antonio de Guevara dans Epístolas familiares. Il est également cité par les dramaturges Vélez de Guevara et Calderón de la Barca. Cervantès et Lope de Vega, ces deux « maîtres de l’étrange », le nomment dans des proportions très différentes. Il ne fait qu’une seule apparition dans la nouvelle exemplaire El coloquio de los perros alors qu’il se trouve dans plusieurs œuvres de Lope, aussi bien dans le para...